[Test] Strike Suit Zero DC : la guerre spatiale, mais pas en nomade

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Nintendo Switch
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • PlayStation 4
    • PC
  • Développeur : Born Ready Games
  • Editeur : Born Ready Games
  • Date de sortie : 2 mai 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Des objectifs atteints

image test strike suit zero
L’espace est toujours un bel endroit pour y combattre.

Le destin de Strike Suit Zero est assez symptomatique de certains jeux parus grâce à un financement participatif, ici sur Kickstarter. Tout d’abord lancé en 2013 sur PC, le soft a su toucher certains joueurs, malgré quelques défauts relevés. La technique n’était pas aboutie, et le scénario partait un peu dans tous les sens. Alors, le studio de développement indépendant Born Ready Games a décidé de régler ces soucis, en lançant le titre sur PlayStation 4 et Xbox One, en 2014, mais cette fois-ci affublé du sous-titre Director’s Cut. C’est bien cette édition qu’accueille aujourd’hui la Nintendo Switch, quelques cinq ans plus tard.

Strike Suit Zero Director’s Cut vise et atteint des objectifs bien précis. Tout d’abord, ceux concernant le scénario. L’action prend place dans un futur éloigné, en 2299 plus exactement, alors que la Terre est sous la menace d’un clan pour le moins belliqueux. On incarne l’un des pilotes de la flotte, et nous allons vivre le scénario de l’intérieur, comme un acteur et non un meneur. C’est plutôt agréable à vivre, d’autant plus que le récit, sans être complètement passionnant, promet quelques petits rebondissements bien dosés. Le tout est tout de même très cousu de fil blanc, on voit arriver le grand final à des kilomètres. Mais l’aspect héroïque, épique, fonctionne très bien. Sachez aussi que cette édition embarque deux modes scénarisés : la campagne de base, et Héros de la flotte, laquelle nous informe encore plus sur l’univers du jeu, en vous faisant incarner d’autres personnages.

Des vaisseaux spatiaux, une histoire pas exceptionnelle mais prenante, c’est bien mais il fallait aussi assurer le gameplay. De ce côté, Strike Suit Zero Director’s Cut est tout autant satisfaisant que parfois un chouïa frustrant. Mais, pour le coup, on exonère le jeu de ce constat. Rentrons dans le sujet tout de go : la Nintendo Switch n’est pas idoine pour ce genre de soft. Y jouer en nomade est une pure galère, tant les sticks ne sont pas pensés pour ce genre de trip qui, mine de rien, demande de la précision et des réflexes. Pourtant, Born Ready Games a tout tenté pour contrer ce fait, notamment en permettant une propulsion automatique du vaisseau : on se contente de le diriger, de l’accélérer, de le freiner et de tirer. C’est une bonne chose, car cela amenuise le recours aux gâchettes de la console, toujours aussi peu agréables pour une utilisation forcenée.

Pas idéal en nomade

image gameplay strike suit zero
Les mechas sont aussi au rendez-vous.

Le principal ennemi de Strike Suit Zero Director’s Cut est donc la Nintendo Switch, mais soyons clairs : tout devient beaucoup plus agréable en docké, avec une manette pro. Là, on retrouve les sensations grisantes du jeu. Les contrôles, classiques mais efficaces, sont aussi impactés par le choix du vaisseau, à effectuer avant le début de la mission bien entendu. Le caractère de la mission à venir doit aussi vous pousser à bien opter, car les besoins ne seront pas les mêmes selon l’objectif. Devoir protéger un cargo, ou détruire une flotte ennemie, ce n’est pas la même tambouille. Alors attention aux caractéristiques, car elles pourront vous faciliter la vie, ou au contraire provoquer l’échec. D’ailleurs, il faut préciser ici que le niveau du challenge est assez élevé : vous allez rencontré beaucoup de difficultés tout au long des dix-sept niveaux.

Très importantes dans un jeu de combat spatial, les sensations de vol étaient attendues au tournant. Strike Suit Zero Director’s Cut fait le choix de faire ressentir tout le poids des vaisseaux. Et c’est une bonne chose. Ainsi, les manœuvres doivent être un minimum réfléchie, même si le soft ne nous met pas non plus au volant d’un camion de l’espace. Et pendant les batailles alors ? Là, c’est plus mitigé, enfin surtout dans les premiers temps. Il va falloir digérer un système de verrouillage pas franchement intuitif, qui demandent beaucoup trop de commandes. On est bien loin de la simplicité orgasmique d’un Ace Combat 7. Cependant, il est à noter qu’on parvient tout de même à s’y faire, au bout de deux petites heures de jeu on virevoltait avec plus de facilité. La durée de vie, quant à elle, s’avère assez honorable : il vous faudra une bonne grosse douzaine d’heures pour débloquer les dix-sept missions de l’histoire principale, et celles de Héros de la Flotte.

Un jeu de 2014 peut-il se révéler encore impressionnant en 2019 ? Strike Suit Zero Director’s Cut ne l’était déjà pas vraiment à l’époque, alors on ne peut pas vraiment parler de baffe visuelle. Cependant, il est indéniable que Born Ready Games se doit d’être féliciter pour avoir su nous proposer un résultat agréable à l’œil, avec des jeux de lumière bien gourmands, et des explosions tout à fait sympathiques à observer. Globalement, le soft est bel et bien digne d’une sortie aussi tardive, voilà une réussite à surligner. Aussi, signalons que les amateurs de mechas auront leur petite dose : certains vaisseaux se transforment, et le design des robots est signé Junji Okubo (Infinite Space). Terminons avec la musique, signée par Paul Ruskay. Un nom que vous connaissez peut-être, car il signait en 1999 l’énorme soundtrack de Homeworld. Le revoir à l’œuvre est déjà un petit plaisir, surtout que ses compositions, toujours aussi énergiques, jouent un rôle majeur dans l’impression épique qui se dégage du titre.

Note : 14/20

Strike Suit Zero Director’s Cut est un bon jeu de combat spatial, et c’est déjà un élément intéressant sur Switch. Cependant, les spécificités de la console de Nintendo, au niveau de l’ergonomie, font que nous recommandons d’y jouer à la manette pro. Ce fait digéré, on découvre un soft qui vous demandera un petit temps d’adaptation, pour bien capter les déplacements et un système de verrouillage qui se complique la vie. Après cet effort, on se prend au jeu, et l’on ressentira un plaisir assez intense, notamment en changeant de forme pour devenir un mecha puissant. Voilà qui promet de longues heures de cascades, d’explosions, et de panoramas impressionnants.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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