Caractéristiques
- Titre : Rogue One: A Star Wars Story
- Réalisateur(s) : Gareth Edwards
- Scénariste(s) : Chris Weitz & Tony Gilroy, d'après une histoire de John Knoll & Gary Whitta
- Avec : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Donnie Yen, Jiang Wen, Forest Whitaker, Mads Mikkelsen, Alan Tudyk et Riz Ahmed
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Genre : Science-fiction, Aventure, Action
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 134 minutes
- Date de sortie : 14 décembre 2016
- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Un premier spin-off ciné pour la saga de George Lucas
Il y a déjà un an sortait en salles Star Wars Episode VII: Le Réveil de la Force, qui relançait la saga légendaire sur grand écran. Entre chaque épisode officiel nous auront le droit à des spin-off, ou, dans le cas présent, des Star Wars Stories.
Ce premier spin-off est donc Rogue One, qui sort en salles le 14 Décembre, et, on le rappelle, le film n’est pas la suite de l’épisode VII, mais se déroule entre les épisodes III et IV. Plus précisément, très peu de temps avant Un Nouvel Espoir. Ceci étant précisé, qu’est ce que raconte le film? Eh bien, c’est l’histoire de quelques rebelles qui découvrent que l’Empire fabrique une arme capable de détruire une planète et décident d’agir pour sauver la galaxie.
Rogue One est donc un film à part dans la saga. On y fait la rencontre de nouveaux personnages, principalement de Jyn Erso, une jeune femme recrutée par la rébellion pour retrouver son père qui a un lien avec l’arme en construction. On suit ses aventures et celles de ses compagnons dans cette grande guerre. Et c’est à peu près tout ce que l’on peut dire de l’histoire sans trop en révéler.
Un film qui fait le lien entre les épisodes III et IV
Gareth Edwards, réalisateur de Godzilla, a la lourde tâche de raconter une histoire qui n’a rien à voir avec les Skywalker. Et c’est plutôt pas mal. Les nouveaux personnages de Rogue One : A Star Wars Story sont bien introduits et on retrouve l’univers, ainsi que certaines planètes d’Un Nouvel Espoir. Le travail effectué pour que le tout soit cohérent avec la trilogie originale est bluffant et culmine avec la recréation tout simplement stupéfiante du grand moff Tarkin (interprété par Peter Cushing en 1977), qui nous donne l’impression saisissante de retrouver l’acteur. Tout est fait pour que les fans s’y retrouvent. Le film relie également les épisodes III et IV grâce à l’intervention de certains personnages des deux trilogies. Autre point positif : on en apprend davantage sur l’oppression exercée par l’Empire, son fonctionnement, mais aussi sur la Rébellion, qui n’est pas toute blanche. Un autre point bien développé dans Rogue One : A Star Wars Story est le thème espoir/désespoir, qui donne de la force à la rébellion. C’est bien amené et traité de telle façon que l’on peut comprendre le sacrifice que font les rebelles.
Un épisode indépendant aux scènes d’action maîtrisées
Côté technique, Gareth Edwards maîtrise complètement les scènes d’action, très bien réalisées, et nous immerge dans les scènes de guerres. Car oui, Rogue One : A Star Wars Story est un film de guerre. Surtout dans le dernier tiers, qui est juste époustouflant, que ce soit dans l’espace ou une planète luxuriante. Mais la réalisation a également ses défauts. Autant le réalisateur maîtrise son sujet en ce qui concerne l’action, autant les scènes d’exposition sont filmées de façon trop classique et sans inspiration. On a par ailleurs l’impression de retrouver le rythme de Godzilla, assez lent, lors des deux premiers tiers. Ces deux défauts font que le film traîne un peu en longueur.
Et malheureusement, il n’est pas aidé par Felicity Jones, l’interprète de Jyn Erso, qui garde presque toujours la même expression du début à la fin. Il est donc dur de s’attacher au rôle principal de Rogue One : A Star Wars Story. Heureusement, le reste du casting s’en tire un peu mieux. Diego Luna joue un rebelle aux actes répréhensibles, Riz Ahmed réussit à tirer son épingle du jeu, tandis que Jiang Wen et Donnie Yen forment un très bon duo. Yen est d’ailleurs celui qui s’en tire le mieux parmi tous les acteurs, bien qu’il répète un peu trop souvent la même phrase. On a aussi K-2SO, un ancien robot de sécurité impérial qui a été reprogrammé par la rébellion, il apporte la touche d’humour nécessaire au film. Enfin, pour faire un bon film, il faut un bon méchant, et à ce titre, Ben Mendelsohn est assez convaincant dans l’ensemble, en dépit d’une scène un peu surjouée.
Les effets spéciaux de Rogue One : A Star Wars Story sont quant à eux bluffants. Il y a bien sûr la part d’animatroniques chers à la première trilogie, et on a l’agréable surprise de voir que les effets spéciaux numériques sont faits de telle sorte sorte qu’ils correspondent à Un Nouvel Espoir, au point de croire que les Destroyers Stellaires sont des maquettes. Autre satisfaction : la musique de Michael Giacchino, sa composition est excellente et utilise certains des thèmes les plus connus de Star Wars aux bons moments. La relève de John Williams est là ! Enfin, les caméos servent surtout à assurer le fan service et n’ont pas d’utilité réelle. Dommage !
Rogue One, malgré quelques longueurs et un lead discutable, s’avère donc être un bon film de guerre, un bon Star Wars, et c’est peut être là le plus important.
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