Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : TurtleBlaze
- Editeur : The Arcade Crew
- Date de sortie : 6 février 2020
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Kunai, un Metroidvania nerveux dans ses combats
« Ah, tiens, encore un studio indépendant qui tente sa chance dans le Metroidvania en 2D, je reprendrais bien des frites », doit se dire le lecteur intéressé par le test de Kunai. Alors oui, c’est vrai que ce genre n’a cessé d’être visité depuis maintenant de nombreuses années, trituré, retourné dans tous les sens, associé à d’autres codes (allez voir notre article concernant Monster Sanctuary). S’il est vrai que, depuis, la recette qui fut popularisé avec Castlevania : Symphony Of The Night s’est tout de même bien garnie, elle reste tout de même assez casse-gueule, notamment quand certaines mécaniques (au hasard, le backtracking) ne sont pas assez maitrisées. Kunai évite-t-il les pièges qui lui sont tendus ?
Kunai, c’est le second jeu de TurtleBlaze, après un soft mobile (Road Warriors) qui a su se faire apprécier. On s’attendait donc tout autant à une confirmation qu’à des progrès. C’est déjà le cas côté scénario, avec une histoire post-apocalyptique aussi drôle que vivifiante. On y découvre que l’humanité a totalement foiré, s’est faite détruire par Lemonkus, une intelligence artificielle bien plus efficace que Skynet. Alors que l’IA ne s’est pas arrêtée là et s’est carrément lancée dans un règne despotique sur les autres machine, le joueur incarne Tabby, une sorte de tablette tactile à qui l’on aurait appris les principes du ninjatsu. Et c’est parti pour la reconquête donc, avec même quelques rebondissements que l’on n’avait pas vu venir, tout cela sous-titré en français s’il vous plaît.
Une prise en mains qui fonctionne totalement
On est très impressionné par la prise en mains de Kunai, et ce dès les premières minutes de l’expérience. On contrôle la tablette parfaitement, c’est précis et l’on sent une vraie patate dans les combats. C’est très nerveux, ce qui s’avère très agréable pour un Metroidvania 2D, genre qui se perd parfois dans des phases de levelling interminables. Ici, pas question de ça : on va et vient à grande vitesse, bien aidé par un level design qui dispose pas mal de petits secrets. Lesquels sont à dénicher grâce aux nouvelles capacités que l’on débloque au fur et à mesure. Vous le voyez venir, l’éternel double saut ? Notre tablette énervée peut aussi compter sur un arsenal un peu court mais bien utilisé : des kunai donc, mais aussi une mitraillette et un katana. Tout ce bazar servira aussi dans les phases d’exploration, avec un usage secondaire pensé pour cela, comme le grappin. La seule retenue, à ce niveau, concerne l’ergonomie… de la Nintendo Switch. On a vraiment du mal à se faire aux gâchettes et aux sticks dès qu’un jeu se fait un peu plus nerveux que la moyenne. Ce n’est donc pas de la responsabilité du jeu en lui-même, mais tout de même à relever.
Kunai se boucle en un peu moins d’une dizaine d’heures, mais il vous en faudra plus pour décrocher le 100%. Entre toutes les amélioration à dénicher, grâce à une mécanique de chaud/froid sympathique mais parfois prise de tête, les mises à jours d’armes à acheter (avec de l’argent farmé sur les ennemis, évidemment) au magasin, et les nombreux chapeaux à dénicher ici ou là, vous aurez de quoi faire. Sachez aussi que le challenge sait se faire difficile à quelques reprises, notamment contre des boss très réussis. Enfin, la technique pourra faire débat. Tout est fluide, on n’a pas rencontré de bugs majeurs. Par contre, la direction artistique, très épurée ne peut empêcher une petite saveur de jeu flash. C’est tout de même assez rapidement balayé par le gameplay, mais on aurait apprécié plus de détails dans les environnements. Quant aux musiques, elles sont tout ce qu’il y a de plus classiques dans le trip électro-rétro.
Note : 15/20
Si vous cherchiez un bon petit Metroidvania, Kunai vous tend le katana. Alors certes, globalement ça manque un peu de surprises, de mécaniques réellement originales, mais le jeu de TurtleBlaze s’applique à rendre une copie d’une nervosité carrément admirable. La prise en mains se révèle intuitive, le contenu assez généreux pour occuper les aventuriers du 100% pendant un bon moment. Tout juste pourra-t-on regretter une direction artistique qui manque d’ampleur, et les gâchettes de la Switch sont décidément à l’image de ses sticks : trop petites pour les grosse mimines …