Caractéristiques
- Titre : The Crow
- Réalisateur(s) : Alex Proyas
- Avec : Brandon Lee, Michael Wincott, Ernie Hudson, David Patrick Kelly, Rochelle Davis...
- Editeur : Paramount Pictures France
- Date de sortie Blu-Ray : 8 Mai 2024
- Date de sortie originale en salles : 3 Aout 1994
- Durée : 102 minutes
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- Note : 7/10 par 1 critique
Image 4K : 5/5
The Crow a été tourné en pellicule 35MM (J-D-C Cameras) et pour son 30ème anniversaire, le film fait peau neuve avec une restauration 4K à partir d’un nouveau scan 4K des négatifs originaux et un nouvel étalonnage dont le directeur de la photo du film, Dariusz Wolski, a contribué pour cette édition. Le film est donc issu d’un master 4K, au format respecté 1.85:1, avec une compression HEVC/H.265, une image BT.2020 et une présentation en Dolby Vision/HDR10. Le long-métrage fête parfaitement ses 30 ans avec cette édition. Tout d’abord, le grain de la pellicule est parfaitement restitué, assez fin et non figé, respectant bien l’aspect organique du film. Il se fait un peu plus présent sur 2/3 plans, mais rien de bien grave. Surtout que le long-métrage est visuellement très sombre et que la pluie est omniprésente. Il aurait pu être très granuleux, mais ce n’est pas le cas. Par ailleurs, nous n’avons pas détecté d’utilisation de DNR.
Il y a donc clairement un bond en avant du côté de la définition par rapport au Blu-ray de 2011. Cela se voit sur les gros plans des visages (le maquillage de Brandon Lee ou la moustache d’Ernie Hudson), mais aussi sur les gros plans du corbeau, où tout les détails des plumes de celui-ci sont superbement retranscrits. Les costumes y gagnent aussi, mais on retiendra surtout les magnifiques décors (vrais ou miniatures) qui fourmillent de superbes détails. Enfin, tous les défauts de la pellicule (rayures, brûlures, etc.) ont été nettoyés. Il reste tout de même des flous, certains artistiques et d’autres dus aux caméras de l’époque. C’est donc normal.
Du côté du nouvel étalonnage, c’est sublime. Ne vous attendez clairement pas une explosion de couleurs, étant donné les visuels du film. On est sur une inspiration désaturée, par instants à la limite du noir et blanc, pour retrouver le ton gothique et noir et blanc du roman graphique. Il y a quelques petites couleurs ici et là, surtout dans les flashbacks et, par exemple, le jaune/rouge du feu durant les explosions est très clairement plus vif que sur la précédente édition. Mais ce n’est pas le principal. Gageons aussi que les teintes de peaux et les blancs ont été très légèrement rehaussés.
Mais évidement, là où le film et ce master font des merveilles, c’est au niveau des contrastes et des noirs. Le premiers sont parfaits, rendant la désaturation du film comme il faut, et surtout, appuyant bien sur les ombres. Les seconds sont profonds et non bouchés. Les deux combinés offrent une superbe image. On retiendra aussi les nombreux jeux de reflets avec l’eau, qui offrent quelque chose en plus. Enfin, nous avons quelques très légères et rares saccades lors du visionnage, donc rien de bien grave.
Au final, The Crow fête dignement son trentième anniversaire, s’octroyant une belle restauration. Une mise à jour en 4K qui ravira complètement les fans du film.
