Caractéristiques
- Titre : Kaïro
- Titre original : 回路, Kairo
- Réalisateur(s) : Kiyoshi Kurosawa
- Avec : Haruhiko Kato, Kumiko Aso, Koyuki, Kurume Arisaka, Masatoshi Matsuo...
- Editeur : The Jokers
- Date de sortie Blu-Ray : 6 novembre 2024
- Date de sortie originale en salles : 23 mai 2001
- Durée : 117 minutes
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- Note : 7/10 par 1 critique
Image 4K : 4,5/5
Kaïro a été tourné en 2000 en pellicule 35mm (cameras Arriflex) et le Blu-ray 4K, au format respecté 1.85:1, est tiré d’un master 4K avec une compression HEVC/H.265, une image BT.2020, WCG et une présentation en Dolby Vision et HDR10. Le film a été restauré en 4K à partir du négatif original par la société Kadokawa. Cette restauration a été supervisée par le directeur de la photographie, Junichiro Hayashi. Le grain de la pellicule est bien présent, de façon un peu grossière, mais c’est normal pour un film du début des années 2000. Il est aussi homogène et non figé. Pas de présence de DNR. Tous les défauts (poussières, points blancs, rayures etc…. ) ont bien été nettoyés. Le long-métrage n’étant sorti qu’en DVD en 2002 et jamais en Blu-ray, il y a un énorme bond en avant par rapport à une édition en SD.
On gagne donc très nettement en définition. Celle-ci baisse légèrement sur quelques plans sombres, mais rien de bien grave. Il y a clairement un gros voile de netteté gagné. Les détails sur les visages, costumes et décors sont excellents. On gagne aussi en profondeur d’image, à l’exemple de la scène culte où Yabé rencontre le fantôme. Les quelques effets spéciaux numériques (quand la « tache » Junko se transforme en cendres, ou encore l’avion qui se crache) passent très bien sur ce master 4K.
Les couleurs se révèlent saturées comme il faut et beaucoup plus précises. Nous avons là une mise à jour mais pas une redécouverte du film. C’est clairement dans l’esprit de ce que nous avons découvert en salles et en DVD. Il y a toujours une prédominance sépia. En tout cas, ce sont les noirs, non bouchés, et les contrastes qui y gagnent le plus avec le Dolby Vision ou HDR. Les scènes de nuit ou à basse luminosité sont beaucoup plus lisibles et nous avons découvert de nouveaux détails que nous n’avions pas revus depuis la sortie en salles. Surtout quand les fantômes se cachent ou apparaissent dans les pénombres. Les blancs et les teintes de peaux sont au niveau. Aucun problème de compression n’a été détecté lors du visionnage. Il nous parait donc clair que cette bonne restauration est fidèle à ce que nous avions découvert en salles. Une mise à jour pour ce film culte qui plaira aux fans de Kaïro.
Son : 2,5/5
The Jokers (le Livre des Solutions, JSA (Joint Security Area)) propose la piste japonaise DTS-HD Master Audio 2.0. Une piste toujours en 2.0, comme pour le DVD, mais ici une piste HD, ce qui est évidemment une bonne chose. Bien répartie sur les deux canaux et puissante comme il faut, elle offre une expérience assez limitée mais plaisante par son mixage toujours équilibré entre les dialogues, qui sont toujours clairs, la musique et les effets des fantômes. Certes, on aurait aimé une piste HD 5.1 pour cette nouvelle édition, qui aurait rendu l’expérience de film plus immersive et terrifiante.
Note: Il n’existe pas de piste française pour ce film.
Nb : le système de notation pour le son est aussi basé sur les différents formats de pistes qui existent actuellement et donc, malgré que ce soit une bonne piste, nous ne pouvons pas mettre plus que la note indiquée).
Bonus : 3,5/5
- Entretien avec Fabien Mauro (inédit, 24′)
- L’écran démoniaque (inédit, 52′)
- Entretien avec Kiyoshi Kurosawa (9′)
L’Entretien avec Fabien Mauro, auteur de deux ouvrages consacrés au cinéma de science-fiction japonais, revient sur la carrière du réalisateur Kiyoshi Kurosawa, l’arrivée du J horror, le sujet d’internet, comment apporter quelque chose de différent au J Horror avec une plus grande échelle et une réflexion sur la mort, le casting, l’utilisation du son, la métaphore de la tache noire, la signification de la couleur rouge, les effets spéciaux numériques, les thèmes du film, l’esthétique du film, les retentissements du long-métrage et son remake américain. Une bonne interview pour bien comprendre le long-métrage.
L’écran démoniaque est un documentaire datant de 2023 de Yves Montmayeur. Celui-ci revient sur l’importance des fantômes dans la culture japonaise, le renouveau des films d’horreur de fantômes à la fin des années 90/début des années 2000, mais aussi sur les histoires de fantômes dans d’autres médiums (séries TV, théâtre kabuki etc…), le tout avec des interviews de Hideo Nakata, Kiyoshi Kurosawa, Takashi Shimizu et bien d’autres. Un documentaire passionnant pour ceux qui veulent se plonger dans ce genre.
Enfin, l’Entretien avec Kiyoshi Kurosawa était en bonus dans les éditions précédentes. Une interview du scénariste/ réalisateur de Yves Montmayeur datant de la présentation du film au Festival de Cannes en 2001.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Taguchi, un jeune informaticien, est retrouvé pendu dans son appartement. Sous le choc, ses collègues cherchent à en savoir plus sur ce suicide inexplicable. La victime a laissé un mystérieux message contenu dans une simple disquette. De toute évidence, celle-ci recèle un virus qui contamine ses utilisateurs et a de graves répercussions sur leur comportement. A Tokyo, l’inquiétude grandit au fur et à mesure que le virus se propage à travers les réseaux informatiques. Des petits groupes de jeunes gens tentent de résister, tandis que les disparitions se multiplient.
Le film
Film culte du J Horror du début des années 2000, Kaïro est un long-métrage assez atypique. Kiyoshi Kurosawa offre un mélange de thriller, film de fantômes, avec paradoxalement une certaine poésie, mais aussi une réflexion sur la mort et la solitude. On pourrait même y voir que le scénariste/réalisateur a eu une vision de ce que donnerait internet plus de vingt ans plus tard, avec la solitude que peut apporter internet et surtout les réseaux sociaux. Avec une superbe mise en scène, autant sur les cadrages que sur la lumière, il propose l’horreur surnaturelle du quotidien et un sentiment de fin du monde. La musique nous fait ressentir l’irréalité et l’étrangeté de ce qui se déroule à l’écran. Enfin, le casting, de jeunes acteurs japonais de l’époque, est impliqué. Si vous n’avez jamais découvert ce film dans la veine des The Grudge ou Ring, c’est clairement le moment, tant ses thèmes sont toujours d’actualité.