Caractéristiques

- Titre : Nobody 2
- Réalisateur(s) : Timo Tjahjanto
- Avec : Bob Odenkirk, Connie Nielsen, John Ortiz, RZA, Colin Hanks, Christopher Lloyd et Sharon Stone.
- Distributeur : Universal Pictures International France
- Genre : Action, Comédie
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 89 minutes
- Date de sortie : 13 août 2025
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- Note du critique : 5/10 par 1 critique
Suite au succès du premier opus en 2021, Nobody 2, se déroule quatre ans après. Hutch doit toujours 30 millions de dollars à la redoutable organisation et enchaîne les contrats d’une liste de criminels à abattre pour pouvoir rembourser sa dette. Bien qu’il apprécie le caractère intense de son ‘‘travail’’, Hutch se retrouve vite surmené, tout comme sa femme Becca et ils s’éloignent inexorablement l’un de l’autre. Ils décident donc de partir avec leurs enfants pour une escapade au Wild Bill’s Majestic, un parc d’attraction dans l’Arkansas, le seul et unique endroit où Hutch et son frère Harry aient jamais passé des vacances ensemble.
Embarquant son père dans la foulée, Hutch et sa famille débarquent au grand complet dans la petite ville touristique de Plummerville avec la ferme intention d’y passer du bon temps au soleil. Mais quand, à la suite d’un incident mineur avec des voyous locaux, la famille se retrouve dans la ligne de mire du directeur du parc aussi corrompu que son shérif est véreux, Hutch va attirer sur lui l’attention d’un esprit criminel particulièrement dérangé.
Même recette, nouveaux visages
Comme dans le premier volet, Nobody 2 repose sur une histoire simple. Cette fois, elle implique toute la famille. Hutch (Bob Odenkirk, toujours sobre et efficace) doit encore de l’argent, et pour rembourser sa dette, il enchaîne les missions. Le revers de la médaille ? Il ne voit plus sa famille. Il décide alors de renouer les liens en les emmenant à Plummerville, un lieu où il a passé les meilleures vacances de sa jeunesse. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu. Le scénario, on le devine dès les premières minutes, est balisé du début à la fin. Est-ce vraiment un problème ? Pas forcément. Les personnages sont correctement définis, mais n’évoluent pas beaucoup. Hutch, notamment, reste figé dans son rôle. On aurait pu espérer un début d’évolution, mais ce n’est pas le cas.
À l’inverse, le personnage de Becca (la toujours excellente Connie Nielsen) gagne enfin un peu en épaisseur : elle n’est plus simplement « la femme de », et c’est une bonne surprise. Elle a même le droit à de l’action. À Plummerville, la famille doit faire face à plusieurs figures d’autorité : un maire (John Ortiz, amusant et plus nuancé au fil du récit), un shérif corrompu (Colin Hanks, qui a tendance à surjouer) et une cheffe de mafia locale campée par Sharon Stone, délicieusement excessive. On voit venir les tenants et aboutissants sans grande difficulté – comme dans le premier film. Mais est-ce que le principe du premier opus fonctionne encore ?

Moins d’humour, moins d’impact
Le vrai souci de Nobody 2, c’est son manque d’humour. Le premier film trouvait un bel équilibre entre action, gore et comédie, ce qui le rendait attachant. Ici, cet équilibre est rompu. Quelques touches humoristiques font mouche, mais elles sont trop rares. Les scènes d’action, quant à elles, déçoivent. Si la séquence d’ouverture montre de bonnes idées de mise en scène mêlant humour et violence, le reste de la réalisation de Timo Tjahjanto reste trop classique. Pire : plusieurs faux raccords visibles viennent régulièrement nous sortir du film.
À cela s’ajoute une gestion maladroite des personnages secondaires : le grand-père (Christopher Lloyd, qui fait ce qu’il peut) et Harry (RZA, un peu cabotin) sont relégués au rang de figurants de luxe. Côté rythme, le film reste efficace. Avec à peine une heure trente au compteur, générique compris, on ne s’ennuie pas. Et c’est déjà ça. Enfin, les effets spéciaux sont soignés, et certaines chansons bien choisies apportent un peu de fun à l’ensemble.
Au final, Nobody 2 reste un divertissement honnête, sans grande surprise mais pas désagréable pour autant. Le film remplit son cahier des charges, mais oublie ce qui faisait le sel du premier opus : son humour noir et son énergie désinvolte. Moins fun, moins percutant, ce second volet peine à se démarquer malgré quelques bonnes idées et un casting toujours impliqué. Reste un petit plaisir coupable qui s’oublie assez vite une fois le générique lancé. Hutch est de retour… mais la magie, elle, s’est un peu fait la malle.