[Test – Playstation 4] Fate/Extella The Umbral Star : la licence évolue

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Nintendo Switch
    • Playstation Vita
  • Développeur : Xseed Games
  • Editeur : Marvelous Entertainment
  • Date de sortie : 20 janvier 2017
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Une énergie communicative

Couronné par un grand succès populaire au Japon, et ce depuis plus de dix ans, l’immense univers Fate (Fate Stay Night, Fate Go, Fate Zero, Fate Extra etc) revient avec un tout nouveau chapitre, cette fois-ci intitulé Fate/Extella : The Umbral Star. Une nouvelle itération qui, comme nous avons déjà commencé à le vérifier avec notre preview, s’annonçait sous de nouveaux auspices, par le biais d’une prise de risque maîtrisée. En effet, alors que la licence, côté jeu vidéo, donnait jusqu’ici dans le Visual Novel (on a traité de ce genre notamment avec les tests de Root Letter et Steins;Gate 0), le studio de développement Xseed Games a décidé de faire évoluer la recette, l’épicer histoire de ne pas lasser les joueurs. Dorénavant, Fate/Extella : The Umbral Star est tout autant un jeu d’action qu’une expérience narrative, ce qui change pas mal la donne.

Histoire : 4/5

image nero fate extella umbral star

Qui dit Fate dit Guerre du Saint Graal, et Fate/Extella : The Umbral Star ne déroge pas à la règle. Plus précisément, l’histoire débute alors que le conflit de la précédente itération vient de trouver une certaine issue, et notre héros se réveille complètement amnésique. Aidé par une Servant au caractère bien trempé, notre avatar (dont le sexe est au choix du joueur) va retrouver quelques bribes lors de longues discussions, ce qui donne clairement un début de jeu bavard mais utile. Qu’on se le dise, si Fate/Extella : The Umbral Star cherche à mélanger Visual Novel et jeu d’action frénétique, le premier genre est tout de même assez important, et il faut s’attendre à beaucoup de textes. Ceux-ci, s’ils sont proposés avec le doublage japonais d’origine (oh joie !), sont traduits uniquement dans un anglais parfois soutenu. Il vous faudra donc être bilingue pour profiter pleinement des différents scénarios à leur juste valeur.

Car l’histoire de Fate/Extella : The Umbral Star est l’un de ses points forts, et il serait dommage de passer à côté. Alors que le héros et sa Servant se débattent pour que le premier retrouve la mémoire, le royaume en notre nouvelle possession est attaqué par d’autres Servants ayant des velléités pas franchement pacifiques. Le scénario principal est à la hauteur des espérances, et s’avère complexe juste ce qu’il faut, notamment grâce à un univers particulièrement fouillé. Si vous débutez dans l’univers de Fate avec ce jeu, il se peut que vous soyez un peu perdus en tout début de partie. “SE.RA.PH.“, “Servant“, “Regalia“, tout ces termes complexes font tout de même l’objet de petits rappels via les dialogues, d’où l’importance d’une certaine maîtrise de l’anglais pour profiter pleinement de ce Fate/Extella : The Umbral Star.

Comme annoncé plus haut, Fate/Extella : The Umbral Star ne se contente pas de raconter une histoire, mais propose carrément de la revivre selon d’autres points de vue. D’autres Servants assureront d’autres cheminements, même si globalement le récit reste assez proche, jusqu’au dénouement en tout cas. On peut parler réellement de fins alternatives, et elles sont plutôt bien vues et utiles. Signalons aussi que, comme dans tout Visual Novel, quelques dialogues vous donneront l’occasion de choisir une réponse, laquelle aura parfois une incidence, parois très comique, sur l’histoire d’amour se développant au cours du récit.

Gameplay : 4/5

image fight fate extella umbral star

Avec Fate/Extella : The Umbral Star, on fait face à un jeu d’action typiquement japonais, dans lequel on doit se débarrasser de centaines, voir de milliers d’adversaires plus ou moins disposés en grappes. Il va falloir tabasser du sous-fifre donc, dans la joie et l’allégresse mais dans un but bien précis. Il faut d’abord savoir que le terrain de jeu est divisé en plusieurs zones, et dans chacune d’entre elles il sera obligatoire de balayer les ennemis de base afin de faire apparaître des généraux, appelés “agressors”. Ce sont ces derniers qu’il faudra abattre au plus vite afin de prendre le contrôle d’une zone, et comme vous pouvez le voir venir ces dernières peuvent être reprises. Ainsi, il est nécessaire de faire particulièrement attention aux “plants”, qui créent des ennemis et, donc, des généraux en puissance. Fate/Extella : The Umbral Star vous demandera de constamment garder un œil alerte sur la map, et il n’est pas rare de devoir courir d’un point à l’autre de la carte afin que l’ennemi ne remporte pas la victoire. Détruire un certain nombre de généraux fera apparaître le boss de la map, et la partie n’est gagnée qu’en se débarrassant de celui-ci. On le voit, Fate/Extella : The Umbral Star est du genre à mettre le joueur sur la brèche, et certaines cartes apportent des situation bien tendues.

