Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Nintendo Switch
- Développeur : Capcom
- Editeur : Capcom
- Date de sortie : 20 février 2020
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
Devil May Cry 3 : Special Edition est un portage qui a de l’idée
Sorti en 2005, Devil May Cry 3 est un opus fondamental pour cette licence tant appréciée. En effet, le tout premier DMC fut une singulière surprise, une véritable date dans l’histoire pourtant très fournie de Capcom (Resident Evil, Monster Hunter, Mega Man, Street Fighter, excusez du peu). Mais sa suite n’était pas tout à fait à la hauteur des attentes. Si ce troisième épisode ne relevait pas le niveau, tout partait à croire que c’était game over pour Dante. Heureusement, les choses se sont arrangées, apportant de la pérennité et faisant en sorte que nous sortons à peine d’un excellent Devil May Cry 5. Et c’est ce que les possesseurs de Nintendo Switch vont pouvoir constater.
Si ce test se doit de se concentrer sur le contenu apporté par Devil May Cry 3 : Special Edition, rappelons tout d’abord les forces et faiblesses du jeu d’origine. D’ailleurs, si vous désirez un tour d’horizon plus complet le concernant, nous vous conseillons notre article consacré à la Devil May Cry HD Collection. Rappelons tout de même que l’action de ce volet se situe quelques années avant les événements du tout premier, et nous convie en plein coeur du combat opposant les deux frères Dante et Vergil. Ce dernier désirant rien de moins que l’ouverture d’une sorte de porte des enfers, afin de se rapprocher dangereusement de leur père qu’ils ont en commun : le démoniaque Sparda. Ajoutons une galerie de personnage toujours aussi bonne (ah, Lady), une tendance à surjouer le cool de manière si décomplexée qu’on ne peut qu’en rire de bon coeur, et l’on obtient une ambiance toujours aussi efficace.
Le gameplay de Devil May Cry 3 était, dès 2005, tout bonnement sidérant. Capcom est l’un des maitres en la matière, de ces studios qui savent chouchouter le skill par le biais de mécaniques ne demandant qu’à être de mieux en mieux maitrisées. On notait surtout l’arrivée des styles (Swordmaster, Trickster, Gunslinger et Royalguard)), lesquels se différenciaient de par une attaque différente pour chacun d’entre eux. C’est ici que la version Nintendo Switch apporte se nouveauté la plus marquante, de notre point de vue : il est désormais de lancer le jeu dans un mode intitulé Freestyle, qui permet de passer d’un style à l’autre à la volée, en cours de niveau. Ce surplus de fluidité est une véritable avancée, qui ne pourra que rappeler partiellement ce qu’on a vécu aux commandes du très agile Nero, dans Devil May Cry 5.
Le Palais Sanglant solidifie la durée de vie
L’autre grosse nouveauté embarquée par Devil May Cry 3 : Special Edition sur Nintendo Switch, c’est l’éternel Palais Sanglant. Le principe reste le même que dans DMC 4 et 5 : nettoyer les salles des monstres qui les habitent. Oui, c’est de pure survie, mais sachez qu’en voir la fin sera récompensé par… quelque chose. Il va falloir se faire violence, car ce bonus conséquent n’est pas du genre aisé, et maintenir un bon combo va vous demander beaucoup d’entrainement. Ah, et ce lieu, c’est 9999 étages hein, bonne chance pour en voir le bout. De plus, Capcom propose aussi une feature inédite : la possibilité de parcourir le Palais Sanglant avec un autre joueur, en coopération. Cela ne rendra pas forcément l’expérience beaucoup plus facile, mais c’est toujours intéressant de pouvoir souffrir (avec bonheur) à deux.
Devil May Cry 3 : Special Edition était aussi attendu pour sa technique, même si les trailers nous ont vite fait comprendre qu’il ne fallait pas espérer de grandes révolutions à ce niveau. C’est bel et bien le cas : si les modèles 3D et décors ont tous été lissés, rendus propres, on aurait aimé un effort plus poussé pour les cinématiques, toujours en 4/3, tout comme les menus. Aussi, la caméra reste le seul vrai regret de ce jeu (et ce depuis la sortie de 2005) : elle a parfois du mal à se positionner, ce qui peut s’avérer gênant lors de quelques phases de combat. Surtout que nous restons que peu fans des sticks des Joy-Con. Heureusement, l’expérience est assurée à 100% fluide : pas une trace de ralentissement à l’horizon. Et les compositions de Tetsuya Shibata restent toujours aussi énergiques.
Note : 15/20
Devil May Cry 3 : Special Edition n’est pas un portage paresseux, et c’est déjà une qualité à mettre au crédit de Capcom. En effet, le jeu d’origine se voit complété d’une nouvelle feature de gameplay, qui rappelle fortement l’énergie de DMC 5, et d’un mode Palais Sanglant toujours aussi appréciable aussi bien pour le fun que la durée de vie. Alors oui, on aurait aimé une véritable refonte technique, ou de nouveaux modèles 3D, et il faudra se contenter d’un lissage tout de même efficace. Mais si vous ne connaissiez pas cet opus, cette occasion de combler ce manque reste idéale.