Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Nintendo Switch
- Développeur : Volition
- Editeur : Deep Silver
- Date de sortie : 27 mars 2020
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- Note : 7/10 par 1 critique
Saints Row IV : Re-Elected garde le délire intact
Après avoir accueilli le troisième épisode de la licence, voilà que la Switch en fait de même pour Sains Row IV : Re-Elected. Comme pour le précédent jeu, on ne peut que se réjouir d’une telle parution, tant les GTA-like se font rares sur la console de Nintendo. Allons plus loin et remarquons que Volition, l’un des studios internes de l’éditeur Deep Silver, semble vouloir rendre disponible la série un peu partout. Ce n’est pas innocent D’ailleurs, on a récemment appris le développement actuel d’un remaster de Saints Row The Third, comme pour préparer le terrain à un Saints Row 5 annoncé officiellement voilà quelques temps. La date de sortie se rapproche-t-elle ? Personne ne le sait. En attendant, on peut donc rejouer à la plus délirante des aventures du gang de Third Street.
Délirant est bien le meilleur adjectif qui puisse qualifier Saints Row IV : Re-Elected. Rappelons que vous incarnez The Boss, le chef du gang des Saints Row. Après en avoir choisi le sexe et l’apparence (sans un véritable outil détaillé), on se retrouve propulsé… Président des États-Unis. Alors qu’on règle les conflits avec une magnifique science de la violence, des extraterrestres décident de se lancer dans une invasion de la Terre. Voilà qui sonne le débuts des hostilités : The Boss va être enlevé, puis plongé dans une sorte de simulation d’une société rêvée. Qu’à cela ne tienne, on s’en va détruire cette matrice, avant de retourner dans l’impitoyable Steelport (mais en mode 2.0) et de libérer le monde du joug des perfides aliens. Voilà qui fait du bien là où ça passe : on se régale toujours autant du ton irrévérencieux de la licence, qui atteint là son paroxysme. Parfois un peu trop d’ailleurs, tant on se noie sous les références et les critiques acerbes. Mais ces quelques moments excessifs font partie du trip qui, à n’en pas douter, saura en faire rire aux éclats plus d’un. Ah, et l’entièreté du jeu est sous-titré dans un français soigné, la vie est belle.
Saints Row IV : Re-Elected était un soft fun à prendre en mains lors de sa sortie initiale, en 2013. Soit sept ans en arrière. Aujourd’hui, sur Nintendo Switch, comment s’en tire le gameplay ? Rassurez-vous, la réponse est plutôt positive, même si tout n’est pas rose. Il est toujours question d’un monde ouvert de taille moyenne, largement suffisant pour qu’on ne s’y sente pas à l’étroit. On retrouve tous les réflexes d’un open world, avec ce qu’il faut de missions à effectuer, d’activités annexes et des bagnoles à acquérir voler (même si elles perdent grandement en utilité). À cela viennent s’ajouter les fameux pouvoirs, qui vont vite faire passer notre avatar pour un véritable super-héro. Le jeu que l’on aborde ici a clairement servi de tour de chauffe à Volition qui, par la suite, a encore plus soigné ce principe avec le malheureusement sous-estimé Agents of Mayhem. Un échauffement qui, il faut bien l’écrire, présente quelques petites failles ici ou là, notamment quand l’action vous projette dans de petits périmètres. Aussi, la maniabilité dans les airs demandera un petit temps d’adaptation, avant d’être pleinement opérationnelle. N’oubliez pas, d’ailleurs, d’aller faire un tour dans les options afin de désactiver le gyroscope, tant il complique la visée…
Le Dubstep Gun, star de l’arsenal
Saints Row IV : Re-Elected est étonnamment bien cadencé en terme d’évolution de l’avatar. On acquiert de nouvelles capacités au fur et à mesure, et celles-ci peuvent être drastiquement améliorées. On pensera notamment au sprint, qui fera passer Flash pour un paresseux. Cette volonté de nous faire ressentir une véritable courbe de gain de puissance reste comme l’une des belles réussites de ce soft, tout comme la propension à nous faire prendre en compte la verticalité de Steelport 2.0. On pense souvent à InFamous en jouant à ce quatrième opus, et ce n’est pas un mal. Par contre, ne pensez pas que ces supers pouvoirs vous mettent à l’abri de l’adversité. Les extraterrestres, appelés Zin, pourront parfois s’avérer assez retors. Pas grâce à une intelligence artificielle hors du commun, mais plutôt au nombre. On est parfois assiégé par ces odieux personnages, mais heureusement votre avatar peut compter sur des flingues qui redoublent d’efficacité. Parmi les plus belles pièces de votre arsenal, on citera le Desintegrator, dont vous imaginez bien les effets dévastateurs. On a aussi un sabre laser bien cool, le Violator pour les adeptes de tentacules, ou encore l’invraisemblablement fun Dubstep Gun. Ah, et toutes ces armes peuvent aussi être améliorées. Voilà qui termine de nous séduire, malgré quelques petites imperfections : on apprécie le grand délire qui s’en dégage.
Saints Row IV : Re-Elected n’est ni un remaster, ni un remake, c’est un portage pur et dur. N’attendez aucun bonus et, c’est là ce qui nous chagrine le plus, il manque un gros DLC à l’appel. Eh non, l’extension Gat Out Of Hell n’a pas fait le voyage, et c’est bien dommage. Heureusement, tous les autres contenus additionnels sont bien de la partie, ce qui assure tout de même une durée de vie d’à peu près trente heures, du moins pour les complétistes. Pour ce qui est de la technique, cette édition Nintendo Switch s’en tire à peu près bien… en mode nomade. En docké, on remarque pas mal de crénelage, et un effet de flou plus prononcé. La fluidité, elle, est chancelante, mais c’était déjà le cas du soft d’origine. La vraie star reste la direction artistique, avec cette palette de couleurs bien flashy, vulgaire juste ce qu’il faut pour bien souligner la tonalité très « what-the-fuckesque » de l’expérience. Pour terminer, signalons le gros travail effectué sur la soundtrack. Sept playlists sont au programme, et notre préférence va à The Mix 107.77, dans laquelle on retrouve notamment la plus qu’entrainante Haddaway, mais aussi Outkast, Blur et Cypress Hill…
Note : 14/20
Saints Row IV : Re-Elected a bel et bien toute sa place sur Nintendo Switch, histoire de nous faire oublier le manque cruel de GTA-like sur cette console. Oui, on ne peut que regretter l’absence de la populaire extension Gat Out Of Hell, mais ce manque ne doit pas vous faire passer à côté de cette possible découverte. Le jeu est toujours aussi délirant, très acide et référentiel, un bonheur à parcourir en mode nomade…