[Test – Blu-ray] La Strada – Rimini éditions

Caractéristiques

  • Titre : La Strada
  • Réalisateur(s) : Federico Fellini
  • Avec : Giulietta Masina, Anthony Quinn, Richard Basehart...
  • Editeur : Rimini éditions
  • Date de sortie Blu-Ray : 6 mai 2025
  • Date de sortie originale en salles : 11 mars 1955
  • Durée : 108 minutes
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Image: 4,5/5

La Strada a été tourné en pellicule 35 mm (aucune information plus précise n’est disponible). Le film a été restauré en 4K par The Criterion Collection et The Film Foundation, au laboratoire L’Immagine Ritrovata de la Cineteca di Bologna, à partir de l’unique négatif 35 mm conservé par Beta Film GmbH. Cette restauration a été financée par la Hollywood Foreign Press Association. C’est donc cette version restaurée qui nous est proposée, pour cette sortie en haute définition.

Le Blu-ray, au format 1.37:1, est tout simplement superbe. Un travail remarquable a été effectué sur ce long-métrage. Pour chipoter, on pourrait mentionner la présence de quelques très légers points blancs (peu nombreux) et de rares problèmes de stabilité, notamment lors des transitions en fondu. Mais en dehors de ces détails, tous les défauts de la pellicule ont été soigneusement corrigés sur ce master. Le grain est bien présent, relativement fin pour un film de 1955, homogène et naturel, sans effet de lissage.

La définition est excellente compte tenu de l’âge du film. Les détails sur les visages, rides et maquillages de clown sont magnifiquement restitués. Les textures des costumes et des décors, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, sont très bien rendues. L’image offre également une belle profondeur. Le noir et blanc est splendide, avec une palette riche et de beaux contrastes. Les nuances de gris sont, elles aussi, de très bonne qualité.

Il s’agit d’une restauration remarquable, certes imparfaite, mais cela est sans doute dû aux limites du matériel d’origine, qu’il aurait été difficile de sublimer davantage. On note de très rares problèmes de compression, avec quelques saccades ponctuelles, mais rien de vraiment gênant. Le débit moyen image est de 28,7 Mbps.

Son : 3/5

Rimini Editions (La Nuit des Maléfices, Les hommes préfèrent les grosses) nous proposent ici deux pistes audio en DTS-HD Master Audio 2.0. Clairement, on ne pouvait pas espérer mieux pour ce film, que ce soit en version originale ou en version française. Les deux pistes offrent un rendu puissant et équilibré. Le mixage stéréo est de qualité, avec une bonne répartition entre les dialogues, les effets sonores et la musique. Les voix sont claires, y compris le doublage italien d’Anthony Quinn, parfaitement intégré pour la VO.

La version française, quant à elle, présente un doublage légèrement plus en avant dans le mix, mais sans jamais empiéter sur la bande-son d’origine. Il s’agit donc de deux pistes solides, qui remplissent pleinement leur rôle et permettent de profiter du film dans de très bonnes conditions. Le débit moyen/maximum constaté pour chacune d’elles est de 1,8 Mbps

(Nb : le système de notation pour le son est aussi basé sur les différents formats de pistes existant actuellement. Donc, bien qu’il s’agisse de deux bonnes pistes, nous ne pouvons pas mettre plus que la note indiquée). 

Bonus : 4,5/5

Le coffret contient aussi deux livrets.

  • Entretien avec Frédéric Mercier et Marcos Uzal (39′)
  • Interview de Giulietta Masina, uniquement en audio (30′)
  • Fellini, Je suis un Grand Menteur (105′)
  • Federico Fellini, séquence dessin et entretiens inédits (15′)
  • La casa pericolante  (19′)
  • Huit entretiens et demi (47′)

En premier bonus, nous retrouvons un entretien avec Frédéric Mercier (critique à Positif) et Marcos Uzal (rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma). Ils reviennent sur la place du film dans la filmographie de Fellini, les thèmes de l’abandon, du renoncement, du retour, la structure du road movie, l’aspect répétitif du récit, le casting, l’évolution (ou non) des personnages, la présence de la religion, ainsi que la transformation de l’Italie à travers le film. Un échange instructif et riche en analyses.

L’interview de Giulietta Masina est constituée d’extraits des émissions Masina – Fellini 4 et 5, diffusées sur France Inter en août 1983. L’actrice y raconte comment elle a découvert le projet, sa lecture du scénario, le casting, les essais de costumes et de coiffures, la difficulté d’obtenir le rôle, sa relation avec Fellini (son mari), le tournage particulièrement éprouvant, les festivals où le film a été présenté, ainsi que sa réception et ses répercussions. Riche en anecdotes parfois amusantes, ce témoignage est un véritable plaisir à écouter.

Le documentaire Fellini, je suis un grand menteur, sorti en 2002 et également restauré, repose sur les dernières interviews du cinéaste, filmées à Rome en 1991 et 1992 par Damian Pettigrew. On y découvre un homme qui dresse le bilan de sa vie de réalisateur et de son parcours personnel, avec les témoignages de proches collaborateurs comme Giulietta Masina, Roberto Benigni ou Donald Sutherland. Un portrait lucide et passionnant du maître italien.

Dans Federico Fellini, séquence dessin et entretiens inédits, le cinéaste revient, tout en dessinant, sur son malaise à donner des interviews, l’importance de Rossellini dans sa carrière, sa manière de concevoir le cinéma, ainsi que sa vision de la télévision. Un complément aussi original qu’enrichissant.

La casa pericolante est un reportage de 2005 sur les lieux liés à Fellini. De sa tombe à la ville où il a grandi ou pris ses vacances, en passant par les lieux emblématiques de ses tournages, ce voyage à travers l’Italie suit les traces laissées par le cinéaste.

Huit entretiens et demi réunit des interviews de Roberto Benigni, Joseph-Marie Lo Duca, Roland Topor, Moebius, Daniel Toscan du Plantier, Tullio Pinelli, Terrence Stamp, Donald Sutherland et Italo Calvino. Chacun évoque sa relation avec Fellini à travers des souvenirs souvent intimes et révélateurs.

Enfin, deux livrets complètent cette édition : le dossier de presse et le dossier pédagogique réalisés pour la ressortie du film en salles en 2023. Le premier comprend un texte de Martin Scorsese, des propos de Federico Fellini et Giulietta Masina, ainsi qu’un texte de Jean A. Gili sur l’apport de La Strada au cinéma italien des années 1950. Le second, conçu par Philippe Leclercq, propose une analyse du film, une analyse de séquence, des pistes pédagogiques et trois focus thématiques. Un complément parfait à cette riche édition qui est clairement un indispensable pour les cinéphiles et les admirateurs du Maestro italien.

Conditions du test

  • TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
  • Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
  • Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840

Synopsis

Gelsomina, une jeune femme naïve et généreuse, a été vendue par sa mère à Zampano, un être frustre et brutal, qui présente un numéro de briseur de chaînes sur les places publiques. Le duo sillonne les routes d’Italie, menant la rude vie des forains.

Le Film

Pour en savoir sur La Strada et Federico Fellini, voici le Blow-up d’Arte qui complète bien les bonus présents dans cette édition :

 

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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