[Critique] Tremors A Cold Day in Hell : pas encore le film de trop

Caractéristiques

  • Réalisateur(s) : Don Michael Paul
  • Avec : Michael Gross, Jamie Kennedy, Tanya van Graan, Jamie-Lee Money, Kiroshan Naidoo, Keeno Lee Hector
  • Distributeur : Universal Pictures France
  • Genre : Action, Horreur, Comédie
  • Pays : Etats-Unis
  • Durée : 98 minutes
  • Date de sortie : 15 mai 2018
  • Note du critique : 5/10

Une série B efficace, mais qui manque d’originalité

Et de six, pour la franchise Tremors ! Qui aurait pu prévoir une telle descendance quand le premier film, qui remonte à 1990, sortait aux États-Unis ? Personne, et ce même si un nom s’étalait sur l’affiche, celui d’un Kevin Bacon certes pas encore devenu véritablement célèbre, mais tout de même figurant au casting de Vendredi 13, Footloose, ou La Loi Criminelle. Mais ce n’est pas dans les salles obscures que la série a connu une véritable envolée populaire. Non, ce sont les nombreux passages à la télévision, et sa présence très remarquée dans les vidéo-clubs, qui se sont chargés de construire le succès que ce long métrage méritait. Une aubaine pour les producteurs, qui ont su exploiter assez malicieusement l’univers, et ce même si la répétition des situations n’est pas le meilleur des signes.

Tremors : A Cold Day in Hell, c’est l’occasion, si vous avez raté un épisode, de constater la longévité d’un certain Burt Grummer, présent depuis le premier film, et devenu une véritable icône du genre. L’une des raisons de ce succès populaire, autour de ce protagoniste, est la récurrence de l’acteur qui l’incarne : le pourtant rare Michael Gross. Cette fois-ci, on le retrouve aux prises avec une nouvelle menace Graboid, tout droit venue du froid. Ce qui est pour le moins original, étant donné que ces sales bestioles ont, jusqu’ici, démontré un certain amour des régions bien chaudes. Seulement, le réchauffement climatique chamboule tout, et une nouvelle souche s’est réveillée. Ni une, ni deux, Burt et son fils Travis prennent la direction du Nord du Canada, afin de prêter main forte à une équipe de scientifiques.

Burt Grummer sauve la mise

image film tremors a cold day in hell
Tous derrière Burt !

Tremors : A Cold Day in hell ne cache pas son statut de Direct-to-video, depuis ses moyens, jusque dans le traitement de son scénario. Pour faire simple, cette sixième itération est totalement conforme aux attentes des fans de la série. Trop conforme, pour être plus précis. À quoi bon déplacer l’intrigue au Canada, si c’est pour répéter le schéma bien connu de la licence ? Pourtant, on imaginait là bien des façons d’influencer sur l’intrigue, lui perfuser un peu d’originalité. C’était simple : nouvelle région, nouvelles caractéristiques pour les Graboids. Non, les bestioles restent les mêmes : souterraines, attirées par la chaleur et les vibrations. Donc, les problématiques se répètent, inlassablement, ainsi que les solutions. C’est vraiment dommage, surtout que les auteurs sont parvenus à distiller de la nouveauté, auparavant, avec les Ass Blasters, des monstres aériens. Dommage que cet élan créatif n’ait pas été suivis d’autres effets.

Une histoire plutôt convenue donc, mais le petit miracle a lieu. Tremors : A Cold Day in Hell n’est pas encore l’épisode de trop. Et c’est sans doute grâce à l’écriture des personnages, rigolarde comme le veut la coutume de la série. Ce qui ne signifie pas que le film ne réserve pas quelques décès, voire même des situations tendues. Mais c’est surtout les réactions du très viril Burt qui nous embarquent dans le trip, et sa propension à ne pas éviter le danger. La réalisation, assurée par Don Michael Paul (Lake Placid : The Final Chapter), fait parfois preuve d’une audace réjouissante, même si le metteur en scène perd trop de forces dans des ralentis parfois ridicules. Ajoutons des effets spéciaux évidemment un peu datés, pas très précis, mais loin de s’avérer ridicules, et l’on obtient un épisode qui se sauve les miches. Cependant, si septième opus il y a, dans le futur, il faudra que les scénaristes se surpassent, au risque de perdre les spectateurs, même les plus séduits par la licence.

 

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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