Caractéristiques
- Titre : Le Labyrinthe : Le Remède Mortel
- Titre original : Maze Runner: The Death Cure
- Réalisateur(s) : Wes Ball
- Avec : Dylan O'Brien, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster, Nathalie Emmanuel, Ki Hong Lee, Rosa Salazar
- Distributeur : Twentieth Century Fox France
- Genre : Science-fiction, Aventure
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 142 minutes
- Date de sortie : 7 février 2018
- Note du critique : 6/10 par 1 critique
Un tournage risqué
Conclusion de la trilogie débutée par Le Labyrinthe, sorti en 2014, Le Labyrinthe : Le Remède Mortel n’a pas connu un tournage facile, c’est le moins qu’on puisse écrire. Celui-ci a été arrêté quelques mois, après un accident au cours duquel l’acteur principal, Dylan O’Brien (Deepwater, Teen Wolf), a eu bien chaud, puisqu’il s’en est sorti avec une tripotées de fractures au visage. Depuis, la sortie du film a été décalée d’une année, pour enfin débarquer dans les salles obscures ce mois-ci.
Contrairement au second opus, qui reprenait directement à la fin du premier film, le chapitre final prend place quelques temps après La Terre Brûlée. Le Bras Droit a réussi quelques coups contre WICKED, mais Thomas veut tout faire pour sauver son ami Minho, toujours prisonnier de l’organisation. Alors que le petit groupe d’amis infiltre la dernière ville humaine encore debout, et plus précisément le dernier centre de recherche, lequel mène des expérience pour un vaccin permettant d’éradiquer la braise, le destin de l’humanité va être mis en jeu.
Une fin concluante malgré quelques défauts
Après deux long-métrages plutôt réussis, Le Labyrinthe : Le Remède Mortel est sensé nous offrir une conclusion digne de ce nom, et c’est assez le cas du côté du scénario. Outre une scène d’action efficace qui fait l’ouverture du film, on plonge directement dans le cœur du sujet avec Thomas, lequel veut absolument sauver son ami Minho. Cependant, le Bras Droit souhaite s’éloigner le plus, géographiquement parlant, de WICKED. S’engage alors une mission avec les rescapés des deux premiers films, tandis que le monde vacille.
Si le film s’avère être une bonne conclusion, on ne peut pas dire que tout soit réussi pour autant. Du côté des points positifs, l’univers installé par Wes Ball est encore élargi. On découvre un peu plus le monde post-apocalyptique, on fait encore face à la braise, et surtout on découvre la dernière ville humaine. Un univers dans lequel il est plaisant de revenir, afin d’en découvrir les dernières facettes. Ensuite, les révélations et retournements de situations sont assez nombreux, et permettent de clore parfaitement la trilogie. Côté négatif, on pensera notamment au retour d’un personnage, sans trop de réelles explications et qui, malgré son rôle dans ce final, a du mal à justifier sa présence. Ensuite, le thème principal que nous propose le long-métrage, l’hésitation entre sauver ses amis ou le monde, est maladroitement appliqué. Le dilemme et l’enjeu auxquels doit faire face Thomas sont mal exploités, et auraient mérité clairement un meilleur traitement.
Un chapitre final explosif
Le réalisateur Wes Ball (qui a mis en scène les deux premiers opus de la saga) connait bien l’univers dans lequel il replonge ses personnages, cela ne fait aucun doute. Que ce soit durant la scène d’ouverture ou tout le dernier tiers du film, il nous offre les scènes d’actions qu’il faut pour que l’on passe un agréable moment. D’ailleurs, sa réalisation s’est améliorée, il prouve qu’il est un cinéaste à suivre. De plus, que la situation nous plonge aux côtés de personnes infectées par la braise, ou dans la dernière ville humaine, les effets spéciaux sont de qualité. Et les décors futuristes du centre de recherche nous permettent de croire en cet univers. Il parvient également à bien doser les scènes d’action et les séquences d’émotion, sans pour autant tirer sur la corde. Mais comme pour le scénario, tout n’est pas parfait. En premier lieu, Le Labyrinthe : Le Remède Mortel contient quelques longueurs en son milieu. Les 142 minutes (ce qui en fait l’opus le plus long de la trilogie) se ressentent. Il aurait été judicieux de couper, au moins, dix minutes, pour imprimer un meilleur rythme. Enfin, on sent que le réalisateur est moins à l’aise avec les scènes de dialogues, qui se bornent à de simples champs-contrechamps.
Concernant le casting, on sent que les jeunes acteurs, présents depuis le début de cette saga, ont grandement amélioré leurs performances. Dylan O’Brien en fait moins, et son jeu s’affine. Kaya Scodelario (Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar) se montre plus nuancée. Thomas Brodie-Sangster (Game of Thrones) délivre sa meilleure performance, alors que son rôle dans ce chapitre final est des plus difficiles. Aidan Gillen est parfait en méchant de service, alors que Patricia Clarkson trouve de nouvelles nuances à son personnage. Petit regret concernant Rosa Salazar (prochainement dans Alita: Battle Angel) : le traitement de son personnage ne lui offre pas matière à s’exprimer. Malgré ces quelques défauts, Le Labyrinthe : Le Remède Mortel s’avère une conclusion satisfaisante à la trilogie. Il délivre ce qu’il faut d’action, d’émotions, de révélations et de retournements de situations pour que les fans de la saga soient comblés.