The Game Bakers, un nom qui commence à beaucoup faire parler de lui dans le milieu des développeurs de jeux-vidéo. Audrey Leprince et Emeric Thoa, qui ont travaillé sur Tom Clancy’s EndWar et Splinter Cell Double Agent (source : AFJV), se sont lancé dans l’aventure en abordant le jeu sur smartphone avec Squids, Squids Wild West et Combo Crew. Avec Squids Odyssey, The Game Bakers débarque sur consoles et, apparemment, l’expérience a plu puisque le prochain jeu du studio, Furi, sortira sur PlayStation 4 et PC. Culturellement Vôtre a eu l’occasion d’échanger avec Émeric Thoa au sujet de son développement en cours…
Culturellement Vôtre : Bonjour, et bravo pour cette entreprise difficile qu’est le développement et la production d’un jeu. Justement, comment en êtes-vous venu à l’envie de conceptualiser votre propre jeu ?
Émeric Thoa : C’est une passion que j’ai depuis tout petit. Je bricolais déjà des jeux de société quand j’étais petit. Quelques années d’études et de travail dans l’industrie du jeu plus tard, j’ai senti que le moment était venu de faire mes propres jeux, que j’avais le bagage nécessaire pour y arriver.
Culturellement Vôtre : Furi est présenté comme un beat’em all. Mais c’est la direction artistique qui nous saute aux yeux, pouvez-vous nous en dire plus sur le background du jeu ?
Émeric Thoa : L’intention avec Furi c’est que tout saute aux yeux : la D.A., le gameplay, la musique, l’histoire. C’est un point important pour nous. Nous sommes une petite équipe, il y a des centaines de jeux qui sortent tous les mois. Nous devons sortir du lot et créer une expérience unique que les joueurs n’oublieront jamais. Toutes les décisions sur Furi on été prises avec cette intention.
Culturellement Vôtre : Quel mode de narration souhaitez-vous mettre en place ? Une histoire via des cutscenes, ou quelque chose de plus implicite ? Ou les deux…
Émeric Thoa : Il y a des cutscenes dans le jeu, mais aussi un autre mode de narration très original. Le joueur marche sur un chemin, accompagné de son mystérieux acolyte, qui le brief sur le gardien qui l’attend. C’est un peu comme un boxeur qui marcherait vers le ring et qui serait suivi de son coach. C’est là que l’on construit la tension d’avant combat et que l’on révèle le plus d’information sur le monde, les personnages, et pourquoi on les affronte.
Culturellement Vôtre : Vous déclarez à propos de Furi, le 14 Octobre 2015 sur le Playstation Blog, que « son gameplay a été calqué sur les jeux japonais ». Pouvez-vous nous en dire plus sur ces références ?
Émeric Thoa : C’est un jeu très rapide, très réactif. Les jeux japonais comme God Hand, Devil May Cry, Bayonetta ou Metal Gear Rising ont tous ce point commun. Super Punch Out, le jeu de boxe de Nintendo est aussi une grande référence pour moi, dans sa simplicité et son exigence.
Culturellement Vôtre : Pouvez-vous nous en dire plus sur les modes de jeu ? Notamment, un mode multi est-il envisagé ?
Emeric Thoa : Il y a le mode principal, celui de l’histoire, mais aussi la possibilité de débloquer des modes de jeu qui vont mesurer le niveau d’exécution du joueur. Avec des rangs, ou des timers pour du speedrun.
Culturellement Vôtre : Dans le trailer d’annonce, la musique nous a beaucoup plu. Carpenter Brut en est l’auteur, sera-t-il aussi à l’oeuvre dans l’OST de Furi ?
Emeric Thoa : Bien sûr. Carpenter Brut sera l’auteur de plusieurs musiques originales pour Furi. Mais d’autres musiciens reconnus composent également la soundtrack du jeu.
Culturellement Vôtre : Furi a récemment été repoussé à une sortie en 2016. Quelles en sont les raisons et les nouveaux objectifs que vous vous fixez, si vous en avez ?
Emeric Thoa : Le jeu a toujours été prévu pour 2016, nous prenons juste le temps de régler tous les petits détails pour qu’il soit parfait à sa sortie !
Propos recueillis par Cécile Desbrun.
Un immense merci à Emeric Thoa.
MAJ : retrouvez notre test de Furi.