[Test] NHL 20 : une licence qui ne cesse de progresser

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
  • Développeur : EA Vancouver
  • Editeur : Electronic Arts
  • Date de sortie : 13 septembre 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

NHL 20, le hockey fun

image test nhl 20
Attention à l’angle de tir…

Quelle rentrée mes aïeux, quelle rentrée… On a rarement vécu un programme aussi chargé, avec une dose assez folle de sorties toutes plus importantes les unes que les autres, et même quelques surprises. Au milieu de ce véritable champ de bataille, sur lequel tout le monde ne vaincra pas, les jeux de sport occupent une place à part. Que ce soit NBA 2K20, les jeux de bagnole, ou les deux mastodontes du football, ils peuvent s’appuyer sur des bases plus stables : celles d’un rendez-vous annuel désormais bien installé dans l’esprit des joueur. Mais si, vous avez sûrement autour de vous des amis qui attendent septembre pour jouer au dernier FIFA. Et peut-être même à NHL 20, la dernière itération d’Electronic Arts (développée par le studio de Vancouver) consacré au hockey sur glace.

Bon, il faut tout de même écrire que ce sport n’est pas ultra populaire en France. Mais il a ses aficionados, tout comme le baseball. Si votre truc, ce sont les gros duels entre le Grenoble MH38 et Rouen HE, alors vous observez sûrement la sortie de NHL 20 avec insistance. Premier élément que l’on se doit de vous transmettre : vous allez découvrir un tout nouvel habillage. Si l’édition 2019 brillait par son rendu très typé NBC, ce n’est plus le cas ici. Le jeu tire plus vers un rendu fun, qui met même le joueur à contribution. Vous allez pouvoir mettre des punaises à vos modes favoris, histoire de les retrouver de suite. Une bonne idée. C’est aussi l’enrobage des matchs qui s’en trouve modifié. Il est plus vivant, notamment dans les avant-matchs, et l’on apprécie de pouvoir revoir tous les moments forts. Par contre, on regrette que les ralentis soient toujours aussi brouillons, à cause d’angles inutiles, mis à part  la caméra libre. Et l’affichage du score en bas de l’écran s’avère une idée saugrenue, alors que tous les passionnés vous diront qu’il se doit de figurer en haut, pour mieux coller aux retransmissions télévisées. Certes, on comprend que c’est pour assurer une meilleure visibilité lors des phases offensives, et c’est un bon argument. Mais on aurait apprécié que le chois nous soit laissé, surtout que les options sont d’une richesse conséquente (on peut même revenir à la maniabilité de NHL 94, c’est fou).

Les autres nouveautés de NHL 20 sont principalement axées sur le contenu. Premièrement, on a désormais la possibilité de se doter d’un coach dans la Franchise. Rappelons que ce mode, que l’on vous conseille en classique afin de vivre la pré-saison vise à vous donner les clés d’un club, est une carrière qui ne dit pas son nom, et sans la moindre trace d’un scénario. Vous pouvez activer ou désactiver une foule d’option, comme le moral des joueurs, les licenciements, et le plafond salarial propre à chaque équipe. Puis on lance la saison, et on remarque de suite que l’ajout précédemment cité est important. Il permet de recruter non seulement l’entraineur, mais aussi tout le personnel d’encadrement, ce qui se révèle important pour les transferts, la supervision des cibles potentielles. On pourra notamment avoir droit à des entrevues, histoire de jauger les qualités de chacun. Si ces postes ne sont pas accompagnés d’une licence officielle, ce qui est un regret, le soin apporté à cette innovation est tout de même évident. Ces coachs impriment une personnalité tactique à la team. Aussi, il travaillera plus ou moins le moral des joueurs, une donnée importante car la motivation se sent de suite sur la patinoire.

Un contenu enrichi

image gameplay nhl 20
On sort parfois de la patinoire classique, notamment pour le One Now.

