Caractéristiques
- Titre : Chinatown
- Réalisateur(s) : Roman Polanski
- Avec : Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston...
- Editeur : Paramount Pictures France/ ESCD
- Date de sortie Blu-Ray : 19 Juin 2024
- Date de sortie originale en salles : 18 Décembre 1974
- Durée : 130 minutes
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- Note : 8/10 par 1 critique
Image 4K : 5/5
Chinatown a été tourné en pellicule 35MM (Panavision Panaflex), et pour son 50ème anniversaire, le film fait peau neuve avec une restauration 4K, à partir d’un nouveau scan 4K des négatifs originaux, et un nouvel étalonnage. Le film est donc issu d’un master 4K, au format respecté 2.35:1, avec une compression HEVC/H.265, une image BT.2020 et une présentation en Dolby Vision/HDR10. Le long-métrage fête parfaitement ses 50 ans avec cette édition. Tout d’abord, le grain de la pellicule est parfaitement restitué, assez, voire très fin, et non figé. La définition est au top, du début à la fin. Pas d’augmentation du grain, même lors des scènes à basse lumière, et il y en a pas mal. On aurait pu croire à une utilisation de DNR, mais ce n’est pas le cas.
Aussi, tous les défauts de la pellicule – qui étaient encore sur le Blu-ray sorti en 2012 – ont été enlevés. L’image est donc parfaite. Il y a clairement un bond en avant du côté de la définition par rapport à sa version HD. Cela se voit sur les gros plans des visages (notamment avec les points de suture de Jake). Les costumes y gagnent aussi clairement en texture, ainsi que les décors, qu’ils soient naturels ou en studio.
Du côté du nouvel étalonnage, ce n’est pas très différent de la version du Blu-ray, mais plutôt une mise à jour qui fait son effet. Il y a quelques explosions de couleurs, avec l’herbe de la propriété des Mulwray, le bleu de l’océan, ou encore le rouge à lèvres de Mme Mulwray. Pour le reste, nous avons une prédominance de jaune, voire crème, pour bien situer le film à Los Angeles. Les teintes de peaux ont été revues. Elles étaient rosées sur le Blu-ray, ici ce n’est plus le cas. Elles font clairement plus naturelles. Les blancs ont aussi été très légèrement rehaussés.
Du côté des contrastes, c’est aussi magnifique, surtout lors des scènes de couchers de soleil et à basse lumière, ou de nuit, où on découvre clairement plus de détails qu’avant. On retiendra la scène dans la voiture avec Jack Nicholson et Faye Dunaway qui, ici, trouve une nouvelle vie. Les noirs sont aussi au niveau, profonds et non bouchés. Le tout magnifié par une superbe profondeur d’image, qui nous plonge complètement dans le récit. Nous n’avons pas détecté de problèmes de compression au visionnage.
Au final, Chinatown fête dignement son cinquantième anniversaire, s’octroyant une belle restauration. Une redécouverte sur quelques plans, mais surtout le plaisir de redécouvrir visuellement ce chef d’œuvre du 7ème art.
Son : 3/5
Paramount Pictures France (Bob Marley – One Love, The Crow) nous propose une première piste anglaise en Dolby TrueHD 5.1. La même que sur le Blu-ray de 2012. Dommage! Si celle-ci ne nous offre pas une nouvelle expérience auditive, il faut dire qu’elle reste assez solide et plutôt surprenante pour du Dolby TrueHD. Les dialogues sont clairs, et plus largement, la piste est assez précise, bien répartie et ample quand il le faut. Il y a peu d’effets, mais nous en avons notés quelques uns, comme lorsque l’eau est déversée et que Jake est pris avec le courant, mais ce sont surtout des bruits d’ambiance, comme la plupart des effets de foule ou de rue. Le tout étant bien mixé avec la superbe musique de Jerry Goldsmith. Le caisson de basse est peu utilisé. Dommage tout de même que nous n’ayons pas de nouvelle piste pour ce cinquantième anniversaire.
La piste française et la seconde piste VO sont en Dolby Digital mono 1.0. Pour la VF, pas de changement par rapport aux précédentes éditions. Pour la piste anglaise, celle-ci a été restaurée pour l’occasion, et permet une expérience assez sympathique si vous voulez redécouvrir le film, auditivement parlant, comme à sa sortie en salles.
Bonus : 3,5/5
Nouveau bonus:
- Un état d’esprit (16′)
- Souvenirs de Chinatown (6′)
- La trilogie qui n’existe pas (2′)
Ancien bonus:
- Commentaire du scénariste Robert Towne avec David Fincher
- Eau et pouvoir (117′)
- Chinatown : un commentaire (26′)
- Chinatown : début et fin (19′)
- Chinatown : le tournage (25′)
- Chinatown : l’héritage (10′)
Du coté des nouveau bonus, Un état d’esprit, dans lequel l’auteur Sam Wasson parle de Chinatown, dont il a écrit le livre « The Big Goodbye, Chinatown et les dernières années d’Hollywood« . Il revient sur la conception du film, le côté anti-Los Angeles du film, l’équipe de talents réunis par Robert Evans, les performances des acteurs, les décors, les costumes et la musique de Jerry Goldsmith. Un bon résumé de comment a été créé le long-métrage.
Dans Souvenirs de Chinatown, Hawk Koch, premier assistant réalisateur sur le film, raconte deux anecdotes du tournage assez savoureuses. Enfin, dans La trilogie qui n’existe pas, Sam Wasson revient sur ce qu’aurait dû être la trilogie avec le personnage de Gittes. Un rendez-vous manqué.
Concernant les anciens bonus, nous avons le documentaire Eau et pouvoir, qui met du contexte au film. Le making-of en quatre parties du film est absolument à découvrir.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony KD-49XF7077
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Gittes, détective privé, reçoit la visite d’une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s’obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels.
Le Film
Chef-d’œuvre du néo-noir, Chinatown offre une intrigue lugubre et de meurtre, sur fond de pouvoir et de la gestion de l’eau de la ville. Une plongée crépusculaire, autant dans l’histoire de la ville d’Hollywood que dans les personnages. Une enquête déroutante faite de fausses pistes et mensonges. Jack Nicholson n’a jamais autant joué en finesse qu’ici, et Faye Dunaway est magnifique dans un rôle à double jeu. Une superbe qualité d’écriture de Robert Towne, une réalisation inspirée de Roman Polanski, des acteurs en état de grâce, et la sublime musique de Jerry Goldsmith en cerise sur le gâteau. Chinatown, c’est l’essence même du film policier qui a inspiré nombre d’autres œuvres.