[Test] Hell Warders : un cocktail efficace, mais…

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Nintendo Switch
  • Développeur : Anti Gravity Game Studios
  • Editeur : PQube
  • Date de sortie : 21 février 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Un mélange d’enfer ?

image test hell warders
Prêt pour reprendre votre territoire ?

Vous appréciez les tower defense, du style Plants vs Zombies ? Votre truc, c’est plutôt les hack and slash bien burinés ? Et si un jeu rassemblait ces deux genres, au sein d’un même univers ? C’est l’objectif que s’est fixé Anti Gravity Game Studios, une boîte indépendante, fondée en 2017, et basée à Hong Kong. Un horizon qui nous intéresse forcément, tant le territoire, pour le moment quasi-autonome, nous a plus habitué aux films rondement mené qu’aux productions vidéoludiques mémorables. Si Hell Warders n’a pas comme volonté de totalement changer la donne, il est tout de même intéressant d’observer l’implication de PQube (Cat QuestRazed), à la distribution. Une bonne pioche ? Découvrons la réponse dans ce test.

Ne laissons pas trainer le suspens, vous ne jouerez pas à Hell Warders pour son scénario, ni pour l’univers, et encore moins pour sa narration. Pourtant, Anti Gravity Game Studio a tout de même consacré quelques effort à la mise en place d’une motivation, pour le joueur. Celle-ci se veut assez classique, à base d’anciens ordres de héros, lesquels veulent reconquérir un territoire qui leur a été arraché de force par des démons impies. On a droit à un petit briefing écrit, avant chaque niveau, ce qui permet tout de même de s’accrocher à un récit. On ne s’en relèvera pas la nuit, mais on salue tout de même la volonté de ne pas proposer un jeu sans récit.

Vous l’aurez compris, Hell Warders vaut surtout pour son gameplay. Anti Gravity Game Studios part du principe du mélange, évoqué plus haut, et saupoudre le tout de mécaniques somme toute assez efficaces. Tout débute par le choix de son avatar, selon trois classes de héros, toutes évolutives. Ici, on aura un regret : la lisibilité n’est pas optimale, et l’on a du mal à comprendre ce qui a un véritable impact sur l’abord des parties. Clairement, le jeu est pensé pour une utilisation sur PC, moins sur consoles. Après cette sélection, on fait face à une construction des niveaux aussi simple qu’efficace. Les combats se divisent en deux temps : la préparation, puis la bataille pure et dure. Ceci répété autant de fois qu’il y a des vagues prévues.

De l’envie, mais techniquement limité

image gameplay hell warders
Hell Warders est sous-titré en français, un très bon point.

La préparation se rapproche totalement des sensations d’un tower defense. On place ses unités en rapport avec le terrain et, plus on engrange des points à dépenser, plus on peut varier les unités, voire leur faire monter des niveaux afin d’en perfectionner les effets. Du simple soldat à l’exorciste, en passant par l’archer, Hell Warders propose un casting de troupes pas foufou mais assez complet, et qui a le bon goût de dévoiler leur intérêt au fur et à mesure. On ne saura que trop vous conseiller de sans cesse observer la carte, car c’est ici qu’on a toutes les informations sur la vague à venir, les chemins qu’elle empruntera. Et, autant vous y préparer : aucune réussite n’est possible sans un sérieux à toute épreuve dans le placement de vos différents fantassins.

La seconde partie des niveaux, elle, donne dans l’action pure et dure. Le déferlement débute, et il va falloir résister, afin de défendre votre base, qui prend la forme d’une sorte de cristal. Hell Warders devient alors un hack and slash, dans lequel votre rôle reste très important. La puissance de votre avatar fera l’une des différences au final, grâce aux attaques dévastatrices que l’on peut déclencher. Si le coup d’épée reste tout à fait dans les normes, tout ce qui est ruée ou frappes de zone demandera une recharge après utilisation. Il faut, donc, faire attention à quel moment vous les utiliserez, et c’est ici que votre connaissance des ennemis prend de l’importance. Le casting de ces êtres maléfiques remplit bien sa fonction : leurs patterns vous forcent à l’adaptation, et impriment un rythme élevé pendant les vagues. Tous, en tout cas, n’auront qu’en tête de vous faire voir l’écran game over et, croyez-nous, vous le découvrirez plus que de raison.

Hell Warders peut donc compter sur une dimension stratégique, et une saveur RPG assez légère mais pas désagréable. Côté contenu, le jeu se révèle assez consistant. Les niveaux s’avèrent nombreux, etébloquer tous les artefacts, ou encore faire évoluer votre avatar à son maximum, demandera aussi beaucoup d’abnégation. Surtout que, on le répète, le soft est parfois particulièrement difficile sur certaines phases, comme les combats de boss qui ponctuent chaque chapitre. Mais le véritable souci du titre, c’est sa technique. La direction artistique (tout comme l’ambiance musicale, soit écrit en passant) se contente d’être générique, ça passe. Mais alors ces textures baveuses, ce framerate qui toussote, c’est quand même assez terrible. Cela ruine l’expérience ? Non, pas totalement, mais écrivons qu’un écrin plus soigné aurait pu arranger les choses.

Note : 13/20

Anti Gravity Game Studios est une boîte que l’on a envie d’encourager, et ce même si le résultat technique de leur bébé fait peine à voir. Le mélange des genres opéré par Hell Warders fonctionne bien, il n’y a pas vraiment d’idées originales mais on sent une application, une envie de bien faire. Les amateurs de challenge y trouveront aussi leur compte, avec une difficulté pas injuste mais très corsée, notamment dans les combats de boss. Voilà le genre de soft qui pourra être découvert, lors de soldes. On restera attentif à la trajectoire de ces développeurs, en espérant que leur prochain projet les pousse à prendre un peu plus de risques.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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