article coup de coeur

[Test] Devil May Cry 5 Special Edition : Vergil relance la machine

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
      Existe aussi sur :
    • Xbox Series X/S
  • Développeur : Capcom
  • Editeur : Capcom
  • Date de sortie : 19 novembre 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Devil May Cry 5 revient, plus déchainé que jamais

image gameplay devil may cry 5 special edition
Devil May Cry 5 : Special Edition utilise le ray-tracing.

Sorti en 2019, Devil May Cry 5 a su rejoindre la récente liste de jeux prouvant la grande forme de Capcom. Après un quatrième épisode qui marquait de par une difficulté titanesque (votre humble serviteur en a gagné pas mal de cheveux blancs), l’éditeur s’était lancé dans une série de remasters, nous préparant à une vraie suite. Et elle fut excellente, habitée par un gameplay ultra efficace. Comme d’habitude, puisque c’était aussi le cas pour DMC 3 et DMC 4, une Special Edition débarque. Mais celle-ci sort un peu de la routine, se fait plus attendue, car elle accompagne la sortie de la nouvelle génération de consoles…

Ce test de Devil May Cry 5 : Special Edition sera avant tout axé sur le nouveau contenu embarqué par cette version. Pour un retour complet sur les grandes qualités du soft de base, notre test paru à l’époque de la sortie initiale est tout indiqué. Côté histoire, il ne faut pas attendre de révolution : le personnage ajouté, Vergil, est accompagné de deux nouvelles cinématiques sont certes à la fois spectaculaires et mystérieuses, mais leur intérêt dans la narration reste limité. Surtout, le cheminement de ce nouvel avatar colle en tous points à celui qu’on a connu dans DMC 5, et ce sans introduction pour les différents niveaux. C’est un peu sec, donc. Les fans doivent donc s’attendre à replonger dans la même aventure, mais qu’ils ne se découragent pas : il y a du nouveau autre part.

Pour ceux qui ont déjà retourner l’édition de base, Devil May Cry 5 : Special Edition est surtout l’occasion de retrouver Vergil, jumeau de Dante, fils du démon Sparda et de l’humaine Eva. L’incarner apporte déjà pas mal pour les fans, ceux-ci ayant toujours apprécié cette sorte de Némésis, au sens mythologique du terme. Mais heureusement, Capcom n’a pas fait que livrer une skin, car ce quatrième personnage, jouable dans un mode qui porte pertinemment son nom, apporte un gameplay ajoutant encore à la profondeur du soft. On pourra parler d’édition misant sur la vitesse à l’écran, tant tout semble avoir été pensé pour la mettre en avant. Vergil se déplace à toute berzingue, c’est ce qui saute d’abord aux yeux, et sa capacité de téléportation souligne ce fait. Autre particularité détonante : l’usage d’un Doppleganger, qui vous demandera d’ailleurs un petit temps d’adaptation avant d’être totalement maitrisé. Il se créé par le biais du Devil Trigger, et distille un peu de tactique à des sensations déjà fortement grisantes.

Un gameplay qui gagne encore en profondeur

image test devil may cry 5 special edition
Vergil apporte encore plus de profondeur au gameplay.

Vergil peut aussi compter sur ses quatre armes : les poings Beowulf, les sabres Mirage Blades et Yamato, ainsi que Mirar Edge, une arme privilégiant la distance. On trouve rapidement nos marques, Capcom ayant privilégié l’équilibre des nouvelles mécaniques afin de ne pas rendre caducs les patterns ennemis. Un fait là encore souligné par une capacité cohérente : la possibilité de se muter en V. Devil May Cry 5 : Special Edition ajoute aussi un mode de difficulté assez frappadingue, intitulé Chevalier Sombre Légendaire. Dans celui-ci, les monstres se multiplient de manière assez surréaliste, remplissant l’écran dans un déluge d’adversité déchainée. Autant vous prévenir : ce n’est pas un contenu pour quelqu’un qui n’a pas pris du skill auparavant. Ajoutons aussi une option Turbo qui augmente drastiquement la vitesse de l’ensemble du jeu, et vous aurez compris que cette nouvelle version vise à vous proposer un challenge encore plus gratiné.

En tant que jeu de lancement sur PlayStation 5 et Xbox Series X/S, Devil May Cry 5 : Special Edition se devait de prouver l’utilité du saut générationnel. Dans les faits c’est bel et bien le cas, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, et si vous possédez un écran compatible, sachez que le framerate peut monter jusqu’à 120fps. Et cela prouvera à certains anciens journalistes du milieu jeu vidéo que oui, la fluidité se constate tout autant qu’un joli reflet sur une voiture. D’ailleurs, il faudra faire le choix entre cette option et le ray-tracing. Ce n’est un secret pour personne : cette technologie, parfois impressionnante, bouffe goulument les ressources techniques, et l’on n’est pas certain que, malgré tous ses terraflops, cette génération pourra supporter pleinement cet effet de réflexion en atteignant un framerate idéal. Toujours est-il que le jeu, avec RT, atteint les 30fps si vous jouez en 4K. Sans celui-ci, il est possible d’afficher du 60fps, mais pas totalement constant. Au-delà de ces considérations parfois incompréhensibles pour le grand public, sachez que le trip se fait bien plus beau, bien plus précis dans ses textures, que sur l’ancienne génération. Et oubliez les temps de chargement interminables : ils sont de l’histoire ancienne.

Note : 17/20

Devil May Cry 5 : Special Edition vaut le coup, que ce soit pour vous une totale découverte, ou l’occasion d’un second run. Le nouveau personnage jouable, Vergil, apporte encore une grosse dose de profondeur à une base qui n’en manquait déjà pas. On peut aussi compter sur un nouveau mode de difficulté apportant un challenge ubuesque, et une option Turbo ajoutant encore à la fureur de l’action. Ajoutons enfin que Capcom ne s’est pas contenté d’un peu de modifications techniques : le résultat surpasse celui d’origine, et ce grâce aux nouvelles technologies embarquées par la génération récemment lancée. Voilà qui devrait faire fondre tout fan de Beat’em all.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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