article coup de coeur

[Test – PS5] Tormented Souls : Un retour aux sources ?

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
      Existe aussi sur :
    • Playstation 4
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • Xbox Series X/S
  • Titre : Tormented Souls
  • Développeur : Dual Effect, Abstract Digital.
  • Editeur : PQube
  • Date de sortie : 10 septembre 2021
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Tormented Souls est un survival horror, sorti le 10 septembre 2021 sur PS4, PS5 et Xbox série X, développé par Dual Effect et le studio chilien Abstract Digital et édité par PQUBE.

Adoptant une vue en caméra fixe, le titre rend hommage aux classiques du survival horror. Sa progression en couloir et ses énigmes en font un titre demandant beaucoup de réflexion.

Un survival horror angoissant

Dans Tormented Souls, le joueur incarne Caroline Walker, qui reçoit par courrier une photo partiellement brûlée concernant deux jumelles, accompagnée d’un message mystérieux au dos. Le simple fait de ramasser la photo lui cause une douleur et des visions cauchemardesques.

Ses visions sont basées sur la disparition des deux sœurs à l’hôpital Wildberger situé à Winterlake. Elle décide de s’y rendre pour en connaître la raison. Mais, dès qu’elle pénètre dans l’établissement, Caroline s’évanouit avant de reprendre connaissance, nue et branchée à un respirateur dans une baignoire. Son aventure peut commencer…

caroline walker dans le jeu vidéo tormented souls sur ps5

Un jeu vidéo à la difficulté maîtrisée

Dans Tormented Souls, on se déplace de manière lente, on fouille chaque zone de fond en comble, on peut revenir sans cesse sur nos pas et on lit beaucoup de documents qui apporteront de nouveaux aspects au scénario. Il est donc très important d’y faire attention dans la mesure où certaines pages contiennent des indices importants pour résoudre des énigmes. Pour accentuer la difficulté, on doit trouver des bobines afin de sauvegarder notre progression dans des pièces sécurisées, ce qui rappelle les premiers opus de Resident Evil et ses rubans encreurs. Vous l’aurez compris, ici, pas de sauvegarde automatique.

L’hommage à Resident Evil se retrouve dans les déplacements à la croix directionnelle appelé « Tank Control » dans le menu, avec une rotation sur place et pression du bouton carré pour courir. Au stick analogique, notre héroïne Caroline est bien plus confortable à diriger.

Le joueur devra mettre la main sur les ressources qui sont parsemés à travers les niveaux pour créer ses propres armes et résoudre des énigmes en utilisant tout ce qui est à sa disposition pour faire face aux créatures qui errent à Wildberger.

Le jeu à pris le soin de copier le système d’inventaire de Resident Evil, avec trois onglets permettant de visualiser et d’utiliser les objets utiles, les consommables et les documents. L’inventaire se présente sous forme de cases qui permet de stocker une douzaine d’objets sans pourtant se sentir limité. Petit point négatif concernant l’inventaire tout de même : il faut sans cesse l’ouvrir pour changer d’arme ou consulter sa carte, ce qui peut en devenir pénible à force.

La particularité du gameplay concernant l’inventaire, c’est qu’elle utilise un système de curseur de type point and click.  Par exemple, pour ouvrir une porte il faut déplacer le curseur sur la poignée. Pour activer l’interaction, il faut procéder de la même manière pour observer les objets et les combiner entre eux.  Par contre, il faut noter que la carte des lieux manque de lisibilité, ce qui va vous obliger à faire plusieurs aller-retours pour trouver les objets recherchés, ce dont on aurait aimé se passer.  D’ailleurs on remarque une certaine incohérence car si le jeu est bien sous-titré en français, les indications et les annotations in-game demeurent malheureusement en anglais.

Vous l’aurez compris, de ce côté-là, c’est la débrouille totale, avec des énigmes parfois tirées par les cheveux qui s’accumulent et peuvent donner envie d’arrêter l’aventure si l’on n’est pas d’humeur patient(e). Il faudra donc privilégier la fouille, fouiner de partout, tout ramasser (soins, munitions, bobines de sauvegarde et objets divers) et faire fonctionner votre jugeote pour y arriver.

