Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Titre : Song of Horror
- Développeur : Protocol Game
- Editeur : Raiser Games
- Date de sortie : 25 mai 2021
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- Note : 6/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Song of Horror est le premier jeu du studio indépendant espagnol Protocol Games. Il s’agit d’un survival horror à la troisième personne. Disponible en version numérique depuis le 28 mai 2021, le jeu a désormais droit à une version physique, sortie le 30 juillet dernier.
Nous allons donc profiter de cette occasion pour décortiquer ce dernier et savoir si les premier pas de ce studio dans le monde du jeu vidéo est une bonne surprise annonciatrice de projets plus ambitieux et prometteurs.
Un inquiétant manoir, des disparitions étranges…
L’histoire nous plonge dans la peau de Daniel Noyer, un employé de la maison d’édition de Wake Publishing chargé par son supérieur d’aller prendre des nouvelles de Sébastian P. Husher, un auteur à succès qui ne donne plus signe de vie depuis quelques jours.
Daniel se rend donc dans le manoir Husher, fouille les différentes pièces et finit par découvrir une étrange porte entourée d’inquiétantes traces noires. Il entre et la porte se referme derrière lui avant de disparaitre en un claquement de doigts… Nous voici donc avec deux disparus sur les bras. L’aventure peut enfin commencer…
Un système aléatoire pour des parties variées et prenantes
Comme nous l’avons déjà mentionné, Song of Horror est un survival-horror cinématographique à la troisième personne.
Le joueur doit choisir parmi quatre personnages disponibles selon sa préférence : Sophie, l’ex-femme de Daniel, Alexander, le domestique de l’écrivain, Etienne le superviseur de Daniel ou Alina qui travaille pour la société de sécurité ayant installé une alarme au manoir.
Chaque personnage a ses propres critères et son objet porte-bonheur, qui auront une importance sur le déroulement de l’aventure. Si votre protagoniste meurt durant vos recherches, vous devrez prendre le contrôle d’un nouveau héros et retourner là ou il s’est arrêté et récupérer son inventaire et poursuivre l’enquête.
Chaque personnage joue un rôle important dans le jeu, il vaudra donc mieux prendre la peine de prêter attention aux scènes et de profiter de chaque détail qui s’offre à vous.
Song of Horror dispose d’une IA aléatoire appelée The Presence qui ne vous fera pas vivre deux fois la même expérience. En effet, si tous les personnages venaient à mourir, il vous faudra reprendre l’épisode depuis le début. The Presence crée des évènements aléatoires au fur et à mesure de la progression des épisodes, changeant votre façon de jouer.
Le jeu propose une mort permanente, ce qui nous pousse à redoubler de vigilance.
Vigilance est d’ailleurs le mot-clé du jeu puisqu’il faut rester sur ses gardes constamment, la mort pouvant surgir à tout moment. On ne retrouve pas les mêmes évènements aux même endroits par rapport aux parties précédentes. De quoi faire palpiter l’angoisse…
En tant qu’entité, The Presence apparaît à différents moments de l’aventure de manière inattendue, ce qui rend certaines QTE assez difficiles à effectuer, puisqu’elles peuvent se déclencher à tout moment, selon le taux de stress, mais également selon certaines actions entreprises. Le taux de stress n’est pas visible mais peut être perçu via le rythme cardiaque de notre personnage qui s’accélère.
Ce titre nous propose quelques astuces pour avoir plus de chance pour survivre, comme la possibilité d’écouter aux portes afin de percevoir s’il y a un danger qui se profile de l’autre côté, ce qui ajoute de l’authenticité à l’atmosphère du jeu. Croyez-moi, la survie est une notion très importante dans Song of Horror, au point de m’avoir personnellement rendue parano et d’écouter à toutes les portes pour garantir mes chances de rester en vie, même si cela ne s’avérera pas forcément nécessaire, mais dans ces conditions prudence est mère de sûreté.
La fouille vous sera salutaire pour la progression de l’aventure. L’inventaire inclut un système de combinaison d’objets qui existe déjà dans d’autres licences.
Nous avons alors la possibilité d’interagir avec le décor afin d’en connaître plus sur l’endroit, mais aussi pour débusquer les éléments nécessaires à notre avancée.
La progression de l’aventure se fait dans des décors en 3D très variés avec une caméra fixe et des changements de plans lors de la traversée des différentes salles. Le système de caméra n’étant pas parfaitement maitrisé, celui-ci peut s’avérer handicapant dans certaines situations, comme des bugs d’affichage rendant difficile la collecte d’objets, ralentissant le rythme et perturbant l’immersion.
Une immersion visuelle et sonore réussie
Le souhait des développeurs de chez Protocole Games était de nous replonger directement dans l’ambiance des jeux d’horreur des années 90, tout en y apportant de la modernité et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est réussi.
Le jeu nous propose de découvrir de magnifiques paysages ainsi que de nombreux objets tout aussi différents les uns des autres et dont on prend plaisir à découvrir les histoires. On y retrouve de beaux effets de lumières et d’ombre, même si les animations des personnages laissent à désirer et mériteraient une mise à jour. Les angles de vue renforcent le sentiment d’être constamment épié et sont vecteurs d’angoisses L’ambiance est très réussie malgré des épisodes inégaux en terme de longueur, avec une belle variété pour chacun des chapitres.
Ajoutons à cela une excellente bande-son angoissante, ce qui rend une atmosphère parfaite pour nous faire frissonner.
Et la durée de vie ?
La durée de vie de ce jeu vidéo est comprise entre quinze et dix-huit heures en additionnant tous les runs sur chaque niveau.
La mise en place d’un nouveau mode de jeu appelé E.T.A. Hoffmann permet de garder tous les personnages en vie si nous le souhaitons. Lorsque le personnage que nous contrôlons meurt, on nous demande si nous voulons le laisser partir ou si nous préférons charger le dernier point de contrôle pour changer son destin.
Un mode de jeu assez sympa pour les joueurs qui seraient frustrés de perdre un personnage…
En conclusion
Song of horror est une aventure terrifiante à la troisième personne qui rend hommage aux chefs d’œuvre du genre survival horror les plus connus qui soient. Une ambiance angoissante à souhait, un adversaire, The Presence, au comportement imprévisible et une bande-son justement dosée… Tous ces éléments se conjuguent et assurent des coups de flippe et des sursauts réguliers.
Ce jeu est par ailleurs rempli de détails qui reposent sur de bonnes idées et de réelles ambitions malgré quelques détails qui mériteraient d’être un peu plus travaillés, comme par exemple les animations faciales ou les erreurs de traduction lors de la lecture de documents récoltés durant notre aventure.
Song of Horror reste une expérience bien réalisée et arrive à offrir des moments qui font réellement peur et qui ne cessent de mettre le joueur dans un sentiment d’insécurité.
Enfin, ce premier opus de Protocol Games prouve que le jeu d’horreur à l’ancienne peut toujours se montrer innovant, pour notre plus grand bonheur. C’est un cauchemar que vous aller adorer vous infliger !