Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Développeur : Cyanide Studio
- Editeur : Focus Home Interactive
- Date de sortie : 28 juin 2018
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 6/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Un jeu pour les fans de vélo
Si la simulation sportive a le vent en poupe, d’ailleurs on abordera très bientôt les deux mastodontes du football, on ne peut pas écrire que ce phénomène atteint toutes les disciplines. Formule 1, rugby, tennis, et même basket d’un certain côté : les quelques représentants n’ont que peu de concurrence, ce qui créé un certain surplace qualitatif (sauf dans la licence de F1, chez Codemasters, c’est à souligner). Le cyclisme fait partie de ce constat, avec le seul Cyanide Studio, qui ne démérite pas sans non plus atteindre des sommets de qualité. Tour de France 2018 réussit-il à changer la donne ?
La grande boucle est au cyclisme ce que la Ligue des Champions est au football. Ainsi, le principe de proposer un jeu qui adapte cette compétition historique est pertinente, cela ne fait aucun doute. Jusqu’ici, la licence avait surtout un souci dans le positionnement, Cyanide Studio voguant entre tactique, simulation, et sensation parfois un peu trop arcade, malgré des progrès significatifs depuis l’édition 2015. Autant tuer le suspens tout de suite : le fond de Tour de France 2018 ne bouge pas d’un iota. Il est toujours destiné à celles et ceux qui aiment le vélo, au point de suivre avec assiduité les modifications du règlement. Ainsi, on retrouve ce qui fait la force, dans la prise en main, de cette licence. Si l’on a toujours un peu de mal à bien capter certaines intentions de l’intelligence artificielle, trop agressive pour ne pas pousser à toujours rester dans le combat et non la gestion, l’existence de différentes jauges intime le besoin de calculer le comportement de notre champion. Le sprint et l’effort ne peuvent donc pas être décidés à la légère, ce qui ajoute du piment aux étapes, c’est une certitude.
Quelques changements au programme
Comme nous l’écrivions plus haut, il reste une vraie marge de progression dans le comportement de l’intelligence artificielle. Plusieurs fois, nous avons constaté des attaques beaucoup trop rapides et jusqu’au-boutistes, ce qui ouvre parfois un boulevard beaucoup trop évident. Du moins, pour qui saura gérer ses efforts, car il faut aussi signaler que cette sensation très tendue, en cours d’étape, peut parfois pousser à la faute, ce qui a un impact direct sur la difficulté de Tour de France 2018. Celle-ci fait un véritable bond, et ce n’est pas une tare. Cette conclusion, vous pourrez la tenir en parcourant les différents modes de jeu. Ceux de l’édition 2017 font tous leur grand retour, dont le Pro Team, beaucoup plus costaud côté contenu : plus d’épreuves (le Paris-Roubaix enfin au programme !), et une mécanique de progression assez qualitative. On pourra aussi retrouver My Tour et les défis, sans grandes surprises au rendez-vous.
La véritable sensation de Tour de France 2018, c’est le mode Pro Leader. L’intention est excellente : le joueur créé son avatar, et va devoir le faire progresser en atteignant différents objectifs plus ou moins difficiles. Aussi, il faudra gérer le reste de l’équipe, comme dans Pro Team. Problème : globalement, les deux activités restent assez semblables, surtout en terme de rythme. Il manque sans doute l’idée qui change tout, l’argument massue, pour faire de Pro Leader la grande aventure qu’il pourrait être, sans conteste. On pourra aussi émettre quelques retenues concernant la technique du jeu. L’ambiance visuelle se fait bien vieillissante, depuis les textures jusqu’au moteur physique très limité. Cela se tient tout de même, grâce à un vrai travail sur quelques effets salvateurs, mais il va falloir que la prochaine itération revoit ses graphismes. Enfin, signalons de nouveaux menus, plus lisibles qu’auparavant, un bon point !
Note : 13/20
Tour de France 2018 n’est pas encore la simulation cycliste ultime, mais le résultat séduira les amateurs de ce sport éprouvant. La prise en main fait du surplace, la technique aussi. Cependant, on décèle tout de même quelques corrections, par rapport à l’édition 2017. La difficulté est plus marquée, au risque de parfois voir l’intelligence artificielle péter les plombs, devenir un peu trop agressive. On notera aussi l’arrivée du mode Pro Leader, excellent dans son intention, mais beaucoup trop proche des sensations créées par Pro Team. Il faut, donc, signaler l’existence d’une courbe de progression, tout en ne niant pas un résultat tout de même efficace, si l’on passe outre les différentes anicroches.