[Test] World War Z : l’une des bonnes surprises de 2019

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
  • Développeur : Saber Interactive
  • Editeur : Focus Home Interactive
  • Date de sortie : 16 avril 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Les zombis parviennent encore à nous surprendre

image gameplay world war z
Attention à ne pas vous faire déborder !

Quelques années après avoir trouvé le chemin des salles obscures, avec une adaptation qui faisait peine à voir, le roman World War Z revient sur le devant de la scène. On pensait que ce serait avec une suite cinématographique, d’ailleurs le projet était alléchant : David Fincher était aux commandes. Hélas, ce long métrage ne verra jamais le jour : c’est bien mieux de rester sur un navet, bravo aux producteurs. Par contre, voilà que déboule la version vidéoludique, et d’une manière assez peu commune. Car ce jeu, développé par Saber Interactive, et édité chez Focus Home Interactive (VampyrCall of Cthulhu) s’est dévoilé assez tard dans sa production. Du coup, on est une première fois étonné de pouvoir y toucher dès maintenant. Et une deuxième fois en découvrant que le résultat est tout à fait honorable.

Abordons de suite l’histoire de World War Z. Le jeu n’adapte pas spécialement les écrits de Max Brooks, mais s’inspire à la fois de l’ambiance du roman et du film. Ainsi, on a bien le retour des hordes hyper rapides, et les zombis qui les composent ont cette tendance fascinante à se monter dessus, afin d’envahir tout ce qui peut l’être. On a tout de même droit à un effort sur la situation : Saber Interactive ne nous lâche pas seuls avec son concept. Chaque personnage possède son petit background, d’ailleurs on peut débloquer des cutscenes animées et explicatives. Le soft reprend aussi l’élément globalisant, mondial. La crise explose partout, et plus précisément dans quatre environnements, prenant place dans autant de pays : les États-Unis, le Japon, Israël et la Russie. Chacune des missions embarque un véritable cheminement, certes un peu répétitif mais on sent un véritable travail d’écriture, afin de proposer une expérience bien rythmée.

Et du rythme, il y en a dans World War Z. Mais avant de revenir sur les sensations en mission, précisons d’abord dans quel genre s’inscrit le soft. C’est très simple, si vous êtes du genre à avoir poncé Left 4 Dead, déjà vous avez bon goût, ensuite vous vous sentirez comme un poisson dans l’eau. Le principe est le même : vous faites partie d’une équipe de quatre personnages, et chacun représente une classe, parmi six disponibles. Il va falloir trouver votre bonheur : le Hellraiser et ses explosifs, le Slasher pour une meilleure approche du corps-à-corps, l’Exterminator et ses dégâts prolongés, le médic qui soignera et boostera ses coéquipiers, le Gunslinger et son artillerie lourde, ou le Fixer polyvalent et distributeur de munition. La principale différence avec le titre précédemment cité se situe dans la caméra : ici à la troisième personne. On pouvait craindre une perte en énergie, mais il n’en est rien. Au contraire, le studio Saber Interactive démontre qu’il a tout compris à son modèle, en ne lésinant pas sur l’impression d’urgence.

Le contenu est juste, mais va évoluer par la suite

image jeu world war z
N’oublier pas de placer des pièges et des tourelles, pour mieux maitriser les hordes.

World War Z propose deux modes : la coopération (humaine, ou à l’aide de l’intelligence artificielle si vous jouez en ligne) ou le versus. Soyons très clairs, ce dernier ne nous a pas charmé. Pourtant, ce contenu n’est pas dénué d’intérêt, ni de possibilités, avec cinq variations : Scavenge Raid, Vaccine Hunt, Swarm Deathmatch, Swarm Domination, King of the Hill. Mais elles sont trop classiques, et ne proposent pas cette substantifique moelle qu’on retrouve du côté de la coop. Là, on s’amuse comme des petits fous. Le but est, bien entendu, de survivre à la mission en cours, laquelle demande très majoritairement de rejoindre un lieu précis. Avant d’arriver à celui-ci, on devra remplir certains objectifs, comme protéger un bus ou trouver de quoi ravitailler des survivants. Les zombis ne vous faciliteront pas la tâche, alors soyez au taquet. Les commandes répondent au doigt et à l’œil, avec un peps débordant. Aussi, on vous conseille de parfois prendre le temps de fouiller les niveaux, afin de dénicher des armes plus conséquentes, mais aussi des recharges de munitions et des moyens de résister aux hordes sauvages.

Hasard du calendrier, Days Gone et World War Z s’appuient sur les hordes de zombis, cette formule réellement devenue populaire avec The Walking Dead. Et l’on va vous faire une confidence : si le traitement de ces énormes rassemblements carnassiers sont différents dans les deux jeux, on préfère celui du jeu ici abordé. Comme quoi, les moyens ne font pas tout. En tout cas, Saber Interactive peut être fier du résultat : on a droit à un grand nompbre d’ennemis à l’écran, qui se déversent à partir d’endroits précis. Arrivé à ceux-ci, le soft nous prévient, laisse le temps aux joueurs de se préparer, mais aussi de placer quelques pièges. On ne peut qu’appuyer sur cette feature : ne sous-estimez surtout pas l’aide apportée par les tourelles et autres fils barbelés. Surtout dans les niveaux de difficulté élevés, ou chaque seconde de survie peut parfois tenir du miracle. Les ennemis, d’ailleurs, sont aussi une satisfaction, même si l’on aurait apprécié encore plus d’espèces différentes. L’un fait preuve d’une force décuplée, l’autre prend plaisir à vous attendre au coin d’un bâtiment, celui-ci meurt en lâchant un gaz toxique. Là encore, ce n’est pas original, mais on sent que les développeurs ont surtout cherché à assurer leurs arrières. Comment leur en vouloir ?

Il est malheureusement évident qu’on fait vite le tour de World War Z, du moins dans son état actuel. Quatre villes, huit missions, c’est trop peu, et même avec le mode versus. Focus Home Interactive a récemment annoncé que du contenu gratuit allait bientôt venir étoffer l’expérience, et c’est une excellente nouvelle. Actuellement, on peut en faire le tour en huit heures, ce qui s’avère trop peu. Un regret à ce niveau, mais pas que : on regrette aussi quelques bugs rencontrés ici ou là. Rien de véritablement handicapant, il s’agit plutôt d’erreurs d’affichage, mais c’est tout de même à noter. Aussi, l’intelligence artificielle des alliés n’est pas toujours des plus optimales. Par contre, et pour terminer sur un point positif, la technique du jeu se révèle agréablement surprenante. On a effectué notre test sur une PlayStation 4 standard, et ça bouge bien, c’est plutôt fluide. Quelques baisses de framerate ont été observées, mais rien de gênant, et les textures étalent pas mal de détails. C’est plaisant à l’œil, fun à jouer, voilà qui surpasse largement nos attentes.

Note : 14/20

Voilà une bien bonne surprise ! On redoutait que World War Z rejoigne promptement le rang des adaptations bâclées, mais il n’en est rien. Si le contenu n’est pas folichon, du moins avant les futures mises à jour (gratuites) déjà annoncées, on a pu retrouver une bonne partie des sensations qu’on a tant aimé en jouant à Left 4 Dead. C’est certes moins tactique, encore que les modes de difficulté élevé imposent beaucoup de prudence, mais on a droit à une bonne dose de stress. C’est vif, l’enrobage scénaristique est léger mais pas inintéressant, on prend un sacré plaisir à survivre aux redoutables hordes, et c’est plutôt soigné techniquement. Bonne pioche, donc.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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