Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Playstation Vita
- Développeur : Atlus
- Editeur : Atlus
- Date de sortie : 4 décembre 2018
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Ouh yeah, talalala talatataaaa !
Trois ans et des poussières après la sortie très remarquée de Persona 4 : Dancing All Night (que nous testeront dans les semaines à venir), Atlus renfile ses meilleurs souliers afin de surfer sur la riche idée de ce spin-off. Il faut bien écrire que rares sont les licences aussi aptes au développement que Persona, rappelons que cette série de RPG japonais a aussi accouché d’un jeu de combat, intitulé Persona 4 Arena. La musique fait partie des éléments les plus brillants de ces titres devenus cultes : jazzys, électros, mais surtout diablement entrainants, les thèmes imprègnent durablement la mémoire des joueurs de bon goût. Du coup, on n’est que peu surpris de voir l’éditeur nippon s’engager dans deux nouveaux opus dansants, autour des épisodes 3 et 5.
Précisons ici que nous rassemblons les tests des deux versions en un seul article. Persona 3 : Dancing in Moonlight et Persona 5 : Dancing in Starlight se rapprochent bien trop, côté gameplay et game design, pour faire l’objet de deux chroniques distinctes. La seule variation se situe dans l’enrobage scénaristique, d’ailleurs c’est aussi ce qui différencie ce duo de Persona 4 : Dancing All Night. On en a terminé avec l’insupportable mode Histoire, presque aussi bavard que l’introduction du trop verbeux Persona 5. Ici, Atlus met le paquet sur l’expérience manette en mains, et réserve aux gamers un véritable fan service finalement assez savoureux. Plus vous jouez, plus vous remplissez certaines tâches (nombre de perfect, utilisation d’accessoires, etc) qui s’agencent en différents paliers. Vous avez terminé cinq morceaux en atteignant le niveau « Brillant » ? Alors une scènette avec le personnage en demande se débloque. La prochaine sera disponible pour dix morceaux, et ainsi de suite.
Un scénario moins bavard, et sous-titré en français
Persona 3 et 5 Dancing déploient la même situation : les personnages des jeux sont plongés en plein rêve, dans la fameuse Velvet Room qui, pour l’occasion de ce bal pas si improvisé, a revêtu se habits de fête. Il ne faudra pas aller chercher beaucoup plus loin : il est question d’une simple compétition, mettant en scène Elizabeth et ses sœurs, les assistantes du mystérieux et récurrent Igor. On aurait peut-être apprécié quelques routes croisées, des clins d’œil internes à Persona 3 : Dancing in Moonlight et Persona 5 : Dancing in Starlight. Hélas ce n’est pas le cas, et les deux softs restent paradoxalement éloignés. Dommage. Ce qui l’est moins, c’est le côté savoureux des textes, qui développent bien les relations entre les personnages. Pas de doute : si vous aimez la série, cela vous comblera. D’autant plus que, ô joie, ô allégresse, tout est sous-titré en français, et et la version originale japonaise est disponible ! Une ouverture pour le prochain épisode de la série principale ? On l’espère, forcément.
Persona 3 et 5 Dancing reprennent l’excellent gameplay de Persona 4 : Dancing All Night. Des notes apparaissent au centre de l’écran, puis elles foncent plus ou moins vite vers les bords de l’écran et la touche qu’il faudra enclencher au moment de la collision avec le signal visuel. Plus votre tempo est bon, plus votre justesse est récompensée, jusqu’au stade Perfect. Celui-ci vous apporte un certain nombre de points, qui ne fera qu’augmenter au fil de votre combo, lequel pourra se briser si vous ratez une note, ou si celle-ci est déclenchée un peu trop tôt, ou trop tard. Et ce n’est pas tout : on signale plusieurs sortes de manipulations. Les maintenues demandent au joueur de ne pas lâcher la touche, le duo requiert deux pressions différentes, le scratch se déclenche avec le stick (du moins, sur PlayStation 4). Et la double, une nouveauté pour ces opus, est un enchainement rapide. Si le principe demande un tout petit temps d’adaptation, on ne peut que saluer la très jouissive maitrise qui en résulte.
L’excellence des OST nous saute aux yeux
Bien entendu, l’autre pilier important n’est autre que la tracklist. Persona 3 et 5 Dancing ne peuvent qu’être savoureux dans ce domaine, puisque les thèmes d’origine le sont. Si le résultat est moins centré sur le remix que ce qu’on observait dans Persona 4 : Dancing All Night, on s’est tout de même pris à être entrainé par des morceaux pourtant pas spécialement pensés pour cet exercice. Alors que Persona 5 a mis tout le monde d’accord quant à la qualité de son OST, c’est plutôt Persona 3 : Dancing in Moolight qui nous laisse la meilleure impression, avec des chansons plus aptes à marquer le rythme. Preuve, aussi, que le dernier-né des épisodes canoniques a peut-être été un chouïa surestimé, lors de sa sortie. Le tout est accompagné de danses bien marquantes, dans des vidéos d’une fluidité sans anicroche. Seul bémol : les quelques clips vidéo présents sont assez mal compressés. Mais rien de bien grave.
Enfin, Persona 3 et 5 Dancing, c’est le rendez-vous incontournable pour les amateurs d’éléments à débloquer. Tenues, accessoires, modes de jeu, handicaps, bien des surprises n’attendent qu’à être découvertes. Le contenu des deux softs se rapproche, mais il est si étendu qu’il demande tout de même une certaine implication. Pour tout voir, il vous faudra une quinzaine d’heures par jeu. Et encore plus si vous cherchez à maitriser les titres au point de vous en sortir dans les difficultés élevées. Là, ce n’est plus du challenge mais un véritable cauchemar qui vous attend : ça part dans tous les sens. Heureusement, Atlus a pensé au commun des mortels. Les modes Facile et Normal restent largement abordables, d’ailleurs on vous conseille d’user des vidéos de performances parfaites, embarquées dans le jeu. Notons aussi que le PlayStation VR est mis à contribution, de manière très oubliable. En effet, il sera possible de farfouiller dans les chambres des personnages, afin de découvrir des cartes cachées par Elizabeth. On pourra très bien se passer du casque…
Note : 15/20
Ces véritables jeux de rythme endiablés, pensés pour les amateurs de la licence mais aussi ceux qui aiment ce genre, sauront vous séduire pour différentes raisons. Persona 3 et 5 Dancing gagnent à revoir la formule du scénario, désormais un enrobage fan service, et non plus le visual novel trop longuet du précédent spin-off. Les tracklists démontrent l’excellence de la licence, côté OST. Aussi, et surtout, c’est le gameplay très pertinent, et addictif, qui nous accroche à la manette. Enfin, le contenu à débloquer se veut assez étendu pour demander des heures de jeu. De quoi séduire, mais aussi nous donner l’envie de se plonger dans les épisodes canoniques. Décidément, cette série, dans son entièreté, ne cessera de nous surprendre…