Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Playstation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Deck Nine Games
- Editeur : Square Enix
- Date de sortie : 19 décembre 2017
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- Note : 8/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Introduction
Troisième et dernier épisode, pour ce préquel à l’un des jeux narratifs les plus marquants de ces dernières années ! Life Is Strange : Before The Storm a su renverser la vapeur, après des débuts que l’on surveillait d’un œil méfiant. Bien plus justifié qu’escompté, le scénario tient la distance, et surtout ne se contente pas de creuser un filon qui a certes fonctionné à merveille, mais qui aurait pu souffrir d’une surexploitation. Ce n’est pas le cas. Et c’est après un premier épisode entraînant, ainsi qu’un second à l’ambiance aussi intimiste que haletante, que l’ultime segment, intitulé L’Enfer est vide, se doit de confirmer pleinement cette réussite.
Histoire : 4/5
Avant toute chose, il est temps d’éclaircir un fait. Avec cette conclusion, on peut décemment conseiller les joueurs qui, parfois, ont un peu peur de se lancer dans Life Is Strange : Before The Storm. Oui, on peut très bien débuter la licence par ce préquel, sans risque de passer à côté du ressenti global. Si le jeu se pense comme un éclaircissement quant à la personnalité de Chloe, et ses rapports construits avec Rachel, on peut tout à fait s’en servir comme porte d’entrée. Voilà qui a le mérite d’éclaircir la situation, d’ailleurs Deck Nine Games joue assez finement la carte de la préparation aux événements qui suivront, dans l’aventure précédemment parue. Bien entendu, cela pourra atteindre un peu de la surprise provoquée par Life Is Strange, mais la cohérence est telle qu’une expérience linéaire n’est pas à exclure.
L’Enfer est vide reprend après un cliffhanger qui avait su nous retourner l’esprit bien comme il faut. Cette suite directe reprend au sein du foyer de la famille Amber, alors que Rachel est effondrée après la révélation qu’elle vient de subir. Alors que Chloe réussit à peu près à la sortir de sa léthargie, on comprend que la suite sera destinée à une recherche : celle de la mère. Il est très difficile d’aborder la suite des événements sans spoiler des éléments importants, mais nous pouvons tout de même affirmer une chose : la relation entre les deux adolescentes, profonde et intense, accouche d’un propos assez audacieux pour justifier définitivement la démarche de ce préquel. Si l’on peut toujours être un peu gêné aux entournures par certaines ficelles, voire les impondérables réactions liées à l’âge de ces jeunes femmes, on ne peut qu’être interloqué par la vision du monde qui se dégage. Débarrassé de tout aspect fantastique, du moins en très grande partie, Life Is Strange : Before The Storm peut être considéré comme un véritable récit romantique, sensible comme il en existe peu.
Pour autant, L’Enfer est vide met en place un rythme plus doux que l’épisode précédent, voire plus exigeant. On ne peut nier que le point culminant tarde un peu à faire ressentir une véritable poussée des émotions, tant l’écriture cherche, au contraire, à donner dans la cohérence avec les événements futurs. Cette nécessité, qui ne peut qu’être bienveillante pour la licence dans sa globalité, joue un tour à la narration, qui ne se fait pas aussi puissante que ce qu’on pouvait imaginer. Est-ce à dire que ce final est sous-exploité, voire raté ? Bien entendu : non. L’importance de l’enjeu est au rendez-vous, et la problématique se résout dans une conclusion qui sait émouvoir. C’est ce qu’on retiendra de ce troisième épisode, qui ne fait qu’embellir notre expérience.
Gameplay : 4/5
Pour un tour d’horizon complet sur ce qu’apporte Life Is Strange : Before The Storm, référez-vous à notre test du premier épisode, dont le lien figure en introduction de ce test. L’application de la prise en mains, dans L’Enfer est vide, est aussi bonne que dans les segments précédents, même si l’on remarque une exploration un chouïa moins présente. Par contre, il s’agit clairement de l’épisode qui vous demandera le plus de travail sur le concept du choix. On aura rarement été aussi mis à mal, grâce à des possibilités de répliques pertinentes. S’en dégage un véritable défi, du moins pour qui se lance dans l’expérience avec l’envie d’être fidèle à ses principes.
Ambiance technique et sonore : 3/5
Le constat ne diffère pas : comme pour les épisodes précédents, l’aspect technique de L’Enfer est vide souffle le chaud et le froid. Si l’on continue de trouver certaines textures assez datée, notamment dans les environnements en extérieur, la direction artistique rattrape le coup de bien belle manière. Beau travail sur les lumière, les couleurs un peu pastelles, et le character-design force le respect. Le monde de Life Is Strange : Before The Storm est comme palpable, et c’est notamment dû à tout cela. Quant à l’ambiance sonore, elle continue de nous satisfaire. Les musiques nous transportent au gré des émotions des personnages, et leur doublage est carrément exemplaire.
Durée de vie : 4/5
La durée de vie est identique à celle des segments précédents. Il vous faudra entre 3 et 4 heures pour en voir la fin. Ce qui fait de Life Is Strange : Before The Storm un jeu narratif long de 12 heures. Un résultat global plus que satisfaisant pour le genre.
Note finale : 15/20
L’Enfer est vide, oui, mais Life Is Strange : Before The Storm ne l’est pas, en terme d’émotions et d’intérêt. Cette conclusion s’impose comme un passage évidemment obligé de la licence, faisant le lien avec le jeu édité par Square Enix. Après avoir rassuré sur leur capacité à tenir la dragée haute à ce précédent soft, le studio Deck Nine Games démontre aussi qu’il sait se mettre au service de la cohérence globale. Certes, on pourra remarquer que cela manque d’un coup d’éclat final. Mais, en y regardant de plus près, ce n’était absolument pas une nécessité. Par contre, la recherche d’une émotion cohérente s’imposait, et on s’y retrouve quand vient l’heure du bilan. Après douze heures passées en compagnie de Chloe et Rachel, on peut affirmer que ce préquel est important pour cet univers. Et ça, c’est une excellente chose.