Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Codemasters
- Editeur : Codemasters
- Date de sortie : 24 août 2018
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Une licence encore en progrès
Peu gâté depuis le début de la décennie 2010, les fans de simulations de Formule 1 ont , depuis deux ans, enfin vu le bout du tunnel. En effet, Codemasters a passé la seconde, et propose dorénavant un rendez-vous incontournable pour tous les fans de bolides rapides comme l’éclair. F1 2016 était déjà clairement sur de bons rails, et l’édition 2017 a confirmé cette très bonne forme sur la grille de départ. Autant vous dire que la pression était énorme sur le studio car, si la qualité des deux softs était incontestable, on pouvait encore déceler quelques imperfections, donc l’existence d’une courbe de progression. Contrairement à certaines simulations sportives, parfois engoncées dans leur succès, F1 2018 a-t-elle compris qu’il est indispensable de proposer, chaque année, de la nouveauté, de l’amélioration ? Clairement, oui.
F1 2018 conserve tout ce qui a fait la relance de la licence. En premier lieu, les modes de jeu. On pourra compter sur les éternels Championnats, Contre-la-montre, Grand Prix, ou encore le mode multijoueurs. Mais le contenu qui attire la première intention, c’est bien entendu la Carrière. Encore à l’état embryonnaire dans l’itération 2016, beaucoup plus évoluée dans le 2017, elle est ici encore un peu plus perfectionnée. Tout commence, comme d’habitude, par la création de l’avatar, puis le choix d’une écurie de départ. Codemasters vous laisse le choix à ce niveau, mais c’est à vous de ne pas brûler les étapes. Pas sûr que débuter directement chez Red Bull ou Ferrari soit la meilleure des solutions, surtout que vous prendrez la place de l’un des top pilotes qui y officient. On vous conseille plutôt de démarrer en bas de l’échelle, tout autant pour creuser un côté réaliste, que pour savourer la montée en puissance des contrats. En effet, les attentes, en terme de places à viser, ne seront pas les mêmes chez Force India, ou chez Renault. Une courbe de progression qui ajoute bien du piment.
Le mode Carrière gagne en intérêt
Le mode Carrière de F1 2018 accueille surtout une petite nouvelle. Celle-ci est journaliste, et va venir vous poser quelques questions après chaque étape du Grand Prix en cours, histoire d’en savoir plus sur le personnage que l’on incarne. C’est une vraie réussite, tant cet ajout ajoute un peu de piment au rythme, parfois un peu en mode automatique par le passé. Les interrogations ne sont pas vraiment subtiles, mais elles ont le mérite de nous permettre de choisir entre quatre réponses, et c’est ici que cela devient intéressant. Ne pensez pas que la communication est un simple ressort un peu fun : elle doit être en accord avec la philosophie de l’écurie dont vous défendez les couleurs. Certaines pourront vous laisser faire un peu le spectacle, mais attention à ne pas froisser l’égo de votre coéquipier, voire des concurrents. Du moins, si vous ne voulez pas instaurer une plus grande adversité, dans le cas contraire foncez. Aussi, on conseille de penser à souvent passer de la pommade à l’équipe technique, à l’occasion des questions plus pointues, histoire d’obtenir un meilleur rendement de la section Recherche & Développement, qui fait son grand retour avec un arbre beaucoup plus fourni. Voilà une mécanique qui évite tout côté gadget, en mettant en place une sorte de système d’action, et de réactions. Chaque phrase peut vous valoir un bad buzz, médiatique ou dans les paddocks. Alors prenez garde, pesez chaque mot.
