Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Bandai Namco Entertainment
- Editeur : Bandai Namco Entertainment
- Date de sortie : 20 novembre 2020
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
L’atypique Katamari Damacy revient pour notre plus grand plaisir
Si l’on aborde le sujet des créateurs japonais de jeux vidéo, les noms d’Hideo Kojima, Shigeru Miyamoto ou de Fumito Ueda reviennent très souvent. En effet, ils ont durablement marqué l’industrie, mais d’autres artistes ont aussi connu la réussite. Celle de Keita Takahashi a beau être plus confidentielle, elle n’en reste pas moins marquante. Car cet homme est le créateur de l’une des licences les plus bizarroïdes de l’Histoire du jeu vidéo : Katamari Damacy. Ce classique de la PlayStation 2 est revenu en 2018 sur Nintendo Switch et PC, dans une version Reroll qui s’attachait à rendre l’expérience plus digne de notre époque techniquement parlant. Voilà que cette sortie est désormais effective sur PlayStation 4 et Xbox One.
Avant toute chose, il est bon de rappeler ce qu’est Katamari Damacy : un gros délire absurde certes, mais pas que. Tout d’abord, le jeu met en place un univers déjanté, dans lequel le Roi de l’univers s’emporte et détruit toutes les étoiles. Une catastrophe donc et, une fois la raison retrouvée, le souverain s’en veut. C’est ici qu’intervient le joueur, lequel va incarner le Prince. Pour rattraper la grosse boulette royale, le petit personnage vert est envoyé sur notre bonne vieille Terre, où il va devoir récupérer plein d’objet et en faire des sortes de boules nommées Katamari. Lesquelles remplaceront les étoiles mortes. Oui, le récit est totalement délirant, mais on y décèle aussi quelques petites piques pas anodines, notamment sur le comportement humain. De plus, on apprécie les quelques personnages secondaires, comme la Reine, tous mémorables. Sachez que le jeu est intégralement sous-titré en français, une bonne chose pour l’accessibilité.
Le premier apport de cette version PlayStation 4 de Katamari Damacy Reroll n’est autre que l’ergonomie de la Dual Shock 4 (ou de la Dual Sense, si vous y jouez sur PlayStation 5). On le répète assez régulièrement, nous ne sommes pas vraiment fans des sticks de la Nintendo Switch, trop petits et dont l’accroche a tendance à s’estomper avec les longues parties. Ici, ce n’est pas le cas, et tout rentre dans l’ordre. Tant mieux, car la prise en mains reste aussi inhabituelle que l’univers du jeu édité par Bandai Namco. Rappelons que le concept est aussi simple qu’incroyablement addictif : dans un cheminement découpé en niveau, on doit diriger une boule afin d’engranger dessus différents objets de plus en plus imposants. Et ce jusqu’à atteindre une taille colossale. L’un des gros intérêts de cette version est d’enfin proposer un gameplay simplifié : terminé la maniement aux deux sticks, vous pouvez activer une option limitant à un seul. Certes, ainsi le soft perd un peu de sa personnalité, mais le joueur gagne en précision.
Toujours aussi délirant, même sans bonus de contenu
Toute la saveur fun du jeu d’origine fait le voyage. Si vous ne connaissiez pas la licence, Katamari Damacy Reroll est l’occasion rêvée pour régler cela. Outre que l’on sent des sensations grisantes quand la réussite est au rendez-vous (et, au contraire, le soft peut parfois se faire plus frustrant dans ses pics de difficulté parfois marqués), on apprécie aussi que le titre sache exactement quand il faut arrêter le trip. Il vous faudra à peu près huit heures pour en voir le bout, et c’est très bien ainsi. Car, malgré quelques niveaux qui renouvellent les objectifs, poussant à récupérer des objets précis sur ordre du Roi de l’univers, faire plus costaud en terme de durée de vie aurait sans doute créé un peu de redondance. En l’état, ce n’est pas le cas, et ce véritable hit atypique garde toute son énergie de l’époque.
Par contre, ne comptez sur aucun ajout de contenu bonus. Katamari Damacy Reroll se contente de retranscrire de trip de 2004 dans son entièreté. Dommage, simplement, qu’on n’ait pas droit à un mode multijoueur en ligne, le concret s’y prêtant assez bien. D’ailleurs, le local est de la partie, c’est déjà ça. On abordait plus haut la bénédiction qu’est l’apport de la Dual Shock 4, bien plus efficace que les Joy-Con, mais cette version est aussi l’occasion de graphismes plus propres. Il ne s’agit pas non plus d’un remake à la Demon’s Souls, mais d’un lifting efficace. La direction artistique est donc totalement respectée, tout en HD, et sans la moindre trace d’un quelconque ralentissement. Quant aux musiques du très doué Yu Miyake, elles restent toujours aussi idéales pour souligner l’aspect loufoque de ce jeu décidément entêtant.
Note : 15/20
Si vous ne connaissiez pas le jeu culte signé Keita Takahashi, Katamari Damacy Reroll est l’occasion rêvée pour une séance de rattrapage. L’un des jeux les plus cultes de la PlayStation 2 revient dans une version qui vise avant tout à le rendre techniquement plus supportable. On note aussi une option visant à simplifier les commandes, en passant de deux sticks pour les déplacements à un seul. Tout juste pourra-t-on regretter l’absence de bonus, et le contenu se fait totalement identique à la version de base. De quoi craquer ? Oui, mais en gardant en tête qu’on se lance là dans un soft atypique, fruit d’une époque où le risque était encore permis.