Caractéristiques
- Titre : Le Trésor des Collines Rouges
- Titre original : Treasure of Ruby Hills
- Réalisateur(s) : Frank McDonald
- Avec : Lee Van Cleef, Zachary Scott, Carole Mathews, Barton McLane
- Editeur : Artus Film
- Date de sortie Blu-Ray : 4 Octobre 2016
- Date de sortie originale en salles : 1955
- Durée : 69 minutes
- Note : 6/10 par 1 critique
Image : 3/5
La qualité du master connaît des hauts et des bas, quelques plans sautent ou sont un peu approximatifs au niveau de la définition. Toutefois, les contrastes sont plutôt bons, et dans la globalité on découvre Le Trésor des Collines Rouges avec tout le confort de visionnage nécessaire. Comme d’habitude avec Artus Films, le format d’origine (1.37) est respecté.
Son : 3/5
Le Trésor des Collines Rouges est proposé en version originale sous-titrée, dans un Dolby 2.0 atteint d’un souffle et de quelques petits déraillements. Tout comme pour l’image, Artus Films nous met tout de même à disposition un film rare, et la qualité de son master est à juger en fonction.
Bonus : 3/5
Comme toujours avec Artus Films, l’œuvre est accompagnée d’un module. « Une épopée sanglante » est animé par Georges Ramaïoli (que l’on retrouvait déjà dans les bonus de La Vallée du Solitaire et L’Ultime Chevauchée), auteur de BD et spécialiste du western. Le cadre dans lequel est capté l’interview est ravissant, et l’intervenant nous informe pendant 14 minutes sur les personnalités ayant travaillé sur Le Trésor des Collines Rouges. Sont aussi au rendez-vous, les éternels diaporamas et bandes annonces, ici de films tirés de la collection » Les grands classiques du western « .
Synopsis
Deux propriétaires terriens concurrents veulent posséder la mainmise totale sur la région de Ruby Hills. Se faisant la guerre par tous les moyens, l’un et l’autre devront également affronter le propriétaire de la source alimentant toute la vallée.
http://www.dailymotion.com/video/x4lvnki_le-tresor-des-collines-rouges-extrait_shortfilms
Le film
Avec Le Trésor des Collines Rouges, on est doublement au sein du western dit « classique ». Tout d’abord, le fait qu’il soit très marqué « de série », c’est à dire sans trop de moyens mais avec des idées, fait qu’il rejoint la très grande majorité de films de ce genre produit lors des années 1950. Une décennie productive, une époque au sein de laquelle on préférait faire plutôt que de s’abstenir, et ce même si cela voulait souvent dire se mettre en danger. C’est donc dans cet élan qui, quelque part, vient contredire les esprits chagrins actuels (« trop de films sortent aujourd’hui » et gnagnagna) en leur rappelant que le véritable problème se situe plutôt à la caisse de leur UGC banalisé préféré, que sort l’un des très nombreux westerns de Frank McDonald.
Le Trésor des Collines Rouges est classique de par sa méthode de production, mais aussi de par le sujet qu’il développe. On fait face à une histoire de territoires qui s’arrachent pour une cause bien précise, ici l’eau. Cela ramène ces cowboys à l’état d’êtres primitifs, et le récit va évidemment donner tout le relief nécessaire pour donner aux différents protagonistes une certaine motivation. Le début du film est assez intéressant à ce titre, en nous présentant le personnage principal juste avant son arrivée en ville. Après une brève mise en place avec un meurtre à la clé, les personnages se mettent en route, et s’arrêtent brièvement à Silvertown, ville autrefois florissante devenue fantôme à cause de conflits violents. C’est exactement ce qui menace Arlington, le réalisateur cherche donc à mettre le spectateur en position de témoin, et c’est plutôt bien vu.
Le Trésor des Collines Rouges ne marque pas les esprits de par l’originalité de son propos, mais sait délivrer quelques moments assez divertissants pour contenter les amateurs de westerns de série B. On pensera évidemment à ce duel entre Zachary Scott et Lee Van Cleef, assez intense de par le jeu des acteurs et la situation précise de cette joute. On pourra aussi repenser à la machination qui vise, et réussit, à réduire les deux camps qui s’opposaient en miettes éparpillées afin de n’en former qu’un. Un peu d’action donc, et des personnages attachants, comme ce propriétaire d’hôtel pour qui ce dernier a l’air d’être un véritable fardeau.
Le Trésor des Collines Rouges est donc un western de série B typique, qui se regarde plutôt bien aujourd’hui encore. La réalisation de Frank McDonald est évidemment sujette à un budget très limité, il ne faut donc pas s’attendre à des plans audacieux, et les quelques mouvements de caméra sont incertains, mais cela reste plutôt propre tout du long. Grosse satisfaction : le casting assure bien comme il faut, on sent que les différentes figures (stéréotypes, écriront certains avec leurs gros doigts bien méprisants) sont bien assimilées par un ensemble qui, par ailleurs aura eu tendance à faire bonne carrière.