Caractéristiques
- Titre : Thanksgiving : La Semaine de l'Horreur
- Titre original : Thanksgiving
- Réalisateur(s) : Eli Roth
- Avec : Patrick Dempsey, Nell Verlaque, Addison Rae, Milo Manheim, Jalen Brooks Thomas, Rick Hoffman et Karen Cliche.
- Distributeur : Sony Pictures Releasing France
- Genre : Epouvante-horreur
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 107 minutes
- Date de sortie : 29 novembre 2023
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Une modernisation du slasher
Nouveau long-métrage co-écrit et réalisé par Eli Roth (Death Wish, La Prophétie de l’Horloge), Thanksgiving : La Semaine de l’Horreur, adaptation de sa fausse bande-annonce du même nom tirée du double programme Grindhouse (2007) de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez, se déroule un an après qu’un Black Friday ait viré au chaos. Un mystérieux tueur s’inspire de la fête traditionnelle de Thanksgiving et terrorise la ville de Plymouth (Massachussetts), berceau de la célèbre fête. Alors que les habitants sont éliminés les uns après les autres, ces meurtres qui semblaient aléatoires, révèlent un plan plus vaste et sinistre. Les habitants découvriront-ils le tueur et survivront-ils à la fête… ou deviendront-ils les invités de son dîner de Thanksgiving complètement tordu ?
Eli Roth est un habitué de l’horreur. De son premier film, le très bon Cabin Fever, en passant par les deux opus de Hostel qu’il a réalisés et The Green Inferno, il a imposé une patte assez remarquable au genre. Il revient à celui-ci avec Thanksgiving, et c’est clairement un retour gagnant. Si l’histoire est clairement du déjà vu (nous sommes ici dans un slasher assez classique), nous avons malgré tout été surpris par certaines choses. Déjà, la scène d’ouverture est l’ouverture d’un magasin lors du Black Friday qui tourne à l’horreur à cause de la bêtise des gens. Ici, pas de tueur, juste des idiots qui tuent des personnes sans même le voir ou même se tuent eux même sans faire exprès. Rien qu’avec ceci, vous devriez être conquis. Ce n’est qu’après que le côté slasher arrive vraiment. Alors oui, il y a la final girl essentielle à ce genre. Ici, c’est Jessica, une jeune fille de la plus riche famille de la ville, qui cache un secret par rapport au massacre de l’année précédente.
Un humour surprenant et bienvenu
Evidemment, le tueur, qui s’habille comme un pèlerin, va tuer des personnes qui étaient présentes lors du Black Friday. Et c’est là que ça devient vraiment jouissif. Les meurtres, en plus d’être assez gores , s’avèrent, pour la plupart, assez inventifs et efficaces. De plus, Eli Roth utilise tout son savoir et sa culture de l’horreur pour nous offrir des scènes assez différentes, autant dans la mise en scène que dans certains jump scare, idéalement placés. Il fait aussi pas mal de références visuelles à toutes les sagas d’horreur connues (Halloween, Vendredi 13, Scream, etc.). Mais, le plus surprenant, c’est une dimension humoristique aux meurtres, que ce soit dans la mise en scène de ces derniers ou par l’idiotie des décisions des personnages. On s’amuse vraiment au visionnage de Thanksgiving : La Semaine de l’Horreur, et c’est clairement un gros point en plus.
Mais tout n’est pas rose pour autant. Le seul point faible du long-métrage est ainsi la découverte du méchant. Cela semble impossible, géographiquement parlant, par rapport aux précédentes scènes, ce qui est dommage. Autre chose assez bizarre, c’est qu’il n’y a pas de scènes de sexe, ce qui est pourtant la norme au sein des slashers. Est-ce pour moderniser le genre ? Peut être. Mais cela fait qu’il s’écarte des codes du genre. Autre défaut, mais qui n’en est pas vraiment un, c’est qu’il garde les stéréotypes pour les personnages des adolescents, même s’il les modernise un peu. On a toujours la gentille héroïne, les bonnes amies, les footballeurs pas trop intelligents, le petit copain sympa, la pom-pom girl nympho, etc. Ce sont clairement des personnage- fonction, qui ne sont là que pour être de la chair fraîche. Du coup, on ne s’attache pas vraiment à eux. Enfin, on retiendra aussi le rôle de la police, qui ne sert, presque pas à rien ici. Ce qui est un souffle assez frais pour le genre.
Des scènes bien gores
Côté technique, il y a peu à dire aussi. Comme nous le disions plus haut, Eli Roth sait réaliser, que ce soit les scènes d’horreur, de tueries ou les scènes plus calmes. Il sait aussi bien diriger ses acteurs tout en les poussant à, parfois, en faire trop mais c’est fait exprès. Le rythme du film est bon grâce au mélange d’humour, d’horreur et de gore qui marche parfaitement bien.
D’ailleurs, la petite durée d’1h46, générique complet, est parfaite pour passer un bon moment. La musique de Brandon Roberts accompagne bien le film. Là aussi, dans sa composition, il fait référence à d’autres sagas. C’est assez subtil et, de façon générale, sa musique appuie bien aux bons moments. On regrettera tout de même quelques ratés au niveau des effets spéciaux en CGI, surtout un plan concernant du feu.
Un casting impliqué
Côté casting, il y a aussi peu à dire. Nell Verlaque, dans le rôle de Jessica, est une bonne lead en final girl. Elle porte bien le film sur ses épaules et on la reverra sûrement bientôt dans d’autres rôles. Probablement la tête la plus connue du casting, Patrick Dempsey est aussi bon en shérif de la petite ville. Addison Rae, Milo Manheim, Jalen Brooks Thomas, Rick Hoffman et Karen Cliche accompagnent bien tous les leads, que ce soit dans le rôle de la meilleure amie, le petit copain, l’ex petit ami, le père à côté de la plaque, qui n’en fait qu’à sa tête ou encore la belle mère insupportable. Ils apportent tous quelque chose à l’ensemble, et leur timing dans l’humour est toujours bon.
Vous l’aurez compris, si Thanksgiving : La Semaine de l’Horreur ne révolutionne pas le slasher, il le modernise assez pour être convaincant et pour passer une excellent moment. Un petit film d’horreur fun, hilarant et gore.