Caractéristiques
-
Test effectué sur :
- Xbox série S
- Playstation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PlayStation 5
- Titre : Tinykin
- Développeur : Splashteam
- Editeur : Tiny Build
- Date de sortie : 30 août 2022
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
-
Existe aussi sur :
Le nouveau jeu de plateforme de la Splashteam
En 2017 débarquait Splasher, un excellent jeu de plateforme cartoon, nerveux et exigeant, concocté par une petite équipe montpelliéraine. Une réussite critique qui semble avoir assez plu aux joueurs pour que la Splashteam décide de remettre le couvert, en ajoutant cette fois une nouvelle dimension à leur œuvre.
Tinykin raconte l’histoire de Milodane. Il cherche l’origine de l’être humain et pense l’avoir trouvée sur une autre planète. Une téléportation (ratée) plus tard, la découverte est surprenante : il se trouve dans une maison qui semble abandonnée depuis 1991, reprise en main par une colonie d’insectes doués de parole, et qui semblent vouer un culte à l’ancien propriétaire des lieux. Quel rapport avec ses recherches ? Et pourquoi cette maison est aussi grande ?
Un jeu vidéo d’exploration à l’excellente maniabilité
Sur la forme, Tinykin se présente comme un jeu de plateforme 3D assez classique. L’environnement semble au premier abord assez limité. La maison est certes un terrain de jeu immense pour un être minuscule évoluant au ras du sol, mais on reste tout de même entre quatre murs. On découvrira bien vite que l’exploration va se déplacer sur le plan vertical : les insectes ont pris possession des meubles, des plantes et ont laissé leur empreinte architecturale. Des tours de papier toilette dans les WC, un parc d’attraction en briques LEGO dans la chambre, des champs de lentilles dans la cuisine : Milo aura l’occasion de voir du pays.
Dès la prise en main, on retrouve ce qui faisait la force de Splasher : une maniabilité sans faille qui rend les déplacements du héros très agréables. C’est un vrai plaisir de le diriger : il peut sauter puis planer quelques secondes et également glisser sur un skateboard/savonnette. Cette mécanique de jeu est renforcée par l’apparition de petits êtres qui donnent leur nom au jeu. Très inspirés par les Pikmin de Nintendo, ils vont permettre à Milo de débloquer des compétences qui vont le transformer en sauveur du jour: transporter des objets, dégager des passages, créer des ponts, créer des arcs électriques, prendre de la hauteur lui permettra de venir en aide à la faune locale.
Le jeu se concentre sur l’exploration des niveaux et sur la résolution de quêtes basiques – ouvrir un passage pour ramener un objet, la plupart du temps. L’environnement n’est pas hostile : aucun ennemi, aucun boss à combattre ici, on est sur une ambiance chill, bien loin de l’exigence de Splasher. Ce parti pris s’avère une excellente idée : le rythme du jeu y gagne énormément en dynamisme et arrive à créer un flow qui donne envie de pousser toujours plus loin l’exploration de la maison.
Des dialogues humoristiques parsemés de références pop
Ce serait toutefois une erreur de ne pas prendre une pause pour taper la discute avec la population locale. La faune autochtone haute en couleurs est surtout prétexte à des saillies bourrées de références humoristiques à la pop culture, et surprise, une bonne partie d’entre elles sont très franchouillardes. C’est avec un plaisir coupable qu’on pouffe aux évocations de Patrick Sébastien, Vincent Lagaf, José Bové, Cyril Lignac et autres monuments de la culture pop.
Sauf à de très rares occasions, la lecture de ces courts dialogues reste complètement facultative pour ceux qui ne seraient pas intéressés par ce que raconte le jeu. Déjà évoquée par la configuration des lieux, l’histoire des autochtones est portée par ces dialogues et laisse entrevoir des thèmes de société qui nous laisseraient penser qu’un termite a des angoisses similaires à celles d’un grand patron.
Une durée de vie assez courte, mais un max de plaisir
S’il faut trouver quelques défauts à Tynikin, serait-ce sa durée de vie ? Le jeu se boucle en 8 heures, un peu plus si on veut découvrir tous les secrets cachés dans la maison. Si le jeu semble court, c’est peut-être qu’il ne nous laisse pas l’occasion de nous ennuyer ou de nous lasser.
De même, le jeu n’est pas un mètre étalon en ce qui concerne la maîtrise des nouvelles consoles. Les environnements sont propres, cohérents et modélisés avec goût, mais rien ne provoque visuellement un décrochage de mâchoire. Sur une XBox Series S, le jeu peine à garder une fluidité constante dans certaines très rares zones, en particulier celles où il y a des tapis (nous soupçonnons une allergie aux acariens).
En conclusion, Tynikin est la bonne surprise de cette rentrée et devrait ravir les amateurs de jeux de plateforme 3D. Les autres seraient inspirés d’y jeter un œil, en particulier les abonnés au Microsoft Game Pass sur lequel le titre est jouable depuis sa sortie.