Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Ordinateur/PC
- Nintendo Switch
- Xbox Series X/S
- PlayStation 5
- Titre : Penny’s Big Breakaway
- Développeur : Evening Star
- Editeur : Private Division
- Date de sortie : 21/02/2024
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- Note : 5/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Penny’s Big Breakaway est le tout premier jeu de Evening Star, fondé par une partie de l’équipe qui avait développé Sonic Mania, vient de sortir. Il met en scène Penny, une artiste dont le principal talent est… le yo-yo.
Alors qu’une audition est organisée par l’empereur, Penny décide d’y présenter ses talents. Rebutée par la file d’attente interminable qui se dresse devant elle, elle décide de gruger et de passer devant tout le monde. Elle va être aidée par une ficelle cosmique trouvée en chemin, qui transforme son yo-yo en chien, lui conférant ainsi de nouvelles capacités. Grâce à cette découverte, elle se retrouve donc la première à se présenter devant les juges et subjugue son audience. Mais la mauvaise tenue de son accessoire canin va lui jouer un vilain tour : trop plein d’amour, le yoyo va faire une léchouille baveuse au représentant du royaume. Excédé par ce manque de respect, celui-ci annule le casting et lance à ses trousses son armée de manchots pour la capturer. Devenue ennemie publique numéro 1, Penny n’a plus qu’une alternative : la fuite.
Une balade super SONIC…
PBB se présente sous la forme d’un jeu de plateforme 3D à dont la caméra est gérée par l’ordinateur. L’attention du joueur sera donc entièrement consacrée au maniement de l’héroïne et de son accessoire canin. Ils devront affronter de nombreux dangers pour atteindre le podium final, qui marque la fin de chaque niveau : plateformes au-dessus du vide, lacs de lave, rampes, tyroliennes, etc. Heureusement, le yoyo possède de multiples capacités qui vont lui permettre de les franchir : grappin, balancier, scooter, booster et autres acrobaties. Penny aura tout intérêt à faire preuve de célérité pour parcourir les niveaux car c’est l’un des critères majeurs pour bénéficier d’une note artistique à la hauteur de son talent.
Car oui, PBB est un jeu principalement axé sur la recherche du plus gros score. Outre l’aspect chronométré, on pourra marquer des points supplémentaires en aidant les habitants de régions traversées, généralement en récupérant des objets perdus en un temps limité, en cherchant 3 emblèmes cachés, en réalisant au fil du niveau des combinaisons de figures qui feront monter une jauge de style, ou encore en atterrissant en fin de niveau sur la plus haute marche d’un podium où l’on vous proposera de réaliser le plus rapidement possible une combinaison de touches.
Au final, on demande au joueur d’être agile et de connaître sur le bout des doigts les environnements afin de les traverser le plus rapidement possible, tout en optimisant la récupération des bonus. Les niveaux proposent d’ailleurs plusieurs chemins à essayer pour déterminer lequel sera le plus rémunérateur en termes de points.
Au fil des niveaux, il faudra éviter les hordes de pingouins qui tentent de vous entraver, ainsi que les nombreux précipices qui mettront à mal les 3 points de vie dont dispose votre personnage. Si la mort n’est pas très punitive, le jeu vous ramenant au dernier point de sauvegarde, le temps perdu par ce retour en arrière sera fort préjudiciable sur le bonus de temps.
Ajoutons à cela des pièces à collecter, qui permettront de s’offrir, via un magasin, des aides de jeu ou des défis qui viendront encore faire grimper le score…
… Mais une maniabilité un peu Pennyble
Pour leur premier titre hors de l’univers SONIC, il semblerait que les créateurs du jeu n’aient pas fini de digérer leur passage chez SEGA. Les couleurs et l’esthétique 90’s du jeu font directement référence à la période MegaDrive de l’ex-consolier, et on retrouve un peu de Terry Hatcher dans l’esprit foufou de ce titre. La filiation se retrouve également dans les contrôles du jeu, avec un personnage qui possède la même inertie que Sonic : une course au démarrage assez lente avant d’arriver à une la vitesse de croisière où l’on ressent parfois la sensation de ne plus rien contrôler quand notre yoyo se transforme en scooter. Cette dernière tare se fait encore plus sentir quand les mouvements de caméra nous obligent à ajuster la direction relative de notre personnage.
Les sauts non plus ne sont pas vraiment évidents. Il s’agit d’un système de saut-balancier qui demande un temps d’adaptation : le Yo-yo s’accroche dans les airs et c’est à vous de bien gérer le saut généré par la force centrifuge pour négocier un bel atterrissage. Manier Penny n’est pas vraiment une partie de plaisir, le jeu ne proposant pas d’aide au déplacement qui permettrait de récupérer un saut mal exécuté. Pour couronner le tout, les angles morts induits par le système de caméra téléguidée ne permettent parfois pas d’apprécier la topographie des lieux.
Ceci dit, si on se fiche de la course au score, le jeu peut être appréhendé comme une balade sous acide, certes un peu frustrante, mais dont le plaisir est parfois renouvelé par de nouvelles situations ou de nouveaux pouvoirs : même si, au final, on se retrouve à faire un peu toujours la même chose, l’ennui s’installe rarement dans ce jeu. Seules les musiques ne font pas preuve d’une grande variété, avec une seule piste par monde, dont le rythme pourra parfois changer en fonction de la situation.
Un marathon réservé aux sportifs du gamepad
Finalement, Penny ‘s Big Breakaway n’est pas le jeu qu’il paraît être. Cet univers cartoon coloré et accueillant cache un titre très exigeant que nous recommanderons aux joueurs qui recherchent un défi de plateforme. Si vous êtes dans ce cas vous pouvez ajouter deux points à la note du jeu. Les joueurs occasionnels feront eux les frais d’une maniabilité très délicate qui peut devenir à la longue assez frustrante, comme cela a été le cas pour nous pendant ce test.
Le jeu est clivant et s’adresse à une niche qui saura apprécier son challenge autant que son univers. Espérons que le studio Evening Star saura faire rebondir son adorable héroïne dans un titre plus accessible.