F1 2018 cherche à coller à la réalité, et ce jusque dans le vécu des Grand Prix. On retrouve, bien entendu, l’entièreté des circuits officiels de la saison, constat que l’on prolonge aux écuries et aux pilotes. Ils sont tous présents. Tout commence par les essais libres, qu’il ne faut surtout pas hésiter à pratiquer. En effet, c’est ici que chaque courbe va s’inscrire dans la mémoire des joueurs, et cela évitera bien des désagréments lors de la phase qui suit, celle des qualifications. Après avoir arrêté votre place sur la grille, c’est parti pour la course, où seul le résultat compte… ou presque. Attention, car le jeu saura se faire très punitif sur la moindre de vos fautes. Hors de question de se comporter comme dans Gran Turismo Sport par exemple, en prenant appui contre des concurrents. Les avertissements pleuvent, ainsi que les pannes du matériel. Alors pensez bien chacun de vos dépassements. Cela est aussi vrai dans le mode Online, qui compte le fair play comme prioritaire. Ajoutons, ici, que ces course en lignes sont agréables car sans prises de tête, et très juste dans le matchmaking. N’ayez pas peur de conduire aux côtés d’un fou du volant : ces derniers vont vite se retrouver entre eux. Et tout le monde sera content. Enfin, signalons la présence d’une vingtaine de véhicules de légendes, histoire de donner aux fans quelques sueurs nostalgiques.
Les sensations toujours aussi grisantes
Le mode Carrière reste l’emballage de ce que F1 2018 a de meilleur : son gameplay. De ce côté aussi, on sent que les équipes de Codemasters ont cherché à se dépasser, pour le plus grand plaisir des joueurs. C’est un véritable plaisir que de prendre le volant. Et, c’est là le plus grand exploit du soft, quel que soit votre niveau. Pour faire clair, les nouveaux venus dans le monde de la simulation de Formule 1 vont pouvoir trouver leur bonheur, grâce à des aides très efficaces. quand ils auront pris du gallon, il sera temps de passer aux choses sérieuses, sans aide au freinage par exemple. Le soft permet aux gamers de progresser, de sentir l’expérience changer leur approche des courses. Les réglages sont nombreux, certains pourront d’ailleurs s’y perdre, mais s’y plonger c’est s’assurer une meilleure fiabilité de la voiture. Les virages sont aussi l’occasion de capter à quel point la physique des bolides a été travaillée, jusque dans l’impact en bord de piste. Le seul léger regret vient de l’agressivité de l’intelligence artificielle. Elle est plutôt correcte, mais a parfois tendance à nous foncer dedans, sans pour autant être tout le temps sanctionnée. C’est surtout vrai quand on joue à très haut niveau de difficulté, là le challenge devient à la limite de l’humain.
Enfin, on attendait la technique de F1 2018 au tournant. Codemasters rend une copie très propre, en livrant un rendu visuel à la hausse, par rapport à l’édition 2017. Cela se ressent surtout dans les jeux de lumière, très efficaces, et les environnements mieux mis en valeur qu’auparavant. Quant à la modélisation des voitures, elle fait dans le sans faute. On est soufflé, et le tout sans que le framerate ne toussote, que l’on joue en vue intérieure ou en cockpit. Il reste encore un peu de progrès à faire dans les textures au sol, quelques petits bugs d’affichage ont été croisés, et la pluie nous a semblé un poil surfaite, mais dans l’ensemble tout se tient d’une bien belle façon. Un constat un peu moins enjoué accompagne l’ambiance sonore. Les moteurs rendent bien, mais un peu trop similaires. Plus positif, on apprécie d’enfin avoir la voix de Julien Fébreau, commentateur français de la Formule 1 depuis cinq ans. Alors certes, les répliques finissent fatalement par devenir répétitives, mais son timbre de voix renforce le réalisme.
Note : 17/20
Codemasters a fait de cette licence un rendez-vous incontournable de la rentrée, pour les amateurs de simulations automobiles. F1 2018 dépasse l’édition 2017 en tous points, en proposant un mode Carrière plus fouillé, une expérience en ligne moins anarchique, et de notables progrès d’ordre technique. Alors certes, il reste une légère déception dans le domaine de l’intelligence artificielle, trop vindicative et chouchoutée par les juges de course. Ceux-ci, par contre, ne vous pardonneront pas le moindre écart, ce qui peut créer un petit sentiment d’injustice, surtout à difficulté élevée. Voilà ce que pourra corriger l’itération 2019 (ou la parution de patchs, pourquoi pas), mais en attendant on a tout de même droit à un jeu très, très recommandé.