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[Test] Red Faction Guerilla Remarstered : mars, et ça repart

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
  • Développeur : Deep Silver Volition
  • Editeur : THQ Nordic
  • Date de sortie : 3 juillet 2018
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Un bac à sable qui nous rend toujours marteau

image jeu red faction guerilla remarstered
Les explosions sont encore plus impressionnantes en 1080p et 60fps !

Les vacances d’été désormais lancées, vous vous demandez peut-être quels jeux parcourir. Si les possibilités sont gigantesques, 2018 se révélant sur les traces de 2017 à ce niveau, on pourra aussi vous conseiller quelques remasters. On connait, pourtant, la mauvaise réputation de cet exercice. Il est vrai que les quelques ratés, dans ce domaine, comme PaRappa The Rapper Remastered, ont porté atteinte à ce genre d’initiative, pourtant loin d’être inintéressante. Récemment, on a eu un gros coup de cœur, par exemple, pour Shadow Of The Colossus, qui parvenait même à dépasser le soft d’origine. D’autres jeux se sont contentés d’apporter un confort de jeu plus appuyé, comme Burnout Paradise Remastered, sans pour autant se moquer de la carte de crédit des joueurs. Dans quelle catégorie se place Red Faction Guerilla Remarstered ?

Rappelons succinctement le scénario de Red Faction Guerilla, qui ne se voit pas modifié dans ce Remarstered. On incarne Alec Mason, un employé comme un autre, dont la mission principale est de récupérer de la ferraille. Bien vite, les choses vont dégénérer. Son frère, Dan, lui aussi sur la planète rouge, est en étroite liaison avec la Red Faction, un groupuscule qui cherche à renverser le pouvoir établi. Seulement, au cours d’une mission, le frangin meurt. Ce sera là l’occasion, pour Alec, de s’engager dans la guérilla, et de se trouver un esprit révolutionnaire. Le but ? Saborder les positions de l’EDF, en annihilant leurs structures, leur armée, et même leur leader. Un scénario assez basique, qui cherche surtout à installer une situation, même si le background n’est pas exclut. On apprécie les très légères références aux épisodes précédents de la licence, comme ces maraudeurs qui se trouvent être des rejetons des scientifiques de l’ancien antagoniste Ultor Corporation, que l’on combattait dans le premier opus. Cela n’ajoute certes qu’un relief limité à l’ensemble assez superficiel, mais bien maitrisé, de l’ensemble.

Tu te casses sur Mars !

image playstation 4 red faction guerilla remarstered
Les véhicules sont toujours aussi peu plaisant à diriger.

Il est donc question de soulèvement dans Red Faction Guerilla Remarstered (oui, RemaRstered, ce n’est pas une coquille). Et pour jouer aux mélenchonistes qui pèseraient plus de vingt kilos, une douce utopie, il faudra s’armer. Dans ce jeu à la troisième personne, l’arme est primordiale. Elle servira non seulement à vous protéger contre les hordes malfaisantes de l’EDF (rien à voir avec l’organisation issue de EDF 4.1 The Shadow of New Despair, ni avec l’équipe de France de football), mais aussi à détruire tout bâtiment. Rappelons, ici, que l’originalité suprême du soft, à la base, repose dans la possibilité de réduire à néant des constructions, afin notamment de récupérer de la ferraille, indispensable pour faire évoluer notre inventaire. L’immense cheminée, l’usine désaffectée, et d’autres dans le genre, n’attendent que vous pour être purement et simplement dynamités. Vous pourrez y aller à la massue, ce qui prendra du temps, mais s’avère jouable. Ou à la charge explosive, histoire de profiter d’un véritable feu d’artifice. Des fusils d’assaut, lance missiles, et autres joyeuseté, rejoindront votre arsenal, toutes offrent des sensations bien calibrées, qui vous pousseront à vraiment faire des choix quand il sera l’heure de bien gérer l’équipement, pas extensible à volonté.

