Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Snail Games
- Editeur : Snail Games
- Date de sortie : 31 mai 2019
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- Note : 6/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Des voxels et des dinos
Il est vrai que le grand succès d’ARK : Survival Evolved a pris un peu tout le monde de court. Chez Culturellement Vôtre, on avait quand même senti le phénomène, même si, dans notre test, nous notions des retenues. Avec sa communauté représentant quelques millions de joueurs, la licence a su évoluer, proposer de grosses extensions (comme Aberration), devenant aussi une sorte d’exemple pour l’animation de ce qu’on appelle les « jeux service », ces softs suivis sur la durée. Bien entendu, cette réussite a poussé le développement d’autres jeux, issu de cet univers. Ark Park, une expérience en réalité virtuelle. Mais aussi ce PixARK, à la différence près que, dorénavant, la licence est détenue par Snail Games, studio spécialisé dans les jeux massivement multijoueurs.
C’est donc le fruit d’une success story que l’on aborde aujourd’hui. PixARK, c’est la rencontre d’un mastodonte et d’une belle histoire. Minecraft est clairement invoqué : comment passer à côté, avec ces voxels qui envahissent l’écran ? Une fusion qui, sur le papier, ne pouvait que créer l’intérêt. Aller, trêve de bavardages, et lançons le jeu. Première mission, la création de notre avatar. Bien entendu, vous avez le choix entre le féminin et le masculin. Pour ce qui est de l’apparence, les développeurs ont tenu à ce que la grande liberté offerte par leur titre se retrouve dès cette toute première phase : nul doute que votre petit bonhomme sera unique, tant les possibilités offertes sont grandes. Ensuite, autant vous prévenir, le récit se réduit au minimum vital. Tout comme dans un Minecraft, l’histoire c’est vous qui l’écrivez.
Le personnage que vous avez créé se réveille sur une île, tout juste habillé dignement. Il va donc falloir vous remuer les miches afin de ne pas vous faire dévorer honteusement. Mais n’ayez crainte, PixARK prend le temps de vous apprendre ses rouages. Si vous n’avez jamais touché à Minecraft, l’apprentissage risque d’être un peu rude, même si les mécaniques restent simples à digérer. S’il faudra parfois vous défendre contre des bestioles préhistoriques, le cœur du jeu se situe dans le fameux craft. En gros, vous cassez un élément, vous récupérez une matière première qui sera utile à la confection d’une arme, d’un outil et autres objets utiles pour remplir diverses missions. La prise en mains sera assez rapide, même si l’on vous conseille de rester en vue à la troisième personne. La subjective a tendance à trop amenuiser le champ de vision, ce qui sera handicapant dans certaine partie de ce gigantesque monde.
Généreux en contenu, mais une ergonomie confuse
Gigantesque, le monde de PixARK l’est. La carte est impressionnante, multipliant les écosystèmes (au nombre de huit, comme les cavernes, les jungles etc) et poussant assez intelligemment à l’exploration. Ne vous inquiétez pas, des raccourcis vous permettront de rejoindre les endroits reculés au plus vite. Sachez que le monde est créé de manière procédurale, donc votre partie sera unique. Cependant, avant de vous lancez dans une des zones risquées, il va falloir progresser, dans la plus grande tradition des jeux de ce genre. Parce que bon, ce n’est pas armé d’une pioche et d’un pagne que vous allez faire long feu. Ainsi, le soft vous propose différentes activités, comme créer un clan, ou un enclos à bestioles que vous aurez apprivoisées. Précisons ici que le titre peut tout à fait être joué en solo, l’expérience se transformant en véritable survival, doublé d’un bon challenge. On retrouve aussi certaines particularités d’ARK : Survival Evolved, comme l’importance de la température, ce qui vous pousse à faire attention à ce que vous portez, sous peine de perdre de l’énergie vitale. Enfin, votre personnage se doit de gagner en puissance, et pour ce faire il doit amasser de l’expérience. Ici, survivre est déjà une réussite, du coup l’XP s’amasse quand le temps passe, et peut ensuite être dépensé afin de gagner de nouveaux plans de construction, ou des compétences. Simple, agréable, et efficace.
Malheureusement, PixARK ne parvient pas à trouver la bonne recette dans tous les domaines. Là où le jeu connaît une baisse de régime, c’est dans son ergonomie, du moins sur les versions destinées aux consoles. Si l’on imagine les menus parfaits pour une expérience sur PC, cela devient bien vite pénible avec une télévision. Le pointeur de a souris implique une rapidité qui échappe à celle de la manette, et l’on remarque aussi des icônes trop petites pour un écran éloigné. Ainsi, on se prend à s’arracher des tignasses au moindre besoin de vérifier ce à quoi une matière première fraichement acquise peut bien servir. C’est réellement dommage car, à côté de ça, le soft nous fait vivre des moments sympathiques, comme les batailles avec des dinosaures affamés, genre Tyrannosaure, et réussir à en pourfendre un procure de bonnes sensations. D’ailleurs, le bestiaire très fourni (une grosse centaine d’espèce, tout de même) démontre à quel point le résultat est généreux.
Côté technique, PixARK s’en sort relativement bien. C’est assez chatoyant à l’œil, la direction artistique, agréablement colorée, fait son effet. Aussi, le jeu se veut assez fluide pour que l’on ne remarque pas quelques menues baisses de framerate. Seule ombre au tableau, les bugs de collision (et pas d’affichage, s’est à signaler) s’avèrent nombreux. On a parfois été bloqué contre des cubes, voire même des dinosaures. Espérons qu’un futur patch puisse arranger cela. Quant aux musiques, elles se révèlent plaisantes à l’écoute, avec des thèmes centrées sur les environnements traversés. Les bruitages ont tendance à se répéter, mais ils restent supportables. Enfin, sachez que le jeu est traduit dans un français qui n’évite pas quelques coquilles.
Note : 13/20
La générosité de PixARK est ce qui marque le plus, en fin d’expérience. Le jeu est truffé de possibilités de gameplay, on passe beaucoup de temps à apprivoiser des dinosaures, à construire plusieurs bases, à collecter d’innombrables ressources. Aussi, l’exploration s’avère chronophage au possible, d’autant plus que la carte, créée de manière procédurale, ne peut que surprendre. Il est simplement dommage que les versions console n’ait pas fait l’objet d’une adaptation des menus. En l’état, ils sont pensés pour le PC, et pas à destination d’un écran de télévision. Un véritable regret, qui nivelle le résultat vers le bas.