Son : 3/5
Paramount Pictures France (Mean Girls – Lolita Malgré Moi, Transformers: Rise of the Beasts), côté audio, nous propose la même piste anglaise que sur le Blu-ray, c’est-à-dire une piste DTS-HD Master Audio 5.1. Pas de nouveau mix en Dolby Atmos, et c’est bien dommage, car malgré de belles qualités, on sent que cette piste a ses limites. Elle est tout même assez puissante, même si nous aurions aimé qu’elle le soit un peu plus, bien répartie, assez précise et assez ample. Les dialogues sont clairs, malgré la présence omniprésente de la pluie et de dialogues sous celle-ci. Du côté des effets, on est surtout sur des tirs, explosions, course poursuite ou encore la sirène des policiers. Ceux-ci sont bien retranscrits sur tout les canaux, ainsi que la présence de la pluie. La magnifique musique de Graeme Revell et les chansons rock-metal sont aussi bien mixées à l’ensemble. C’est juste pour quelques coups de feu et pour la pluie qu’un nouveau mix aurait été pertinent. Par exemple, pour la pluie, les canaux verticaux auraient servi et auraient donné encore un peu plus d’ambiance au film, ou encore lors de la scène de course poursuite avec l’hélicoptère. Le caisson de basse est bien utilisé, que ce soit pour les chansons ou en accompagnement des effets. Un mixage vieillissant, mais faisant toujours le travail.
La piste française est en Dolby Digital 5.1. Pas de changement non plus de ce côté : c’est également la même que sur le Blu-ray. Pas de mise à jour ici. Cela reste limité par la compression mais tout de même bien mixé, pour les effets et la musique. Le doublage français est malgré tout un peu haut et empiéte légèrement sur le mixage original. Une piste qui reste conforme à nos souvenirs.
Bonus : 3/5
Nouveaux bonus :
- Ombres et douleur : la conception de The Crow (Nouveau) (24′)
- Objets de collection Sideshow (Nouveau) (13′)
Anciens bonus:
- Commentaire audio avec le réalisateur Alex Proyas
- Commentaire audio du producteur Jeff Most et du scénariste John Shirley
- Les coulisses du tournage (16′)
- Portrait de James O’barr (33′)
- Scènes complètes (11′)
- Scènes coupées au montage (5′)
Côté nouveaux bonus, nous avons Ombres et douleur : la conception de The Crow. Dans celui-ci, Alex McDowell, chef décorateur du film, revient sur les inspirations, le matériel original (le roman graphique), ou encore la création d’un monde cohérent entre les décors et les miniatures. Il passe en revue tout les décors du film, tout en parlant de la relation entre le film, le clip et la musique. McDowell montre tout le travail d’un chef décorateur, ce qui est assez rare.
Le second bonus, Objets de collection Sideshow est un entretien avec Edward R. Pressman, le producteur du film, décédé en 2023, sur le film. Il explique comment il est devenu producteur, ce que signifie grandir dans le milieu des jouets et montre sa collection d’accessoires de films. Le tout sur la présentation d’une nouvelle figurine de luxe d’Eric Draven. Un petit plus sympathique.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony KD-49XF7077
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
La veille de leur mariage, Eric et Shelly sont sauvagement assassinés par les hommes de Top Dollar, un parrain local. Le jour du premier anniversaire de sa mort, un corbeau se pose sur la tombe d’Eric : il est venu le guider afin qu’il puisse assouvir sa vengeance.
Le Film
Adaptation du roman graphique de James O’barr, The Crow est autant une histoire de justice/vengeance qu’une histoire d’amour entre deux êtres. Une mise en scène inspirée, parfois à la limite du clipesque, aidée par les superbes décors (construits ou miniatures) donnant un aspect sombre et gothique, le tout appuyé par la direction photo de Dariusz Wolski et la magnifique musique de Graeme Revell qui ne tombe pas dans une composition de super-héros mais s’avère au contraire très romantique. Un long-métrage qui sort des carcans super-héroïques habituels pour l’époque.
Le regretté Brandon Lee, fils de Bruce Lee, offre sa dernière performance à l’écran. Il mourra durant le tournage, et quelle performance habitée! Si le scénario est assez simple, le souffle apporté par le réalisateur en fait un classique instantané ayant inspiré toute une vague de films à l’univers gothique (Matrix, Blade etc…). Un univers sombre où rien n’est manichéen. The crow n’a pas pris une ride en trente ans. L’éclaircie vient après la pluie. Découvrez ou redécouvrez ce film. Absolument.