article coup de coeur

[Test] Hitman 2 : l’Agent 47 en pleine forme

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
  • Développeur : IO Interactive
  • Editeur : Warner Bros Interactive Entertainment
  • Date de sortie : 14 novembre 2018
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Le meilleur opus de la licence ?

image gameplay hitman 2
Fêtons l’arrivée du meilleur opus de la licence Hitman.

La carrière de l’Agent 47 ne ressemble vraiment pas à un long fleuve tranquille. Après un premier épisode, sorti en 2000 (uniquement sur PC), la licence développée par IO Interactive a vogué d’éditeur en éditeur, passant d’Eidos Interactive à Square Enix, pour atterrir aujourd’hui chez Warner Bros Interactive Entertainment. Hitman est aussi insaisissable que son personnage principal. Un fait qui se vérifiait avec le précédent opus, lequel épousait une forme épisodique, pas spécialement convaincante (et abandonnée pour cette suite) mais qui démontrait l’envie de provoquer des sensations différentes. Plus classique dans sa construction, Hitman 2 est-il parvenu à nous séduire ?

L’histoire contée par Hitman 2 ne va pas révolutionner le rapport du joueur avec la licence. Mais tout de même, signalons que l’univers s’avère intelligemment développé par quelques cinématiques plutôt bien mises en scène. L’Agent 47, et par son biais l’indispensable Diana Burnwood, est envoyé par l’organisation Providence aux quatre coins du monde afin d’éliminer le Client de l’Ombre, et tout ce qui a un rapport avec lui. Si les quelques révélations sur le passé trouble de notre avatar pourront régaler les fans absolus de la série, on pourra aussi saluer l’équilibre narratif installé par IO Interactive. Nul question de se retrouver enseveli de détails trop alambiqués, même si les gamers pointilleux auront tout le loisir de se plonger dans des descriptions de cibles incroyablement complètes. Ce qui ressort, surtout, c’est un don pour raconter un autre récit, par le biais des missions : votre propension au crime virtuel (ouf) et inventif.

Les différents niveaux regorgent de possibilités

image agent 47 hitman 2
Une montagne d’options s’offre à vous, dont certaines bien amusantes.

Car la grande réussite de Hitman 2 se trouve là. Les habitués de la licence ont pu tiquer quand l’information est tombée : seul six lieux seront traversés. Sauf que vous allez vite comprendre à quel point ils sont très, très largement suffisants. Le scénario divise son ensemble en missions. Un circuit automobile, à Miami, en pleine ébullition. Un quartier tranquille de Whittleton. Un village colombien servant de quartier général pour l’un des cartels les plus puissants au monde. Voilà, de manière non-exhaustive, le genre d’endroit qui vous serviront de véritable terrain de jeu. Car la philosophie du soft se veut assez jusqu’au-boutiste : ne pensez pas seulement tuer l’une de vos cibles avec le plus de prudence possible. Non, il va falloir explorer les lieux, dénicher des coins intéressants, le tout afin de bien maitriser l’environnement. Vous vous rendrez vite compte de l’importance de cette donnée, tant le jeu redouble d’ingéniosité dans les possibilités laissées au joueur. Aussi, nous vous conseillons de faire très attention aux différentes discussions. Certaines délivrent des indices concernant des PNJ, parfois bien planqués, et d’une utilité plus que précieuse. On ressent un vrai plaisir à ce propos, et l’on ne cesse de découvrir plein de détails à ne pas prendre à la légère. Un travail remarquable.

