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Chroniques de Téhéran : Des Quotidiens en Iran

Caractéristiques

  • Titre : Chroniques de Téhéran
  • Titre original : Ayeh haye zamini
  • Réalisateur(s) : Ali Asgari et Alireza Khatami
  • Scénariste(s) : Ali Asgari et Alireza Khatami
  • Avec : Bahman Ark, Arghavan Shabani, Servin Zabetiyan...
  • Distributeur : ARP Sélection
  • Genre : Comédie, Comédie dramatique, Drame
  • Pays : Iran
  • Durée : 77 minutes
  • Date de sortie : 13 mars 2024
  • Acheter ou réserver des places : Cliquez ici
  • Note du critique : 7/10

Nouveau long-métrage écrit et réalisé par Ali Asgari (Juste une Nuit) et Alireza Khatami (Les Versets de l’oubli), Chroniques de Téhéran, en compétition à un Certain Regard au Festival de Cannes 2023, raconte l’histoire de neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran.

Des tranches de vie

Chroniques de Téhéran se compose donc de neuf séquences filmées en plan fixe, face caméra, en plan séquence avec une personne en face et un, ou plusieurs, interlocuteurs qui demeurent hors champ. Un exercice de style assez simple, mais efficace pour montrer certaines absurdités de la vie iranienne. En cela, les neuf scènes sont assez différentes.

Dans le premier, un homme souhaite déclarer la naissance de son fils, dont le prénom choisi, David, ne peut être accepté car non iranien et trop occidental. Une aberration qui tourne à la comédie. Une petite fille prépare la rentrée avec sa mère. Elle va devoir changer complètement de style vestimentaire. Au lieu d’un jean avec un petit haut, elle va devoir porter des vêtements qui lui couvrent les cheveux, mais aussi tout le corps, le tout n’étant pas du tout confortable.

image ali asgari chroniques de téhéran
Copyright TAAT FILMS

Une critique de la société iranienne

Une élève est convoquée chez la directrice. Elle est accusée d’avoir été accompagnée à l’école par un jeune garçon en moto. Une discussion qui évoluera d’une manière inattendue et montrera une certaine hypocrisie de la part de la directrice. Ensuite, une jeune femme taxi vient contester une contravention. Ce qui pourrait paraître simple va se compliquer lorsque la discussion finit par porter sur les coupes de cheveux ! Cela devient surréaliste, autant pour le la jeune femme que pour le spectateur.

Dans une autre vignette, une jeune fille se rend à un entretien d’embauche. Si la discussion est cordiale au départ, elle va prendre une tournure assez personnelle. Malheureusement, ce qui se déroule lors de cet entretien peut se passer dans d’autres pays (dont la France).

image asgari sadaf chroniques de téhéran
[Copyright TAAT FILMS

Une satire qui fait mouche

De manière encore plus incongrue, un jeune homme vient retirer son permis. Il passe un entretien, sûrement avec un psychologue, ce n’est pas clairement dit. Et juste parce que le jeune homme s’est fait tatouer un poème, ce qui est un gag récurrent dans cette vignette, la personne en face de lui va le juger. Il faut savoir que cet entretien donne le permis, mais pour une période donnée seulement. Donc on peut lui octroyer pour un, deux, cinq ans, etc. en fonction du jugement qui est fait sur sa personne. Un homme passe aussi un entretien d’embauche. Celui-ci va être testé, non pas sur ses aptitudes professionnelles, mais sur sa foi ! On en rigole, mais c’est une chose qui peut vraiment arriver en Iran…

Enfin, dans une séquence visant à montrer la censure au sein de L’Iran, un réalisateur vient présenter son scénario. Alors que l’histoire ne critique pas l’Iran et se concentre sur un père qui tue sa femme, le ministre de la culture refuse que le film soit tourné pour des raisons incompréhensibles. Cela va donner lieu à des scènes aussi amusantes que dramatiques. Le réalisateur va essayer de retourner la situation à son avantage. Va-t-il y arriver ? Enfin, une femme se rend au commissariat pour essayer de retrouver son chien qui semble avoir été emmené par des policiers. il faut savoir qu’avoir un chien chez soi est interdit en Iran car ils sont considérés comme impurs. La discussion avec le policier va s’avérer assez touchante.

image khatami alireza chroniques de téhéran
Copyright TAAT FILMS

Simple et efficace

Si toutes ces scénettes montrent le quotidien des iraniens, elles critiquent autant le société, que certains qui profitent du peu de pouvoir qu’ils ont pour écraser les autres ou profiter d’eux ou, au contraire, faire preuve d’une certaine solidarité. Le plan final, qui est complètement copié sur Fight Club de David Fincher, montre une société au bord de l’effondrement. Est-ce vraiment le cas ? Le temps le dira. Pour le reste, techniquement, il y a peu à dire, ce sont des scènes face caméra. Un dispositif minimaliste qui fait que l’on peut donc principalement juger ce que font les acteurs et actrices, et tous jouent parfaitement leurs rôles selon les situations. Comme il s’agit de plans séquences, il y a beaucoup de dialogues et on sent parfois qu’il y a quelques improvisations.

Simple et efficace, Chroniques de Téhéran montre l’absurdité du quotidien des iraniens et comment les gens de pouvoir en profitent. Une critique et satire qui fait mouche.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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