Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Playstation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Playstation 3
- Xbox 360
- Wii U
- Nintendo 3DS
- Développeur : Capcom, TOSE
- Editeur : Capcom
- Date de sortie : 29 août 2017
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Introduction
Halloween approche, et avec cette fête (qu’on apprécie pas mal, chez Culturellement Vôtre, on ne vous le cache pas), son cortège de films, de livres, ou encore de jeux vidéo, pour frissonner comme jamais. Si le survival horror n’est, malheureusement, plus un genre très répandu, encore qu’on vous en déniche dès qu’on le peut (retrouvez notre test de White Day), quelques softs continuent d’avoir comme objectif de nous mettre la plus grosse pétoche. Le maître absolu, cette année, n’est autre que Resident Evil 7, dont nous vous proposerons un test en fin du mois d’octobre, et qui a valu à votre dévoué serviteur une série de cauchemars (true story). Mais aujourd’hui, nous abordons une autre itération de cette licence phare de Capcom (Mega Man Legacy Collection 2) , intitulée Resident Evil : Revelations. Oui, ce titre rappellera quelque chose aux fans de la licence, et pour cause : il s’agit d’une version HD d’un jeu sorti sur Nintendo 3Ds, en 2012.
Histoire : 3/5
On ne peut pas écrire qu’on se lance dans Resident Evil : Revelations avec l’espoir de vivre un scénario profond. Placé dans la timeline des épisodes les moins bons de la série (juste avant le cinquième opus, pour être exact), le jeu n’est pourtant pas dénué de sens, ni d’un récit intéressant. On incarne plusieurs personnages, dont Jill Valentine et Chris Redfield, mais chacun de leur côté. Si les héros sont accompagnés d’un coéquipier, on remarque une volonté de nous proposer une aventure qui nous fera voyager, d’un paquebot immense jusqu’à une ville en proie à des mutants batraciens, en passant pas une montagne hantée par des loups bien énervés. La problématique, elle, tourne toujours autour du concept de la contamination. On est sur la piste d’une organisation terroriste, Il Veltro, qui menace l’humanité avec le virus T-Abyss. Pendant ce temps, votre enquête maritime vous fera croiser la route des Oozes, monstres blafards et répugnants…
En termes narratifs, Resident Evil : Revenlations est bien moins fouillis que ce que le très oubliable Resident Evil 6 a pu fournir. Le soft ici testé se divise en douze chapitres, chacun morcelés en sous-parties, ce qui résulte d’un aspect fragmenté certes, mais aussi d’une saveur très « série ». Si vous êtes du genre à vous lancer un épisode, pénard, en rentrant du boulot, vous ne serez pas dépaysés. Plus gênant, on aura aussi l’étrange impression de connaître certains personnages, pourtant de nouveaux-venus dans la galaxie Resident Evil. Les protagonistes, et antagonistes, sont trop conformes à ce qu’on en attendait. Malgré cela, on ne peut que constater que le soft tente, et réussit, des passages assez flippants. Et ça, c’est aussi grâce à l’écriture.
Gameplay : 4/5
Resident Evil : Revelations (et sa suite) est sans doute ce que la série a fait de mieux, entre les géniaux épisodes 4 et 7. Tout d’abord, précisons que nous retrouvons un avatar en vue à la troisième personne, contrairement au dernier-né de la licence. Simple, la prise en mains ne se refuse pourtant pas quelques petites originalités, comme nous le verrons un peu plus bas. On se déplace sans aucun problème, et Capcom a pensé à la possibilité de se retourner en vitesse, ce qui vous sauvera la vie sur bien des passages étroits. Une gâchette permet de viser, l’autre de tirer, ou d’utiliser l’arme de corps-à-corps. Des grenades sont aussi au programme. Plus étrange, et dommageable, est l’incapacité d’accélérer. La démarche des personnages est certes rapide, mais l’on n’aurait pas refuser de voir Jill se mouver plus rapidement dans les dédales du cargo.
Car vous allez en passer, du temps, dans cette énorme embarcation. Il s’agit clairement du plat principal de Resident Evil : Revelations, et il est savoureux. Dans ses couloirs étriqués, provoquant une certaine claustrophobie, et les salles parfois décorées de manière luxueuses, quelques souvenirs vous reviendrons. En effet, impossible de ne pas faire un parallèle avec le manoir Spencer, du tout premier et séminal Resident Evil. C’est sans aucun doute une nécessité liée à la plateforme d’origine, la Nintendo 3DS, mais force est de constater que les lieux resserrés procurent les meilleurs sensations que cette série a su créer. Le level-design est certes alambiqué, mais il permet au joueur de bien exploiter ce que le gameplay permet. On pourra sans doute un peu pester contre la profusion de munitions, mais l’alchimie se fait tout de même, et les Oozes personnifient une véritable menace. On a aussi droit à d’autres situations, qui apportent un peu de souffle. On pense notamment à ce passage qui voit Chris se faire mal à la jambe, après une chute, avant de devoir se défendre, à terre, contre une meute de loups contaminés.
