[Test – Blu-ray] Les canons de Cordoba – Paul Wendkos

Caractéristiques

  • Titre original : Cannon For Cordoba
  • Réalisateur(s) : Paul Wendkos
  • Avec : George Peppard, Giovanna Ralli, Raf Vallone, Pete Duel, Don Gordon
  • Editeur : Sidonis Calysta
  • Date de sortie Blu-Ray : 9 mai 2017
  • Date de sortie originale en salles : 1970
  • Durée : 104 minutes
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Image : 3,5/5

On découvre Les canons de Cordoba dans de bien bonnes conditions. Le master n’est pas parfaitement propre, mais il affiche une précision largement satisfaisante. La seule véritable retenue est posée pour la colorimétrie, parfois un peu trop douce dans les séquences de jour. Absolument rien de gênant cependant. Quant aux noirs, ils donnent la profondeur nécessaire aux quelques scènes de nuit. Ajoutons que le grain est plutôt respecté tout du long. Enfin, le CinemaScope 2.35:1 d’origine est parfaitement respecté.

Son : 3,5/5

Les canons de Cordoba est proposé en français, et en version originale sous-titrée dans la langue de Molière. Les deux pistes sont en DTS-HD 2.0. On a une très nette préférence pour la VOSTFR, dont l’équilibre du mixage ne faiblit jamais. Au contraire de la VF, qui ne jongle pas bien entre ambiance sonore et musique. Notons, tout de même, que la qualité du doublage est assez bonne.

Bonus : 2/5

La section bonus des Canons de Cordoba est habitée par une présentation du film signée Patrick Brion (8 minutes). L’historien du cinéma, grand amateur de western, y aborde l’œuvre avec une certaine conviction, même si l’on ne sera pas d’accord avec son avis sur Sergio Leone. Pour finir, on retrouve l’habituel duo formé par la galerie photos et la bande annonce.

Synopsis

En 1916, pendant la révolution mexicaine, un rebelle du nom de Cordoba vole 6 canons aux forces du général Pershing à la frontière entre le Texas et le Mexique. Pershing désigne un soldar du nom de Rod Douglas pour récupérer les canons , Douglas va recruter un groupe d’aventuriers et avec une femme aussi belle qu’étrange, il va attaquer la forteresse de Cordoba…

image les canons de cordoba

Le film

Nous sommes en 1970, et si le western italien s’embarque inexorablement vers sa chute (merci On l’appelle Trinita), le genre continue de vivre de belles, mais plus rares, heures aux États-Unis. Notamment, on remarque que les films de l’immense Sergio Leone ont un impact sur la vision du monde des différents réalisateurs, apportant une touche typique notamment dans l’écriture des personnages. Les canons de Cordoba, honnête série B, s’inscrit parfaitement dans cette optique, et ne peut nier appartenir à une époque qui voyait le western différemment (foncez voir Soldat bleu, pour vous en convaincre).

Il règne un certain vent de liberté créatrice sur Les canons de Cordoba. Terminé les passages obligés du genre, ici le scénario préfère tenter des infidélités, et s’aventure aussi pas mal du côté du film d’action, en prenant appui sur des succès retentissants comme Les douze salopards. Ce besoin de remuer les genres traverse l’œuvre tout du long. Le personnage principal mâchouille un cigare, comme pour signifier que la leçon Clint Eastwood a bien été retenue. Ses actes sont parfois à la limite de l’acceptable, et il tombe les dames avec une facilité déconcertante, pour mieux surfer sur l’archétype de l’anti-héros “à la Steve McQueen”. Quand au réalisateur, Paul Wendkos, qui a principalement fait carrière sur des formats télé, il accompagne tout cela de mouvements de caméra un peu étranges, n’hésitant pas à donner dans le dutch angle sans trop le justifier, mais on se contentera du rendu plutôt sympathique et “frais” de ce genre d’effets.

image film les canons de cordoba

Les canons de Cordoba souffre, tout de même, d’une écriture un peu bordélique, en plein milieu de métrage. On perd parfois le fil des personnages, de leurs motivations. Heureusement, le film se rattrape sur ses scènes d’action, explosives au possible, énergiques en diable, et même assez violentes. Ce manque de profondeur du scénario, associé à la bonne tenue du spectacle, procure une sensation de légèreté, de pur divertissement qui atteint son but quand il réussit à s’assumer comme tel.

Devant la caméra de Paul Wendkos, on retrouve quelques noms intéressants. On pense surtout à l’acteur principal, George Peppard, dont vous connaissez la trogne obligatoirement : il est Hannibal, dans L’agence tous risques, et a aussi donné la réplique à Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé. Dans Les canons de Cordoba, il s’en donne à cœur joie, et rend une prestation qui vaut, à elle seule, la découverte de ce film. On remarque aussi Giovanna Ralli, qu’on adore dans l’injustement boudé La fugue. Ici, son rôle ne la met pas spécialement en valeur, mais elle dégage une présence à chaque fois notable. Enfin, le fameux Cordoba est joué par Raf Vallone, comédien stakhanoviste qu’on a vu dans le Thérèse Raquin de Marcel Carné. Une véritable “gueule”, qui réussit à hanter le film comme il se doit. Un casting intéressant, donc, pour une série B agréable.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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