Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Nintendo Switch
- Développeur : Voxler
- Editeur : Ravenscourt
- Date de sortie : 15 mars 2019
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- Note : 6/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Nouvelle licence, nouvel élan ?
Dans le tout petit milieu du jeu de chant, le duo formé par Voxler et Ravenscourt fait office de valeur sûre. Si la qualité de tous les Let’s Sing n’a pas toujours été dans la moyenne de ce qu’on peut attendre d’un soft de ce genre, force est de constater que, expérience aidante, les dernières itérations peuvent tout à fait combler les amateurs de soirée chantantes. Dès lors, la nouvelle de l’acquisition de la licence The Voice, émission ultra-populaire du domaine audio-visuel français, sonnait le plus juste possible. On s’imaginait vivre des auditions à l’aveugle, soutenu par les vannes pas toujours drôles de Nikos Aliagas. Le résultat est un peu plus sec qu’espéré, même si le principal est assuré.
Avant toute chose, précisons que The Voice, la plus belle voix peut se jouer au micro. Pas de panique : si vous n’en possédez pas, chaque console concernée par cette sortie (PlayStation 4 et Nintendo Switch) propose un pack contenant le soft physique, et deux de ces accessoires. On vous conseille l’expérience avec micro tant, on y reviendra plus bas, le jeu peut se targuer d’une belle précision dans la captation de la justesse. Mais, si vous n’avez pas d’accessoires, il est aussi possible de télécharger l’application Sing Mic (sur les différentes plateformes, Google Play et App Store). En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, votre smartphone sera connecté au jeu, et vous pourrez vous en servir afin de massacrer n’importe quelle chanson de la playlist.
The Voice, la plus belle voix, c’est l’occasion de se frotter à des modes de jeu qui diffèrent de ceux de Let’s Sing. L’émission est basée sur le concept du concours : des candidats tentent leur chance, alors que le jury (ou les coachs, pour être précis) nous tournent le dos. Pas par manque de respect bien entendu, mais pour placer l’unique voix comme talent du candidat. Ils sont au nombre de quatre, et représentent chacun un style différent (pop, R’n’B, rock et ballade). Le but est, donc, de mettre tout le monde d’accord. Le mode Saison reprend ce principe, et l’adapte aux mécaniques déjà maitrisées par Voxler. On a droit à cinq grands rendez-vous, dont la grande finale. Adaptée en jeu vidéo, l’émission gagne en simplicité, mais perd un peu en tactique. On ne cherchera pas à surtout choisir un morceau qui puisse s’adresser à toutes les sensibilités, mais surtout à atteindre le nombre de points nécessaires afin de forcer le destin. Du coup, le mode est peut-être un peu trop facile pour totalement convaincre, même si l’emballage formel n’est pas déplaisant. Certes on n’a pas droit aux représentations de Jenifer and co, mais on s’y fait, et les remplaçants font le job sans trop sourciller.
Une mécanique de chant simplifiée
The Voice, la plus belle voix, peut aussi compter sur un mode Arcade pour un peu gonfler l’expérience en solo. Ici, ce n’est plus la forme qui prime, mais le fond. Et celui-ci, dans un jeu de chant, est directement dépendant de la playlist. Cette dernière assure le spectacle, mais elle pourra faire tiquer les pratiquants de Let’s Sing, lesquels ne pourront ignorer que certains titres font doublons avec des itérations récentes. Cela reste très peu, sur l’ensemble des trente-quatre morceaux présents, cependant on aurait apprécié un contenu totalement original. Mais concentrons-nous sur le ressenti. On observe une grande majorité de chansons récentes, et peu de grands classiques des karaokés. Un choix qui se comprend parfaitement : le soft ici chroniqué ne se rapproche pas de ce qu’on peut trouver dans un bar. Non, ici il fallait des sonorités qui puissent parler à un public bien ciblé, plutôt jeune. Donc, le fait de retrouver Baniel Balavoine ou les Rita Mitsouko est déjà étonnant. Les vrais stars, ce seront plutôt Hoshi, Amir, Kendji Girac, Arianna Grande… Certes, cela pourra vite taper sur le système d’un trentenaire exigeant, mais les faits sont là : c’est assez idéal pour faire hurler la cible.
Le mode arcade de The Voice, la plus belle voix propose même d’ajouter un joueur, afin de se lancer dans un duo. Par contre, cette option est étonnamment absente de la Saison. En tout cas, le résultat peut vite s’avérer bien fun. Pas pour vos voisins, sans doute, mais si vous pratiquez un samedi, ils s’en remettront. Et vous chercherez, tout de même, à vous inscrire dans une logique de performance. Si Let’s Sing 2019 a rendu sa logique de notes plus compréhensible, ici elle devient carrément limpide, bien plus facile d’accès. Les informations à l’écran se font nettes, on évite l’impression de surcharge d’effets. Globalement, on a l’impression que le studio de développement a cherché à épurer les mécaniques. Seule retenue de ce côté : l’absence de multiplicateur de score, pour récompenser des parties parfaites. Du coup, cela retire un peu de l’esprit de compétition, de la rejouabilité. D’ailleurs, la durée de vie n’est pas spécialement très élevée, mais on y reviendra surtout pour le divertissement assuré à plusieurs.
Note : 13/20
The Voice, la plus belle voix est un jeu de chant, assez typique de la première itération d’une licence chez un nouvel éditeur. Voxler a pris soin de proposer un soft qui puisse s’ouvrir à un public très large, surtout jeune et amateur de chansons récentes. Si l’on regrette un mode Saison un peu chiche, sans possibilité de s’y adonner à plusieurs, l’Arcade pourra très bien animer quelques soirées atrocement joyeusement bruyantes, notamment grâce à des mécaniques de chants simplifiées, mais un rendu plus précis que dans les derniers Let’s Sing. Du coup, on espère que Ravenscourt prolongera l’expérience avec un autre opus, qui osera aller encore plus loin.