Caractéristiques
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- Playstation 4
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- Playstation Vita
- Développeur : Inti Games
- Editeur : PQube
- Date de sortie : 29 juillet 2016
Japoooooooon !
Le 10 mai dernier, nous avons découvert deux jeux. Nous vous avons déjà parlé de Guilty Gear XRD Revelator, un jeu de combat sur un plan 2D mais tout en 3D qui a provoqué une belle hype. Juste après, nous fût présenté un certain Gal Gun Double Peace, là encore une pièce typiquement japonaise particulièrement intéressante, mais dans un tout autre domaine. En effet, on se trouve là devant ce qui fait une partie de la personnalité du jeu vidéo japonais : un soft érotico-rigolo complètement loufoque, dans la plus pure tradition « petite culotte » qui, si elle fait grogner certaines féminazis (à ne pas confondre avec les féministes, beaucoup plus portées sur l’humour et la dérision), apporte à l’offre vidéoludique, dorénavant très occidentalisée, une dose de folie dont on a besoin. Oui, il faut souffler entre deux FPS guerriers, et trois « open world » certes ambitieux mais un peu trop gourmand en place dans les étalages de nos revendeurs.
Avant même d’aborder Gal Gun Double Peace, il faut souligner le travail de PQube (Chaos;Child, Rabi Ribi) éditeur courageux qui nous permet justement de profiter de cette pluralité que l’on chérit tant. Après, il faut tout de même que le jeu soit bon, sinon il est difficile de véritablement s’engager à la défense d’un titre, aussi foufou soit-il. Donc, nous avons pu poser les paluches sur le jeu quelques temps, assez en tout cas pour en avoir une idée précise. Tout d’abord, précisons que Gal Gun Double Peace est un rail shooter tout ce qu’il y a de plus classique dans la forme : le joueur ne contrôle pas vraiment la caméra (même si l’on peut dorénavant zoomer), et il doit tirer sur des ennemis qui apparaissent plus ou moins soudainement à l’écran. Bon, ça, c’est vraiment pour le principe, ce qui suit va pas mal remuer tout ça.
Un scénario pas si prétexte que ça
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la licence Gal Gun, dont ce Double Peace est la deuxième itération, sachez que vous ne tirerez pas sur des terroristes, ni sur des zombies. D’ailleurs, en fait, vous ne tirerez pas vraiment. Le joueur incarne un lycéen, nommé Hodai, qui se fait malencontreusement maudire par une sorte de diablotin kawai. Ni une, ni deux, notre jeune homme se retrouve pourchassé par une horde de demoiselles quelque peu excitées, qu’elles soient élèves ou professeurs. Comme notre avatar n’est pas du genre à profiter de la situation (détail très important à bien ressortir en cas de bataille avec une féminazi), le joueur doit les calmer à grands coups de tirs de phéromones, ce qui a pour effet immédiat de calmer tout ce beau monde. Bien évidemment, l’action de Gal Gun Double Peace se passe dans le lycée même (ben tiens !), et vous allez devoir vous sortir de ce dédale de couloirs et de salles de classes remplies de filles qui vous veulent un peu trop de bien.
Voilà pour le topo de Gal Gun de Double Peace. Sachez que si l’on avait peur que ce scénario ne soit qu’un détail, un prétexte, il n’en est en fait rien. On ne fait pas face à un jeu cinématographique et tout le tintouin, mais le jeu nous balance des tonnes de textes plein d’humour, de jeux de mots, et le seul regret que l’on a est que tout cela n’est disponible qu’en Anglais. Pas de sous-titres français. Il va donc falloir réviser votre petit Shakespeare illustré, et vous mettre enfin à la langue de la Perfide Albion. Quelque part, tant mieux, c’est important les langue vivantes. Bref, le récit, s’il est évidemment maîtrisé pour être délicieusement grotesque, nous pousse tout de même à jouer, et construit tout de même un univers. Dans celui-ci, le joueur de Gal Gun Double Peace va devoir se défendre via un gameplay très vite assimilé. Notons que techniquement, nous n’avons pas noté de baisses de framerate, et si ce n’est pas une claque visuelle le style est pensé pour être mignon. Dès lors, difficile de ne pas tomber sous le charme…
Un « what the fuck » permanent et amusant
Gal Gun Double Peace est aussi simple à jouer que fou à suivre. Le stick vous sert à déplacer le curseur (vous pouvez évidemment régler la sensibilité à votre guise dans les options), une touche pour tirer, une gâchette pour zoomer histoire de viser plus précisément ces hordes de filles possédées par l’idée de vous charmer. A cela, on ajoute le « Double Peace », une sorte de bombe ultra-puissante qui vient à bout de lycéennes en surnombre. Pour ce que nous avons pu jouer, disons que les vagues d’ennemis sont gérables, quoi qu’il va falloir bien retenir les situations pour obtenir de bonnes notes en fin de niveaux. Il faudra surtout veiller à ne pas rire de bon cœur devant certains détails terriblement funs de ce Gal Gun Double Peace, comme ces filles plus timides qui se cachent un peu n’importe comment. Il va falloir rester zen et concentré ! D’ailleurs, en restant focus vous pourrez dénicher des objets à collectionner au sein des décors, que vous obtiendrez simplement en tirant dessus.
Notre session découverte de ce Gal Gun Double Peace s’est achevée par une séquence pour le moins « whatthefuckesque », où le joueur doit libérer une jeune femme de l’emprise… d’une fenêtre. Comment a-t-elle pu se retrouver dans une telle position ? Nul ne le sait, et personne ne devrait tenter de comprendre. Cependant, il fallait bien la tirer de ce faux pas, cette demoiselle en détresse, en se lançant dans une séance de chatouilles (ouaip, du guili-guili) pour mieux faire glisser la pauvre fille. Les mouvements des doigts sur le pad, combinés avec ce qui se passe à l’écran… Comment dire… Disons que ça change de Tomb Raider. Dans l’ensemble, on n’a pas vu de choses qui dépassent les bornes. Les tentacules ne sont pas de sortie (et tant mieux), et rien n’est explicite. Gal Gun Double Peace est clairement un jeu croustillant, grivois, mais jamais pornographique, pas même une seconde. Que Famille de France se rassure, donc, à la lecture de ces mots (et bisous à vous, thanks bye).
Ne reste plus qu’à vérifier ces impressions rigolotes sur l’entièreté de Gal Gun Double Peace, qui va tout de même devoir démontrer qu’un tel concept peut éviter l’impression d’ennui sur de longues sessions. Vu la qualité du délire proposé, on suppose dores et déjà que le jeu transformera cet essai, et il nous tarde de jouer à ce que la suite nous réserve. Ce ne sera certainement pas un GOTY, mais voilà une récréation dont on a bien besoin, du moins si l’on est doté d’un esprit ouvert. Précisons que la sortie en France de ce jeu prévu sur Playstation 4 et Vita est toujours datée à l’été 2016, et certaines sources nous indiquent une probable parution pour le 17 juin 2016.
Mise à jour : retrouvez le test du jeu.