Votre but, dans Red Faction Guerilla Remarstered, n’est autre que de réduire à néant l’influence de l’EDF, dans un grand monde ouvert. Le joueur pourra choisir ses missions, mais l’objectif suprême demeurera le même quel que soit le joueur : diminuer l’importance de l’armée ennemie. En brisant ses activités, mais aussi en détruisant ses moyens de propagande. Quand vous êtes au volant d’un quelconque engin (tous partageant, malheureusement, des sensations un peu molles), restez bien attentifs aux bords de route, vous croiserez souvent des pubs en faveur de l’EDF. Mettez les en charpie, le peuple sera de plus en plus de votre côté, et vous rejoindra dans la bataille. Ce système fonctionne pour chacune des régions, indépendamment. Elles se comptent au nombre de six, plus ou moins grandes, formant une carte assez étendue au final. Un véritable bac à sable, bourré d’objectifs à atteindre. Certains seront stables, comme l’anéantissement de positions ennemis, d’autres plus occasionnels, comme la poursuite de véhicules de livraison. Ou l’attaque de convois. Globalement, on observera une certaine redondance, mais le principe de la destruction est si bonnard qu’on pardonne en partie.

Le jeu n’a jamais été aussi fluide

image red faction guerilla remarstered
Michael Bay rencontre le jeu vidéo ?

Il ne faut pas se leurrer, Red Faction Guerilla Remarstered vaut avant tout pour les nombreuses dévastations que le joueur sera emmené à diriger. À l’époque de la sortie du jeu original, en 2009, le moteur physique Geo-Mod 2.0, faisait office de grande star. Et, même, de véritable sommet dans le genre. Aujourd’hui, c’est toujours le cas, même si Havok a pris la tête du peloton. On reste tout de même scotché par ce que le jeu permet. Les réactions des éléments paraissent logiques, fiables, et l’on apprécie à sa juste valeur les différentes destructions menées. Heureusement, car l’intérêt du soft repose sur ce pilier, très clairement. On notera aussi un online de qualité, malheureusement déserté. On vous conseille tout de même de tenter votre chance, voire même d’organiser des réunions avec vos connaissances qui auront aussi craqué pour le soft.

Red Faction Guerilla Remarstered devait bien entendu mériter son statut de remaster. Sachez que le duo formé par les incontournables 1080p et 60 fps sont invités à la fête, du moins sur PlayStation 4 et Xbox One (les version 4K descendent à 30 fps). On redécouvre clairement le jeu, il n’a jamais été aussi stable et net. Les effets de lumière sont affinés, les textures un peu plus précises, le confort est sans aucun doute rehaussé. L’ensemble garde tout de même les retenues qu’on pouvait émettre, à l’époque, au sujet d’une direction artistique sans grande saveur, très générique. On remarquera aussi la mauvaise qualité des cinématiques, qui n’ont pas été retravaillées, et c’est bien dommage. Cette ressortie embarque aussi le contenu sorti, auparavant, en DLC, dont la campagne annexe Démons des Badlands, qui ajoute un scénario concernant les Maraudeurs. Une sucrerie qui ne se refuse pas.

Note : 15/20

Red Faction Guerilla Remarstered est typique des remasters sortis récemment… dans la bonne catégorie de ceux-ci. Sans non plus révolutionner l’expérience de base, cette ressortie est la version ultime du jeu, offrant un confort visuel bien au-dessus du soft d’origine. Alors certes, si vous connaissez le soft par cœur, il n’est pas certain que vous trouverez là l’occasion de vous y replonger longtemps. Le titre conserve ses qualités de bac à sable foufou au possible, mais aussi ses défauts de monde ouvert répétitif. Mais pour les amateurs d’expérience stable, il s’agir d’un nouveau run de qualité. Quand à ceux qui ne connaissent pas encore le titre, ils pourront en profiter pour découvrir un jeu étrangement méconnu, à la vue de ses nombreux points forts.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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