Une troisième saison complètement folle
La diffusion de la troisième saison de la production française-phare de Disney Channel, Like Me, a démarré le 8 septembre à 11h25, pile au moment de la rentrée des classes. Dans cette sitcom destinée aux ados et pré-ados, nous suivons les aventures de “Like”, un jeune YouTuber de 15 ans en classe de 3e rêvant d’intégrer la section cinéma audiovisuel au lycée. Incroyablement populaire grâce aux nombreux abonnés de sa chaîne et ses réseaux sociaux, il est entouré de ses deux meilleurs amis, mi-alliés mi-boulets, avec lesquels il réalise chacune de ses vidéos et assure sa promotion.
Sauf que, en cette rentrée des classes, la principale du collège lui fait ouvertement du chantage : soit il accepte de réaliser une vidéo sur son “illustre” grand-père, un sculpteur tombé dans l’oubli qui a donné son nom à l’établissement, ou bien elle refusera d’appuyer son inscription en cinéma audiovisuel pour l’an prochain. Contraint d’accepter malgré ses doutes, Like va se retrouver dans une situation difficile : non seulement il doit poser un lapin à sa petite-amie, qui comptait sur lui pour l’accompagner à une audition, mais en plus Bim, son manager, veut à tout prix organiser une fête le jour du tournage dans le collège désert, laissé (presque) sans surveillance. Lorsque quelqu’un pirate ses réseaux sociaux et invite tout le bahut à une grande fête, Like comprend que les soucis ne font que commencer…
Une série humoristique sur la génération YouTube au message positif
Nous avons eu l’occasion de découvrir le double-épisode d’ouverture de cette 3e saison début septembre en compagnie de l’équipe de la série (dont le réalisateur, la célèbre Armelle de Caméra Café, et Tom Hudson, qui interprète Like) et il nous est apparu très clairement que Like Me : La fête interdite était une série française en parfait accord avec son époque. Légère et plutôt bien écrite dans un ton bon enfant (certains gags fonctionnent mieux que d’autres), cette production Disney Channel made in France s’intéresse à l’obsession des adolescents pour les réseaux sociaux, qui fait d’autant plus partie de leur culture qu’ils sont ce que l’on appelle des digital natives; et il le fait sous un angle positif.
Si on voit bien, dans ces deux épisodes, que les réseaux sociaux ne sont pas sans risques (piratage, vol d’identité, peur de perdre ses followers ou de ne pas avoir suffisamment de “like”…), la série montre comment ces derniers peuvent aussi permettre à des jeunes passionnés de développer leur talent et montrer leurs capacités avec peu de moyens. Ainsi, s’il est évidemment concerné par son taux de popularité, Like prend sa passion au sérieux et rêve d’intégrer la section cinéma audiovisuel du lycée, tandis que ses deux meilleurs amis s’occupent de son management, et de la partie technique (caméra, prise de son, montage…). Le message est donc véritablement positif.
Ensuite, bien évidemment, on retrouve pas mal de ficelles de sitcoms à la française et des trames narratives conçues pour parler aux adolescents : les relations tendres, mais parfois difficiles, avec un petit frère, les délires entre amis, la rivalité entre YouTubers/camarades de classe, les amours, quiproquos en cascade, etc. L’humour ne fait pas forcément dans la dentelle (le prof de mathématiques passionné par la pratique du tambour digital, la directrice ringarde et odieuse…), mais il n’est jamais vulgaire et, encore une fois, il reste bien senti par rapport à notre ère d’influenceurs, qu’ils soient youtubeurs ou instagrammeurs, où un bol de légumes so healthy peut vous attirer un maximum de like. Surtout, il témoigne, avec légèreté et un optimisme rassurant, du besoin de reconnaissance de la jeunesse, encore et toujours, qui trouve ici des moyens créatifs pour y accéder.
Like Me : La fête interdite, tous les samedis à 11h25 sur Disney Channel. Diffusé depuis le 8 septembre 2018. Premiers épisodes en VOD sur AlloCiné. Chaque épisode dure 20 minutes. A partir de 10 ans.