Votre personnage ne pouvant pas évoluer dans l’obscurité, cela rajoute une certaine tension à votre aventure. Le briquet joue un rôle très important, car c’est grâce à lui que vous pourrez allumer des bougies. Il vous protège des ténèbres, car une fois plongé dans le noir, vous mourrez immédiatement. On va donc privilégier l’usage du briquet plutôt que nos armes, il faudra alors éclairer les zones obscures en allumant les bougies et les lampes.

Par contre, on peut vite se retrouver perdu, alors un petit conseil : n’hésitez pas à prendre quelques notes pour ne pas vous retrouver paumé à tel endroit et ne plus savoir où aller – vous ne serez dans tous les cas pas seul(e) et quelques créatures s’inviteront sûrement à la fête pour votre plus grand plaisir.

On retrouve des angles de caméras fixes de l’époque qui procurent une excellente immersion, ce qui comporte également une part de limitation et de handicap. Certaines gênes peuvent ainsi être occasionnés par le manque de visibilité des ennemis et des lieux à certains moments.

L’aventure est loin d’être insurmontable, mais le challenge est plutôt bien maîtrisé en réalité, avec des ennemis que l’on pourra tuer avec diverses armes – dont un pistolet à clou bien pratique en début de partie. En fouillant correctement les zones, on tombe facilement sur des munitions.

A noter tout de même qu’on ne peut pas avoir deux objets dans les mains et qu’il faut bien réfléchir à quoi utiliser selon la situation car, entre un couloir bien sombre et un ennemi qui arrive sur notre chemin, l’erreur peut être fatale.

capture jeu vidéo tormented souls

Une ambiance visuelle et sonore globalement réussie

Tormented Souls est une aventure fidèle aux survival horror des années 90 et installe une ambiance particulièrement maîtrisée avec des décors glauques et détaillés, donnant un véritable cachet et une ambiance aux lieux, dont l’impact est de plus en plus renforcé par les effets de lumière, ainsi que des angles de caméra fixe très réussis.

Les personnages manquent cruellement de charisme et de présence à l’écran, leur design ne sautera pas forcément aux yeux, mais le jeu se rattrape avec son histoire à la dimension surnaturelle, comme lorsqu’on bascule dans une sorte de dimension parallèle, façon Alice de l’autre côté du miroir en version détraquée.

La bande-son est également de qualité : un petit plus pour les musiques, car elles parviennent à procurer un réel sentiment d’angoisse, mais on en trouve aussi des plus rassurantes pour calmer le jeu, par exemple dans les salles de sauvegarde où l’on sait que rien ne peut nous arriver et que l’on peut reprendre tranquillement nos esprits.

Court mais immersif

Côté durée de vie, tout dépendra de votre manière de jouer. Tormented Souls nécessitera un peu moins de dix heures de votre temps. Évidemment, il est plus que conseillé de jouer de manière calme et de ne pas se précipiter, en prenant le temps de fouiller chaque recoin.

Pour profiter pleinement de l’ambiance, on vous conseille de mettre un casque sur les oreilles, dans le noir complet, tout en profitant des doublages anglais et surtout des musiques d’ambiance oppressantes à souhait.

capture jeu vidéo tormented souls exploration couloir de lamaison

Note finale : 16/20

Tormented Souls permet de retrouver la magie de l’époque survival horror de la vieille école comme on peut les aimer. Il s’inspire de certains titres cultes avec ses miroirs qui nous emmènent dans d’autres réalités, son système de sauvegarde à la Resident Evil, son bestiaire tiré de Silent Hill ou encore ses angles de caméra bien fichus avec des graphismes remis au goût du jour.

Un très bon survival à l’ancienne qui parvient à trouver sa propre identité, sans que l’on ai l’impression de jouer à un clone d’un jeu déjà connu. On y retrouve de belles idées de gameplay, avec une ambiance horrifique réussie, même si les combats ne sont clairement pas le point fort du jeu. Mais qu’importe tant que les frissons sont au rendez-vous !

Le manque de budget peut se faire ressentir au niveau des expressions faciales, mais comme l’ambiance frissonnante est bien maîtrisée, on oublie vite ces petits défauts.

Au final, ce titre nous embarque dans une aventure bien glauque, mêlant exploration, énigmes et combats contre des monstres flippants. Un bel hommage aux Resident Evil et Silent Hill de l’époque, qui possède également sa propre personnalité. Si vous voulez vous accorder un frisson de plaisir pendant quelques heures, ce jeu est fait pour vous.

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