Caractéristiques

- Titre : Peacemaker
- Créé par : James Gunn
- Avec : John Cena, Danielle Brooks, Freddie Stroma, Jennifer Holland, Robert Patrick...
- Saison : 2
- Année(s) de diffusion : 2025
- Chaîne originale : HBO Max
- Diffusion françaisee : HBO Max
- Note : 8/10 par 1 critique
Après une première saison mélangeant avec succès humour et violence, Peacemaker est de retour pour une seconde saison dans laquelle Chris/Peacemaker découvre une réalité alternative dans laquelle la vie semble enfin correspondre à ses rêves les plus profonds. Mais cette découverte le confronte aussi à son passé traumatique, l’obligeant à reprendre le contrôle de son avenir. Une seconde saison aussi fun et sanglante que la première ?
On ouvre le multiverse
Après une première saison qui remplissait parfaitement ses objectifs en nous faisant apprécier Chris/Peacemaker (John Cena, toujours aussi fun et investi) après The Suicide Squad, nous retrouvons le personnage dans un état plutôt lamentable. Même si les détails de ce qu’il a traversé restent flous, on comprend rapidement que quelque chose l’a profondément marqué. À travers un dispositif laissé par son père, il va découvrir un autre monde — une réalité parallèle où sa vie semble, sur le papier, parfaite. Mais va-t-il se laisser tenter par cette existence idéalisée ? Ou son ancienne équipe parviendra-t-elle à le ramener à la raison ? Parmi ses anciens camarades, Emilia (Jennifer Holland, toujours impeccable) est au fond du gouffre : elle passe ses journées à provoquer des bagarres dans les bars depuis qu’elle a perdu son travail.
Leota (la toujours amusante Danielle Brooks) cherche à redonner un sens à sa vie après avoir dénoncé les dérives de sa mère, Amanda Waller. Adrian (Freddie Stroma, hilarant) reste le fan absolu de Peacemaker, tandis que John Economos (Steve Agee, égal à lui-même) poursuit sa carrière au sein d’ARGUS. Côté nouveaux venus, on retiendra surtout Rick Flag Sr (Frank Grillo, de retour après Superman), père du défunt Rick Flag (Joel Kinnaman), bien décidé à venger la mort de son fils. Il fait ici office d’antagoniste principal, épaulé par Sasha Bordeaux (Sol Rodriguez, qui signe une entrée remarquée dans le DCU). Tout ce petit monde va évidemment s’entrechoquer pour notre plus grand plaisir. Certes, cette fois, la mission ne consiste pas à sauver le monde, mais à explorer des enjeux beaucoup plus personnels.

Une saison plus personnelle, mais toujours explosive
Cette saison met ainsi l’accent sur les répercussions de la première et sur ce qui s’est déroulé entre les deux. Elle intègre également quelques conséquences du film Superman — sans qu’il soit indispensable de l’avoir vu, même si cela ajoute une dimension supplémentaire grâce à certains caméos. L’approche plus intime n’ôte rien au fun ni aux séquences d’action : le ton irrévérencieux demeure intact. On retrouve l’humour décalé, le sexe (avec une scène d’orgie totalement démente) et l’hémoglobine en quantité généreuse. Quant à l’autre monde découvert par Chris, il n’est évidemment pas ce qu’il prétend être : la révélation, à la fois choquante et hilarante, fait mouche.
Sur l’ensemble des huit épisodes, cette saison propose une évolution du personnage principal très pertinente. Chris doute de sa place dans le monde, mais espère en trouver une ailleurs. Les autres protagonistes, eux aussi, gagnent en profondeur — mais c’est surtout la dynamique de groupe qui s’impose comme le cœur émotionnel de la série. Malgré les erreurs, les trahisons ou les non-dits, ils continuent de se soutenir. Et si le groupe se sépare, c’est toujours pour mieux se retrouver. Le final, moins spectaculaire mais plus personnel, surprendra certains spectateurs, mais reste parfaitement cohérent avec les thématiques développées.

Un savoir-faire technique au service du chaos
Sur le plan technique, la série reste solide. Les différents réalisateurs (dont James Gunn lui-même, le temps de quatre épisodes) livrent un travail maîtrisé. Le budget n’est pas celui d’un film comme Superman, mais la mise en scène fait largement illusion. Le rythme est soutenu, sans réel temps mort. Le nouveau générique est une fois de plus un petit bijou à part entière, et la bande-son, comme toujours chez James Gunn, participe pleinement à l’identité de la série. Les effets spéciaux sont convaincants, notamment pour Eagly, et les costumes ainsi que les décors — qu’ils soient réalistes ou tirés d’un univers plus « comics/SF » — sont toujours de grande qualité.
Plus barrée, plus sanglante, plus fun et toujours aussi irrévérencieuse, la saison 2 de Peacemaker réussit son retour avec brio. James Gunn et son équipe approfondissent leurs personnages sans perdre ce ton décalé et explosif qui a fait le succès de la première saison. On attend désormais avec impatience les prochaines aventures de Peacemaker et de son groupe.
Découvrez aussi nos interviews de l’équipe de la série pour cette saison 2!
Jennifer Holland et Frank Grillo
Danielle Brooks et Freddie Stroma