Caractéristiques
- Titre : S.O.S Fantômes : La Menace de Glace
- Titre original : Ghostbusters : Frozen Empire
- Réalisateur(s) : Gil Kenan
- Scénariste(s) : Gil Kenan, Jason Reitman
- Avec : Finn Wolfhard, Mckenna Grace, Celeste O'Connor, Carrie Coon, Paul Rudd, Ernie Hudson, Bill Murray, Dan Aykroyd, Kumail Nanjiani, Patton Oswalt, Logan Kim et Annie Potts.
- Distributeur : Sony Pictures Releasing France
- Genre : Action, Aventure, Fantastique
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 116 minutes
- Date de sortie : 10 avril 2024
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- Note du critique : 5/10 par 1 critique
Nouveau long-métrage co-écrit (avec Jason Reitman, co-scénariste et réalisateur de S.O.S Fantômes : L’héritage) et réalisé par Gil Kenan (Poltergeist 2015), et quatrième opus de la saga, S.O.S Fantômes : La Menace de Glace met en scène la famille Spengler, qui retourne là où tout a commencé : la caserne de pompiers emblématique de New York. Ils vont faire équipe avec les chasseurs de fantômes originaux, qui ont développé un laboratoire de recherche top secret pour faire passer les fantômes au niveau supérieur. Mais lorsque la découverte d’un ancien artefact libère une force maléfique, les Ghostbusters, nouveaux et anciens, devront unir leurs forces pour protéger leur quartier général et sauver le monde d’une seconde ère glaciaire…
Un scénario qui veut trop en raconter
Malheureusement, ce quatrième épisode de la saga qui fête ses quarante ans cette année est moins bons que son prédécesseur, qui avait réussi à rallumer l’étincelle après le mauvais reboot de 2016. Le problème, c’est que les défauts de SOS Fantômes : L’héritage sont ici décuplés. Mais, avant de parler des gros problèmes du scénario, parlons du positif. Dans S.O.S Fantômes : La Menace de Glace, nous retrouvons Phoebe, Trevor, Callie Spengler et l’ancien professeur Gary qui se sont installés dans l’ancienne caserne mythique pour devenir les nouveaux Ghostbusters. Le long-métrage commence fort avec une course poursuite dans New-York pour illustrer les divers problèmes de cette petite famille. Cette entrée en matière, dynamique, nous permet de découvrir les dynamiques entre les différents personnages et où chacun en est.
Le problème, c’est que le scénario va s’éparpiller à partir de là. Nouveaux et anciens Ghostbusters vont se retrouver scindés en plusieurs groupes. Si cela ne poserait pas de problèmes outre mesure, ici, ces différentes trames narratives ne s’emboîtent pas forcément. Si, séparément, certaines sont assez intéressantes, d’autres sont étirées artificiellement pour placer quelques Easter Eggs et clins d’œil au reste de la saga. Par les plus réussies, la trame s’intéressant à l’amitié entre Phoebe (Mckenna Grace, toujours excellente en lead), qui a maintenant 16 ans, et une fantôme de son âge, Melody (Emily Alyn Lind,assez émouvante), est plutôt prenante et bien construite, même si la finalité de l’histoire est prévisible.
Un gros problème de rythme
Une autre trame se focalise sur l’enquête sur une orbe mystérieuse menée par Trevor (Finn Wolfhard, assez amusant), Podcast (Logan Kim, qui en fait toujours des tonnes), Ray (Dan Aykroyd, dont on ressent l’âge à l’écran), Lucky (Celeste O’Connor ) et le petit nouveau de la saga, Lars. En chemin, on va les retrouver dans un lieu bien connu des fans et ils vont faire la rencontre de Nadeem (Kumail Nanjiani, hilarant). Cette partie de l’histoire est bourrée de références à la saga et l’enquête, en plus d’être prévisible, s’étire plus que de raison. En plus de ça, il y a aussi de petites histoires additionnelles autour de la famille, de Phoebe considérée comme trop jeune pour être une Ghostbusters tandis que les anciens sont vus comme étant trop vieux ou encore de Walter Pen, devenu maire et qui souhaite se venger de SOS Fantômes.
C’est trop. Les scénaristes ont voulu mettre un maximum de choses pour cet opus anniversaire, et le mélange ne prend pas. Si le premier et le dernier acte du film sont assez efficace en termes d’action et de rythme, le second acte (le plus long), casse celui-ci et on se retrouve à s’ennuyer pendant 45 minutes en milieu de métrage. C’est dommage ! En racontant une histoire plus simple sans chercher à la bourrer de références inutiles, nous aurions obtenu un long-métrage beaucoup plus fluide et digeste. Certains de ces défauts étaient déjà présents dans SOS Fantômes : L’héritage, nous en avions parlé à l’époque, mais cela pouvait encore passer. Ici, ce n’est plus le cas. De plus, le film n’arrive pas à nous surprendre, quelles que soient la trame narrative. Et quand celles-ci finissent toutes par converger, la surprise n’en ai pas moins toujours absente, malgré quelques moments d’émotion bien gérés.
Un film trop souvent indigeste dans sa volonté de fan service
C’est dommage, car la réalisation de Gil Kenan est plutôt bonne, sans être forcément réellement inspirée. On sent, par certains plans, qu’il vient du film d’horreur. En ce sens, l’image est assez travaillée, surtout quand le grand méchant fait son apparition. Il utilise d’ailleurs bien les rues de New-York comme terrain de jeu. C’est assez varié et ce n’est pas plus mal. Les effets spéciaux sont de bonne facture. Grosse déception en revanche du côté de la musique de Dario Marianelli, qui ne fait que reprendre des thèmes de la saga sans en inventer d’autres ou faire évoluer les anciens.
S.O.S Fantômes : La Menace de Glace est donc une déception. Si SOS Fantômes : L’héritage avait apporté une certaine fraîcheur à la saga, sa suite est un vent glacé qui nous refroidit. Un gros problème d’écriture scénaristique, qui veut trop en faire, trop en mettre et donne un film prévisible avec un problème de rythme évident, laissant la place à l’ennui à mi-parcours. Dommage, car le premier et le dernier acte sont plutôt bons. En espérant un cinquième opus qui relève le niveau.