Pour la sortie de la saison 2 de Peacemaker à partir du 22 août sur HBO Max, nous avons pu nous entretenir avec l’équipe de la série en table ronde en compagnie d’autres journalistes du monde entier. Nous avons réalisé quatre tables rondes dont voici le second compte rendu.
Cette seconde table ronde réunissait donc Danielle Brooks et Freddie Stroma qui interprètent respectivement Leota Adebayo et Adrian Chase / Vigilante.
A noter que nous avons pu visionner, en amont, les cinq premiers épisodes de cette deuxième saison. Nous ferons une critique de la saison complète quand nous aurons pu découvrir tous les épisodes. Avant de poursuivre votre lecture, nous vous conseillons d’avoir vu au moins le premier épisode pour éviter les spoilers. Bonne lecture. Retrouvez aussi le compte rendu de la première table ronde avec Jennifer Holland & Frank Grillo.
Après cette expérience dans Peacemaker, préfèreriez-vous jouer un gentil ou un méchant ?
Danielle Brooks : Je veux jouer une méchante. J’aimerais bien qu’Adébayo bascule de ce côté-là. J’ai récemment doublé un personnage de méchante dans un film d’animation (Les Bad Guys 2, ndlr), et je me suis dit : « Oui, c’est fun. » Donc j’aimerais vraiment retenter l’expérience.
Freddie Stroma : Oui, je pense que les méchants sont très amusants à interpréter. J’aimerais en jouer un, même si ici, je suis un anti-héros. Personne n’est parfait, et parfois mon personnage fait des choses vraiment inquiétantes.
Quelles nouvelles facettes de vos personnages vous ont le plus surpris dans la saison 2 de Peacemaker ?
F.S. : Je pense qu’Adrian n’a pas vraiment changé. Il n’y a rien de fondamentalement différent. On voit à quel point il s’occupe de Chris, mais on le savait déjà. Vigilante reste fidèle à lui-même.
D.B. : Je pense qu’Adébayo, cette saison, est vraiment prête à s’engager pleinement.
L’un des aspects de la série est que les personnages ne sont pas définis par des super-pouvoirs. Comment vos personnages évoluent-ils dans la saison 2 et comment leurs relations changent-elles depuis la saison 1 ?
F.S. : Adrian n’a pas beaucoup changé, mais il déplace un peu son attention vers Economos, et on découvre qu’il est capable d’émotions. Cela dit, la différence entre les deux saisons n’est pas énorme.
D.B. : Pour Adébayo, c’est différent. Quand vos parents ont une grande influence sur votre vie, que vous le vouliez ou non, cela peut être très difficile. C’est un aspect qu’on explore cette saison. Et le lien avec ce que traverse Peacemaker les rapproche encore plus. Quand vous essayez de suivre votre propre voie, il peut y avoir d’énormes conséquences. Ce qui change vraiment, c’est sa confiance : elle devient un peu la guide de l’équipe. Beaucoup viennent la voir pour des conseils, et elle a désormais les bonnes réponses. C’est sans doute la grande différence avec la première saison.
John Cena, en Peacemaker, a cette capacité à vous faire rire et pleurer dans la même scène avec des répliques parfois atroces. Comment était-ce de lui donner la réplique, alors qu’il donne le ton pour toute l’équipe ?
F.S. : Quand j’ai commencé à travailler avec John sur lz saison 1, ma toute première scène était avec lui, dans la voiture. Et dès ce moment-là, j’ai vu ses incroyables compétences d’improvisation. Je me suis dit : « OK, c’est comme ça qu’on va travailler. » À la fin de la scène, je me suis dit : « Bon, il faut que j’élève mon niveau. » John est rapide, il pense vite. Dans la fameuse scène où il énumère des noms, il en sortait autant qu’il pouvait. C’était difficile de garder son sérieux ! Il impose vraiment le ton pour tout le monde.
D.B. : Il est génial. J’ai été impressionnée par sa profondeur émotionnelle cette saison, et par son honnêteté dans son interprétation de Peacemaker. Il a fait un superbe travail. Ça te donne envie d’être un meilleur acteur. Il est très professionnel, chaleureux, et j’ai vraiment adoré travailler avec lui.
Vigilante et Adébayo partagent beaucoup de scènes dans la saison 2. Quels moments avez-vous le plus aimé jouer ensemble ?
