[Critique] Equalizer 2 : une suite réussie

Caractéristiques

  • Réalisateur(s) : Antoine Fuqua
  • Avec : Denzel Washington, Pedro Pascal, Ashton Sanders, Bill Pullman, Melissa Leo
  • Distributeur : Sony Pictures Releasing France
  • Genre : Action, Thriller
  • Pays : Etats-Unis
  • Durée : 121 minutes
  • Date de sortie : 15 août 2018
  • Note du critique : 8/10

À la hauteur des attentes

Deuxième opus pour l’adaptation de la série britannique The Equalizer avec, à l’époque Edward Woodward dans le rôle titre. Rappelons que le film ici abordé fait suite à un premier film, sorti en 2014, qui avait su créer un agréable étonnement. Aujourd’hui, c’est Denzel Washington qui rempile pour Equalizer 2, toujours aussi à l’aise dans la peau d’un personnage taillé sur mesure pour lui. L’acteur y apporte son charisme certes, mais aussi une véritable profondeur émotionnelle. Laquelle rend d’autant plus fascinant ce « vigilante », tantôt sauveur philosophe, tantôt tueur impitoyable quand les circonstances l’exigent.

Au-delà de la composition de l’acteur, il est agréable de constater que le réalisateur, Antoine Fuqua, ainsi que les scénaristes, ne se sont pas reposés non plus sur leurs lauriers, en se contentant du minimum syndical, ni en surfant sur la bonne surprise que constitua le premier volet. Non, il y a un vrai scénario derrière Equalizer 2, simple certes mais efficace. Un scénario d’ailleurs plus intimiste que le précédent, au cours duquel le passé du protagoniste se retrouve au centre de l’histoire, ainsi que son désir de s’en affranchir par la rédemption. Plus touchant donc, et plus proche de la série originelle par la même occasion, ne serait-ce que par le fait que l’Equalizer est, dans cet opus, chauffeur pour particulier dans sa couverture civile, à l’image de son incarnation des années 1980. Paradoxalement, le personnage évolue également un peu plus dans une noirceur appuyée, car il ne se contente plus de saisir l’arme de l’adversaire pour tuer : à présent il a une arme chez lui, et n’hésite pas à s’en servir au besoin.

Un deuxième opus réussi donc, car il fait évoluer l’histoire du premier tout en conservant les fondamentaux. On pourrait lui reprocher de se disperser de trop, en plusieurs sous-intrigues dans sa première partie, et procurer ainsi un certain ennui vis-à-vis du spectateur, qui peut trouver que l’intrigue principale tarde à vraiment exprimer ses enjeux. C’est, en tout cas, ce que l’on a ressenti de prime abord, mais cette idée a été balayée lors des quarante dernières minutes où l’action décolle vraiment, et culmine dans un final dantesque situé dans un village en pleine tempête. Cette séquence d’Equalizer 2 n’a d’ailleurs rien à envier dans un registre différent à celle hypnotique du supermarché dans le précédent opus. Les sous-intrigues trouvent aussi leurs conclusions, et finalement dévoilent leur véritable utilité : permettre au film de ne pas se terminer sur une certaine violence. Mais sur l’émotion, sur la paix, qui suit la guerre menée par un homme, lequel tente de se trouver une nouvelle raison de vivre en apportant son aide aux autres. L’Equalizer, donc.

Article écrit par

Depuis toujours, je perçois le cinéma, certes comme un art et un divertissement, mais aussi et surtout comme une porte vers l'imaginaire et la création. On pourrait dire en ce sens que je partage la vision qu'en avait Georges Méliès. Avec le temps, de nombreux genres ont émergé, souvent représentatifs de leurs époques respectives et les bons films comme les mauvais deviennent ainsi les témoins de nos rêves, nos craintes ou nos désirs. J'ai fait des études de lettres et occupé divers emplois qui jamais ne m'ont éloigné de ma passion. Actuellement, sous le pseudonyme de Mark Wayne (en hommage à l'acteur John Wayne et au personnage de fiction Bruce Wayne alias Batman), je rédige des critiques pour le site "Culturellement Vôtre". Très exigeant dans ma notation des films, en particulier concernant le scénario car c'est la base sur lequel aucun bon film ne peut émerger s'il est bancal ou pour le moins en contradiction avec son sujet. Je conserve une certaine nostalgie d'une époque qui me semble (pour l'instant) révolue où le cinéma ne se faisait pas à base de remakes, intrigues photocopiées et bien-pensance. Néanmoins, rien n'entame mon amour du cinéma, et chaque film que je regarde me le rappelle, car bons ou mauvais, ils restent le reflet de notre époque.

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