Hitman 2 vous demande, bien évidemment, de liquider des cibles de la manière la plus « propre » possible. Pas que l’effet d’un poison sur un organisme fasse du joli, mais ça a le mérite de ne pas trahir votre position. Le concept du jeu reste cette sorte de chat et la souris, version maousse costaud. Ici, nulle chance de s’en sortir en rentrant dans le tas, il va falloir coordonner vos actions avec les particularités du terrain, et l’emploi du temps de la future victime. Et pour y parvenir, vous pourrez notamment suivre des mini-histoires, au sein des environnements. Par exemple, vous voulez approcher et liquider Robert Knox, PDG de Kronstadt Industries, mais aussi capable de s’allier à des terroristes afin de garder la face ? Il faudra passer par tout un cheminement, et pour vous faciliter la tâche pourquoi ne pas suivre cette étrange mascotte flamand rose, qui semble avoir accès à bien des endroits ? Après un temps d’adaptation, car le joueur peut se retrouver noyer sous la montagne de possibilités, on parvient à maitriser les mécaniques, et l’on se prend à planifier nos actions. Cela accouche sans doute du Hitman le plus jouissif à ce jour.

Un contenu plus que satisfaisant

image playstation 4 hitman 2
Les cibles ont toutes droit à une description très complète.

Hitman 2 propose trois modes de difficulté. Il nous paraît assez nécessaire, pour les nouveaux venus, de débuter en Recrue, afin de bien s’acclimater avec les spécificités de la licence. Gardes moins nombreux, port d’objets étendu, caméras de surveillance désactivées : c’est parfait pour s’entrainer, avant de passer aux choses sérieuses. Le mode Professionnel nous parait très capable de satisfaire les joueurs expérimentés, les adversaires retrouvant une intelligence artificielle plus digne, tandis que Maître provoquera bien des hurlements de désespoir. Du côté du contenu, on pourra aussi noter la présence de Sniper Assassin, qui vous fait jouer de la gâchette et de la lunette, avec des cibles à dégommer à bonne distance. Il faut aussi compter sur le multijoueur, le Ghost Mode, que nous avons abordé en détail dans notre preview. Le système reste inchangé : deux assassins parcourent le même environnement, mais dans deux dimensions parallèles. Le but est de tuer le plus de gredins possibles, sans se faire repérer bien évidemment. Sympathique, mais un peu fouillis. Enfin, signalons le retour des Elusive Targets, ces cibles originales qui apparaissent toutes les 48 heures. C’est une autre grande force de ce titre décidément solide : sa durée de vie est assez colossale, pour un jeu de ce genre. Il va vous falloir des dizaine d’heures pour en faire le tour.

On avait un peu peur pour l’aspect technique, pas le meilleur atout du précédent opus. Hitman 2 n’est clairement pas un foudre de guerre visuel, mais le Glacier Engine 2 nous parait beaucoup mieux maitrisé. Les temps de chargement, auparavant interminables, sont désormais bien plus courts. Les textures restent assez détaillées, et c’était une nécessité afin de bien soutenir l’intention descriptive derrière la grandeur des niveaux. On est, par ailleurs, toujours aussi émerveillé par le nombre de PNJ affichés, sans que cela n’affecte la fluidité, à une ou deux exceptions très oubliables. Aussi, les sources de lumières s’avèrent convaincantes. On aura juste une retenue sur certaines animations un peu raides, mais rien de grave. Pour finir, saluons la belle prestation du compositeur Niels Bye Nielsen. Dans la lignée de son travail sur l’épisode précédent, il nous livre des compositions assez discrètes pour ne surtout pas donner dans un spectaculaire contre-productif. Le titre se révèle, donc, soigné dans les moindres recoins.

Note : 17/20

Cette nouvelle aventure de l’Agent 47 est, selon notre point de vue, la plus aboutie de la licence. Hitman 2 s’avère très satisfaisant sur bien des points. Son contenu gigantesque, ses différents environnements à la fois énormes et truffés de possibilités, l’impression très gratifiante provoquée par un assassinat bien élaboré : on est globalement aux anges. Restent quelques animations un peu raides, et un Ghost Mode un peu fouillis, mais ces retenues sont noyées dans un résultat qui, non seulement, dépasse nos espérances, mais aussi installe un nouveau niveau de qualité pour cette licence. Quelle belle réussite !

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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