Caractéristiques
- Titre : L’attachement
- Réalisateur(s) : Carine Tardieu
- Scénariste(s) : Carine Tardieu, Raphaële Moussafir
- Avec : Pio Marmaï, Valeria Bruni Tedeschi, Vimala Pons, Raphaël Quenard et César Botti.
- Distributeur : Diaphana Distribution
- Genre : Drame
- Pays : France, Belgique
- Durée : 105 minutes
- Date de sortie : 19 février 2025
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Nouveau long-métrage co-écrit et réalisé par Carine Tardieu (Les Jeunes Amants, Otez-moi d’un doute), L’attachement raconte l’histoire de Sandra, quinquagénaire farouchement indépendante, qui partage soudainement et malgré elle l’intimité de son voisin de palier et de ses deux enfants. Contre toute attente, elle s’attache peu à peu à cette famille d’adoption.
Une famille inattendue
Un matin, Sandra entend sonner chez elle. C’est Cécile et Alex, ses voisins. La jeune femme vient de perdre les eaux et personne n’est disponible pour garder Elliot, le jeune enfant de Cécile. Sandra (Valeria Bruni Tedeschi, quasiment toujours une cigarette à la bouche), une libraire quinquagénaire indépendante et féministe, va garder l’enfant. Le soir, Alex revient avec la mauvaise nouvelle que Cécile est décédée durant l’accouchement. Il va s’ensuivre une amitié entre Sandra et Elliot. Dans le premier acte, le film adopte le point de vue de Sandra, qui va se lier d’amitié à Elliot, l’enfant, puis avec Alex, son père. Farouchement indépendante, elle va être bouleversée dans ses habitudes et apprendra à aimer cette famille d’adoption.
Une écriture d’une belle délicatesse
Le reste du film adopte quant à lui le point de vue d’Alex (Pio Marmaï, aussi émouvant qu’amusant), qui doit faire son deuil. L’histoire se déroule sur deux ans avec, comme point de repère, les jours, semaines et mois qui s’écoulent à partir de la naissance de Lucile, la fille d’Alex et Cécile. Un repère temporel qui permet de mesurer l’évolution de ce douloureux processus, mais aussi tout ce qui se passe pour la famille. Alex passe par les différentes étapes du deuil avec l’aide de Sandra, qui sera un point de repère moral. Dans le dernier acte, il y a encore un changement de point de vue avec l’arrivée d’Emilia (la pétillante Vimala Pons), une médecin qui sera en couple avec Alex. Un point de vue différent qui permet d’avoir la vision d’une femme qui arrive dans cette famille de cœur, en quelque sorte, au sein de laquelle elle va devoir trouver sa place.
L’Attachement s’intéresse donc à la (re)construction d’une famille. Le père d’Elliot, David (Raphaël Quenard, qui est comme à son habitude excellent) jouera également un rôle. Et si le jeune Elliot (César Botti, très émouvant pour son âge) est l’élément central de cette famille car c’est lui qui s’attache en premier à Sandra, les liens qu’auront les différents personnages entre eux seront vacillants. Toute la qualité de l’écriture est aussi dans le fait que tout est fait avec délicatesse. Il n’y a pas d’explosion de sentiments, et c’est ce qui rend le tout émouvant.
Un film simple et émouvant
Du côté technique, il n’y a pas grand chose à dire. Carine Tardieu suit ses acteurs et les laisse s’exprimer. Sa mise en scène n’est pas fantaisiste, et c’est tant mieux. La direction photo est réaliste et permet de croire à cette histoire. La direction artistique est aussi ancrée dans la réalité. La musique, peu présente, mais toujours aux bons moments, accentue bien l’ émotion des scènes.
Il y a donc peu à dire sur L’Attachement, qui porte bien son titre. Une famille n’est pas forcément uniquement celle liée par le sang, c’est aussi celle que l’on choisit. D’une belle délicatesse et émouvant, le long-métrage est simple mais efficace grâce à une réalisation qui accompagne parfaitement ses acteurs, qui nous entraînent dans cette histoire touchante.