C’est le grand retour du mode star, du World Of Chel ! NHL 20 se devait de consolider cette excellente idée, apparue lors de la précédente édition. Et réjouissez-vous, car c’est bel et bien le cas. On se doit, tout d’abord, de vous avertir : il vous faudra être abonné au service en ligne de votre plateforme (PlayStation Plus, Xbox Live Gold) pour pouvoir y accéder. Rappelons qu’il s’agit de sortir de la patinoire pour se produire sur un lac gelé. C’est ici que vous devrez remplir certains objectifs au cours de matchs sans arbitres. Alors attention, ce dernier détail fait en sorte que les parties sont plus disputées, physiquement,avec des KO nombreux. Et ce n’est pas pour nous déplaire entre deux matchs d’une saison. La bonne nouvelle, c’est que le contenu s’est drastiquement solidifié. On a bien plus de missions, et toujours récompensées par un gain cosmétique pour notre avatar. Par exemple, vous gagnerez une casquette si vous marquez dix buts. C’est un mode qui continue de nous passionner, à l’heure où l’on écrit ces lignes. Aussi, les fans du concept de Battle Royale pourront se ruer sur le NHL Ones, très fonctionnel, même si le niveau des joueurs en ligne est assez phénoménal. Il va falloir harponner à tour de bras pour se débarrasser des quatre-vingts adversaires. Enfin, le mode Ones Now vous propose des matchs en « 1 vs 1 vs 1 », pendant lesquels il faut marquer le plus de buts possible. On débloque des terrains, c’est plutôt sympa même s’il faudra développer tout ça à l’avenir.

Avec sa quinzaine de modes (dont le toujours aussi endiablé NHL Threes), NHL 20 peut s’appuyer sur une bonne durée de vie. Pour ce qui est du gameplay, les améliorations sont moins évidentes. Pour ce qui est de la difficulté, on ne conseille surtout pas le niveau Recrue, même si c’est votre première fois avec cette licence : l’absence de challenge est un cruel tue-l’amour. Débutez par Semi-pro, c’est beaucoup mieux. Sinon, les sensations sont toujours aussi rafraichissantes, avec un bel équilibre entre la défense et l’attaque. Le caractère survolté des parties, la rapidité des phases, s’avèrent mieux rendue qu’auparavant. Tout paraît plus fluide, par contre la construction en prend un petit coup. Et c’est pareil pour les tirs, dont la logique physique a été clairement peaufinée. Mais la réelle nouveauté, c’est l’intelligence artificielle bien moins imbécile que dans les dernières éditions. Cela se sent surtout dans les contre-attaques : la défense tente le hors-jeu, se positionne mieux pour intercepter. Parfois, on a encore l’impression de percer trop facilement, mais c’est moins évident. Espérons que le prochain millésime s’attache à perfectionner le placement de nos coéquipiers sur les phases défensives, encore trop approximatives à notre goût.

NHL 20 nous a séduit, par contre on se doit de lui adresser un carton jaune pour l’aspect visuel. Techniquement, ça se tient bien : on ne relève pas de grosses baisses de framerate, et l’ambiance des stades est bien rendue. Par contre, ce moteur… ce n’est plus possible. Les carrures sont trop proches, les visages ne sont pas personnalisés, et l’on sent bien que l’on pourrait encore gagner en détails ici ou là. Quant aux éclairages, ils sont identiques depuis bien trop longtemps. Sur ce point, EA Vancouver va devoir se retrousser les manches, mais c’est aussi signe d’une belle courbe de progression à ce niveau. Côté ambiance sonore, la bande originale se veut éclectique, parfois même un peu trop : le rap et le hockey, ce n’est pas un mélange que l’on apprécie beaucoup. Quant aux commentaires, il est un peu regrettable qu’ils soient toujours proposés exclusivement en anglais. Ils sont désormais assurés par James Cybulski et Ray Ferraro.

Note : 16/20

Si vous appréciez  le hockey sur glace, NHL 20 est un jeu à ne pas louper. Certes, EA Vancouver n’a pas trop touché au gameplay, même si l’intelligence artificielle fait de très nets progrès, mais le contenu s’est encore bonifié. Vous allez avoir de quoi faire, avec cette quinzaine de modes de jeu, et notamment ce World Of Chel largement peaufiné. Aussi, la Franchise gagne en intensité dans sa partie gestion, en permettant le recrutement d’un coach et de son équipe. Voilà qui devrait vous pousser à rechausser les patins.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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