Petite originalité, Resident Evil : Revelations nous fournit un scanner, qui permet de scruter les différents environnements… et les monstres. Et ce n’est pas une feature que l’on pourrait qualifier de gadget : l’utiliser régulièrement, c’est l’assurance de dénicher munitions et plantes, au sein même des décors. Aussi, passer en revue les bestioles fait monter une jauge de connaissance (plus rapidement si l’affreux n’est pas mort, ce qui pousse au risque) qui, une fois complétée, nous récompense d’un objet. Par contre, on aurait apprécié que cela s’accompagne d’un carnet conséquent, avec une description des adversaires à compléter, au fil des découvertes. Malheureusement, ce n’est pas le cas, et c’est tout juste si on profite d’un compteur d’empreintes cachées, à dégoter ici ou là. Dommage, car cela aurait ajouté un peu de folie à la recette.
Technique et ambiance sonore : 3/5
Le Resident Evil : Revelations de 2017 s’appuie évidemment sur la ressortie de 2013 (sur PC, Playstation 3, Xbox 360 et Wii U). On a donc droit à des textures loin de s’avérer fameuses, mais qui font tout de même le job assez proprement. Surtout que l’apport de cette nouvelle version se situe dans la netteté, avec un 1080p enfin constant, et une fluidité à toute épreuve. Du coup, c’est indéniable : il s’agit de la meilleur version du soft, d’assez loin. On aurait sans doute apprécié une refonte des effets de lumière, qui accusent le poids des années, mais on se contente de ce qu’on obtient.
L’ambiance sonore de Resident Evil : Revelations est plutôt bien travaillée, avec un sound design unpeu plat, mais qui reste assez valable si vous jouez au casque. Bien entendu, les monstres s’annoncent à grands coups de bruitages bien flippants, une marque de fabrique du survival horror, laquelle fonctionne toujours aussi bien. La bande originale est l’œuvre d’un trio de compositeurs : Kota Suzuki (Devil May Cry 4), Ichiro Kohmoto (Dead Rising Wii) et Takeshi Miura (Time Crisis 3). Tous les trois présentent la particularité d’avoir déjà travaillés sur la licence Resident Evil, avant de se lancer dans l’épisode qui fait l’objet de notre test. Si aucun thème n’est vraiment mémorable (c’est une habitude pour la licence), on ne peut que saluer la bonne tenue de l’ensemble, qui distille une certaine tension aux moments opportuns.
Durée de vie : 3/5
Resident Evil : Revelations, version 2017, comporte tout ce que Capcom a pu sortir comme DLC sur ce soft. Si l’on ajoute cela à la petite dizaine d’heures qu’il faut pour arriver au bout de l’aventure en solo, alors on obtient une durée de vie satisfaisante. En plus, on peut compter sur le mode Raid pour gonfler encore le temps de jeu, si vous êtes du genre à aimer repousser des hordes d’ennemis, mais entre amis. Très prenant, le concept se durcit au fil des vagues, et mettra à rude épreuve le skill que vous aurez développé tout au long du cheminement en solitaire.
Note finale : 13/20
Si vous faites partie de celles et ceux qui n’ont pas pu frissonner sur la version Nintendo 3DS, alors cette version ultime de Resident Evil : Revelations est recommandée. Moins fouillis que Resident Evil 6, plus flippant que Resident Evil 5, cet épisode permet des parties courtes, mais intenses, du fait de son chapitrage pensé pour la console nomade. C’est là un concept toujours aussi bonnard, tant il permet aux joueurs de savourer ses parties, sans trop stresser à propos de la prochaine zone de sauvegarde. Le scénario ne remportera aucun Oscar, très clairement. Mais il permet de multiplier les situations et environnements, même s’il n’évite pas quelques éléments un peu ridicules, notamment concernant l’écriture des personnages. Enfin, le fait d’embarquer tous les DLC sortis à ce jour ne peut que rajouter de l’intérêt, cependant on aurait apprécié l’ajout d’un carnet, voire seulement d’un bestiaire à compléter, histoire que la globalité ait une personnalité plus en accord avec nos consoles de salon. Il manque sans doute une dimension plus profonde, une ampleur plus conséquente, mais même en l’état Resident Evil : Revelations est un soft qui laisse de bons souvenirs.