Une expérience rock’nroll
The Rock Symphony Orchestra, c’est 80 artistes sur scène réunissant un orchestre symphonique, un groupe de rock, une chorale et une chanteuse d’opéra reprenant des célèbres ballades et chansons d’illustres groupes de rock et métal, mais pas que. Durant plus de 2h10, entracte compris, vous pourrez (re) découvrir des chansons de groupes tel que Muse, Nirvana, Metallica, Queen, AC/DC, The Rolling Stone – avec un mash-up inattendu entre Satisfaction et la Reine de la nuit ! – Garbage, Nightwish, System of a Down, Evanescence, Europe, Rammstein, Eurythmics, etc., mais aussi quelques surprises, comme une version rock de « Carol of the Bells » de John Williams de la BO du film Maman j’ai raté l’Avion et de Lacrimosa de Mozart.
Ces morceaux sont adaptés et ne sont pas, ou très peu, reproduits fidèlement. Seules quelques chansons sont refaites à l’identique, comme « The World is Not Enough » de Garbage, tirée du film James Bond Le Monde ne Suffit pas. Les adaptations sont de qualité et très rythmées – avec de nombreuses percussions sur scène – et nous entraînent dans un monde rock symphonique rythmé. L’orchestre possède un bon niveau : pas de fausses notes de ce côté-là, d’autant plus qu’on sent que les musiciens prennent du plaisir à jouer ces morceaux, ce qui se révèle assez communicatif. Le rôle du chef d’orchestre, également violoniste, est aussi primordial, autant pour son orchestre que pour le public. Il est très décontracté et nous encourage à participer. Cela permet de créer une super ambiance.
On saluera aussi de jolis jeux de lumières, ainsi que les costumes des musiciens, qui contribuent à l’atmosphère rock de l’ensemble. Enfin, les morceaux sont étudiés de manière à mettre en avant certains instruments : les trompettes sur « The Final Countdown », par exemple, mais aussi et surtout les guitaristes, qui brillent avec de beaux solos. Leurs déplacements vers le public, tout comme la bonne humeur et le dynamisme des choristes, rompent la monotonie à laquelle on aurait pu s’attendre devant un orchestre figé.
Des reprises de qualités
On regrettera tout de même quelques menus détails. Le premier est que, le public ne connaissant pas forcément toutes les chansons jouées, il aurait été utile que les titres et groupes apparaissent à l’écran présent sur scène. Enfin, la diversité du répertoire proposé. Pour notre concert aux Folies Bergères à Paris, nous avons eu droit à trois chansons de System of a Down, deux de Queen ou encore deux de Metallica. Même si nous aimons ces groupes, un peu plus de diversité au sein du programme aurait été bienvenue.
Enfin, il est dommage que The Rock Symphony Orchestra ait une chanteuse d’opéra (soprano) de qualité et qu’elle soit sous-exploitée. On ne l’entend que sur trois chansons durant tout le set alors qu’il y avait clairement possibilité de mieux la mettre en valeur. On pense clairement qu’elle aurait pu apporter quelque chose sur « Ghost Love Score » de Nightwish, même si la chanson a été réduite de dix à cinq minutes.
Malgré ces quelques défauts, nous avons été conquis par ces réinterprétations de chansons rock/metal. Si vous aimez les groupes que nous avons cités dans cet article et qu’une expérience différente vous tente, allez découvrir The Rock Symphony Orchestra, vous passerez un excellent moment.