Qui dit action dit coups de tatanes dans la tronche de son prochain, vidéoludique évidemment. Fate/Extella : The Umbral Star respecte évidemment cette règle de base, et propose au joueur toute une gamme d’enchaînements exploitants les différentes commandes assez classiques. Coup rapide, fort, attaque spéciale, bouclier, dash, saut. Toute la panoplie que l’on est en droit d’attendre répond présent, plus quelques petites spécificités. Ces dernières ont un potentiel destructeur certain, et donne même lieu à une mise en scène rondement menée : le Moondrive, qui rend la Servant invincible l’espace d’un instant, l’Extella dont l’enchaînement a une portée impressionnante. Et le Noble Phantasm, la capacité la plus destructrice à disposition, fait carrément des dégâts gigantesques sur toute une zone. Il va falloir apprendre à utiliser tout cela à bon escient, notamment dans le mode de difficulté Hard, qui propose un bon challenge, alors que Easy et Normal paraissent un peu trop aisés.

Dans Fate/Extella : The Umbral Star, défoncer du subalterne provoque un gain d’expérience, donc une évolution du personnage, qui gagnera au fil du temps de nouveaux combos de plus en plus puissants. C’est là un élément bien vu, et sachez que même la mort ne vous reprendra pas l’XP amassée juste avant votre échec. Autre denrée à récupérer au cours des joutes : l’argent sonnant et trébuchant ! En effet, le titre met à votre disposition, entre les combats, un accès à un magasin où vous pourrez dépenser sans compter. L’objet de ces achats sera toute une suite de Mystic Codes, soit de nouvelles compétences parfois très utiles et actionnables à la croix directionnelle. Pour finir, certains généraux laisseront derrière eux des Install Skills, qui vous permettront de gagner en capacités (défense, effets supplémentaires etc).  Fate/Extella : The Umbral Star déploie, donc, toute la panoplie du jeu d’action à la japonaise. A cela, on ne peut pas oublier d’ajouter un certain effort, de la part de Xseed Games, de vouloir rendre les combats plus nerveux, plus agréables aussi. On pense évidemment aux différentes courses à travers la map, facilitées par un système de voyages rapides entre les zones plutôt brillant. Globalement, le jeu profite de cette propension à la nervosité, et la recette en ressort avec une saveur particulière.

Technique et ambiance sonore : 3/5

image jeu fate extella

La direction artistique de Fate/Extella : The Umbral Star sauve la mise au soft du côté purement technique, tant certains décors pourront paraître un peu en-dessous. Cependant, il est aussi très clair que Xseed Games a plus misé sur le confort de jeu que sur l’emballage, et de ce côté on lui donne carrément raison. En effet, Fate/Extella : The Umbral Star tourne à 60 images par secondes constamment, et malgré les milliers d’ennemis affichés on n’a pas relevé une seule baisse de framerate, ce qui est un bel exploit. On aurait aimé plus de mouvements lors des passages en Visual Novel, mais là encore une donnée vient égayer le tableau : le character-design tout bonnement impeccable signé par une Aruko Wada dont nous découvrons le style à cette occasion.

Côté sons et musiques, c’est à peu près le même constat pour Fate/Extella : The Umbral Star. On a du bon, comme le doublage japonais joué à la perfection, et certaines musiques électro bien dynamiques comme il faut. Et du moins bon, on pense aux chansons qui, même si elles sont agréables à l’écoute, nous ont paru un ton en-dessous des morceaux purement instrumentaux. Mais, globalement, c’est du travail très sérieux et appliqué qui a été effectué pour nos oreilles, et le Title Theme reste bien en mémoire.

Durée de vie : 4/5

image game fate extella umbral star

Comme signifié un peu plus haut, Fate/Extella : The Umbral Star dispose de trois scénarios. Les complétistes les plus aguerris devront pas mal y revenir pour voir les différentes fins, et notamment l’ultime, la vraie, l’incontournable true ending. Au-delà de ça, signalons qu’avec 16 personnages jouables, côté durée de vie on pourra compter sur bien des dizaines d’heures pour tout voir. Seul petit regret, que le jeu ne propose pas de gagner des tenues supplémentaires par le biais de nos exploits ingame. Signalons, enfin, l’existence d’un mode libre à l’intérêt certain mais limité.

Note finale : 15/20

Au final, Fate/Extella : The Umbral Star nous laisse plus de bons souvenirs que d’impressions contrastées. Le jeu n’est pas exempt de tous reproches, on pensera notamment à l’absence d’une traduction française, mais les bons côtés sont tellement savoureux que l’on a du mal à réellement en tenir rigueur. Fate/Extella : The Umbral Star a un peps évident, une énergie très communicative, et les amateurs de Visual Novel trouveront l’équilibre entre phases narrative et joutes plutôt intéressant. Les amateurs de la licence apprécieront, assurément.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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