F.S. : On a une scène à l’entrée d’une maison, dans la forêt. C’est l’une de mes préférées. J’ai pu simplement m’asseoir et regarder Danielle faire son numéro au téléphone — alors qu’il n’y avait personne à l’autre bout. Elle jouait lentement la confusion, tout en essayant de plaire à l’interlocuteur. Elle l’a fait tellement bien. Et ensuite, mon personnage révèle que ce gars n’est pas celui qu’elle croit. Pour moi, c’est la meilleure scène.
D.B. : Moi aussi, j’ai adoré travailler avec toi. C’était très fun. Mais j’ai aussi beaucoup ri en te regardant avec Steve Agee, sur le toit, dans l’épisode 1. Il y avait cette histoire de bières à se passer, ça m’a fait mourir de rire.
À la fin de l’épisode 5, après la lecture de la lettre de Chris, on assiste à une scène émouvante où Vigilante pleure et Adebayo entre. Comment était-ce de tourner ce moment en contraste avec l’ambiance humoristique de la saison ?
F.S. : Pour être honnête, ce sont les scènes que j’aime le moins. J’essaie toujours de jouer le plus sincèrement possible, et je n’aime pas les moments tristes. Mais tout le monde était génial, Danielle aussi. C’était un moment cathartique, agréable à partager, mais je préfère quand même rire sur un tournage.
D.B. : Moi, au contraire, j’aime ça. Pas parce que j’aime pleurer, mais parce que j’aime la vulnérabilité que cela permet de montrer au public. Pour Vigilante en particulier, qui est un personnage autiste, le voir lutter contre ses émotions, contre ses larmes, c’était très fort. C’est imprévisible, et j’aime voir un acteur se battre intérieurement. Pour moi, c’est un vrai défi, et on apprend toujours de ce genre de moments.
Leota a tout perdu en révélant les secrets de sa mère et d’Argus à la fin de la saison 1. Pourtant, elle reste positive et est toujours prête à aider ses amis. Est-elle la force qui unit le groupe ?
D.B. : Je ne dirais pas qu’elle est la force unificatrice du groupe. Je pense que chacun a son rôle et ses forces. Mais dans la saison 2, Adébayo est clairement devenue l’ancre émotionnelle de l’équipe. Elle aide tout le monde à se reconstruire et à naviguer à travers leurs épreuves. Ce n’est pas une combattante prête à affronter 50 personnes, mais son rôle est ailleurs.
Freddie, Adrian Chase est souvent perçu comme autiste et c’est toujours une bonne chose d’avoir un personnage autiste dans une série télé. Il reste toujours fidèle à Chris, même dans ses pires décisions. Est-il, avec Eagly, le vrai sidekick de Peacemaker ?
F.S. : James n’a jamais dit explicitement qu’Adrian était autiste, donc je ne sais pas si je peux l’affirmer. Tout le monde le pense, mais lui a dit qu’il n’était pas qualifié pour donner une définition précise. Ce qui est sûr, c’est qu’Adrian prend tout au pied de la lettre, en noir et blanc. Mais son amour pour Peacemaker et son désir d’être un super-héros en font un sidekick loyal. Cela dit, Eagly est probablement un meilleur sidekick. Je le vois un peu comme un Robin instable face à son Batman.
Qu’est-ce que cette saison conserve de la première et qu’apporte-t-elle de nouveau ?
D.B. : L’humour est toujours là, mais on se concentre un peu plus sur le drame. L’action est constante pour tous les personnages. Et l’arrivée de nouveaux venus change la dynamique.
F.S. : Oui, les nouveaux personnages apportent une vraie nouveauté. Mais ça reste James Gunn : il y aura toujours l’humour, de grands personnages, et beaucoup d’action. Probablement encore plus que dans la saison 1.
D.B. : Et vous allez même voir double, avec des personnages venus d’un univers parallèle. C’est super fun.
Comment est-ce de travailler avec James Gunn ?
D.B. : C’est merveilleux. Il traite vraiment ses acteurs comme une famille. On dîne ensemble, on cuisine, même sur le tournage. Il crée cette ambiance de camaraderie. Je pense qu’il est un génie et j’espère retravailler avec lui.
F.S. : Oui, c’est une joie. En tant qu’acteur, on a besoin de faire confiance à son réalisateur, et James est quelqu’un en qui on peut avoir confiance à 100 %. Je l’ai déjà dit, mais quand il te demande de faire les grimaces les plus ridicules, tu le fais, car tu sais que ce sera au service de l’histoire. Il est drôle, très bon en improvisation, et même ses répliques rajoutées au script sont parfois encore plus drôles. On s’amuse tellement sur le tournage. Je suis toujours le plus heureux quand on improvise.
Merci à Valérie Leroy, Warner Bros Discovery et HBO Max France pour l’opportunité.
