Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation VR
- Développeur : Clap Hanz
- Editeur : Sony Interactive Entertainment
- Date de sortie : 22 mai 2019
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- Note : 7/10 par 1 critique
Le golf arcade trouve sa place sur PlayStation VR
Quel beau destin, pour la licence Everybody’s Golf ! Débutée en 1997 sur la toute première PlayStation, la série s’est tranquillement fait une place de choix dans le cœur des amateurs de jeux de sport certes bon enfant en terme de rendu visuel, mais assez riche côté gameplay pour rendre accroc bien des joueurs. Votre humble serviteur se rappelle, avec nostalgie, les premières parties sur le soft d’origine, et l’étonnement face aux mécaniques hyper bien huilées, ainsi que sa progression par points d’expérience glanés. Plus de vingt ans plus tard, et huit suites globalement d’un niveau plus que satisfaisant (sans compter un détour par le tennis), voilà qu’Everybody’s Golf débarque sur PlayStation VR. Une bonne idée ? Réponse dans ce test.
Et rassurons de suite les fans de la licence : cet Everybody’s Golf VR est bel et bien un vrai jeu de la licence, et pas une « simple » expérience en réalité virtuelle, sous-traitée par un studio plus ou moins obscur. Du coup, on retrouve les développeurs de Clap Hanz, qui se chargent de la licence depuis le second opus. Un gage de qualité, et surtout de ligne claire quant au gameplay, comme on y reviendra un peu plus bas. Il s’agit, donc, d’une itération inédite, et qui respecte les codes de la série. L’un de ceux-ci est de proposer un univers directement accrocheur, sans scénario. Donc n’attendez pas un quelconque récit pour vous pousser à parcourir le green : il n’y en a pas.
Aucune narration, mais les fans d’Everybody’s Golf savent à quel point elle serait superflue. Aucunement besoin d’une histoire quand un jeu est aussi fun à prendre prendre en mains. Bonne nouvelle, c’est encore le cas sur avec le casque PlayStation VR bien vissé sur la tête. Prévenons de suite que le PlayStation Move est la meilleure solution pour bien savourer le soft, et vous pouvez bien imaginer quel usage il en est fait. Il est possible de jouer à la manette, mais ce n’est pas conseillé : on perd énormément en immersion, mais aussi (et étrangement) en précision. Ensuite, vous aurez droit à un tutoriel rondement mené. On reconnait bien le travail de Clap Hanz sur l’accessibilité : on comprend rapidement les bases, et l’on a l’impression (fausse, bien évidemment) qu’on va rouler sur le jeu. Choisir le club idoine se fait à la volée, avec une simplicité assez grisante. Le mapping des touches fonctionne bien, on retient les informations rapidement. On insiste sur ce point : tout est fait pour que les novices soient embarqués dans le délire avec autant d’énergie que pour les habitués. Et ça, c’est une philosophie qui nous plaît.
Fun, malgré un manque de contenu
La crainte que l’on éprouvait, en découvrant Everybody’s Golf VR, concernait les sensations liées au club. En gros, il fallait, selon nous, éviter de tomber dans l’à-peu-près digne d’un jeu Wii de début de génération (suivez notre regard). Sur ce point, Clap Hanz a bien compris le challenge qui s’offrait au studio. Ainsi, la précision de l’impulsion donnée par le swing est assez bluffante : on sent que la moindre imperfection de poignet peut créer un effet sur la trajectoire. Sans pour autant que cela ne soit punitif (ce qui éloigne tout de même cette itération d’autres opus) : ce sont les acharnés de la performance qui y feront surtout attention. Là encore, on ne peut que louer l’intention de s’adresser aux deux publics. Et si vous n’êtes pas sûrs de votre coup, vous pourrez à la fois tester votre idée de force à imprimer en vous entrainant sans la balle. Aussi, le radar remplit toutes ses prérogatives, en rendant compte en temps réel des effets du swing. Vous l’aurez compris, on est comme dans du coton.
Qui dit golf, dit caddie, et Everybody’s Golf VR n’échappe pas à la règle. L’assistante qui s’en charge part d’une bonne intention : apporter un peu de compagnie, un chouia de fan service plutôt rigolo (lui acheter des habits, accepter qu’elle nous file du chocolat), mais aussi des informations sur le coup à venir. Le problème étant que les répliques, doublées en français, ne sont pas nombreuses. La jeune femme virtuelle a, donc, tendance à beaucoup se répéter, au point d’en devenir assez comique à certains moments. Autre regret, et plus gênant cette fois-ci : le contenu n’est pas à la hauteur des précédents opus. Oui, on peut débloquer certains objets, ici ou là, mais seuls quatre parcours sont à disposition. On en fait assez rapidement le tour, malgré des versions plus développées à gagner ingame. Et, si l’on prend plaisir à y revenir pour bien figurer sur les classements en ligne, on aurait apprécié encore plus de matière. Sachez qu’un mode miroir vous tendra les bras, maigre compensation.
Restait à juger la nécessité du caque Playstation VR. Everybody’s Golf VR n’est pas l’explosif Blood & Truth, que l’on abordera prochainement. Il recherche moins le grand spectacle, mais justifie tout de même le passage à la réalité virtuelle. On aime pouvoir regarder tout autour de nous, et ce n’est pas juste un gadget : on pourra ainsi observer les conditions climatiques, comme le sens du vent, évidemment important pour le swing. On a aussi quelques phases amusantes avec l’assistante, plus de l’ordre de l’enrobage que du vraiment utile, mais ça fait son petit effet. Quant à la technique, l’univers coloré de la licence sied idéalement au casque de Sony Interactive Entertainment. Les textures ne sont pas folles, mais la direction artistique se charge de nous séduire. C’est toujours aussi frais, agréable à l’œil.
Note : 14/20
Everybody’s Golf VR peut s’enorgueillir d’avoir atteint ses objectifs : proposer une belle immersion, et un jeu ouvert à tous publics. Si l’on est déçu par le contenu un peu trop léger sur la longueur, l’expérience reste tout de même assez plaisante pour y revenir de temps en temps, afin de battre les records d’autres joueurs. La phase de prise en mains s’avère carrément exemplaire, avec ce qu’il faut de bases accessibles, et de particularités à maitriser. Globalement, on a passé un bien bon moment…