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[Test] Kotodama The 7 Mysteries Of Fujisawa : le Visual Novel se met à nu

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Art Co. Ltd
  • Editeur : PQube
  • Date de sortie : 31 mai 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Un univers qui pourra plaire aux nouveaux venus

image test kotodama
On peut opter pour des dialogues automatiques.

Si vous suivez l’activité de Culturellement Vôtre, côté jeux vidéo, vous savez qu’on entretient une relation particulière avec le Visual Novel. Ce genre très à part, typiquement japonais, peut se décrire facilement : il est composé de romans vidéoludiques, interactifs. Beaucoup de textes donc, une forte tendance au fan service plus ou moins de bon aloi, et des récits qui peuvent surprendre. Si l’idée ne vous déplaît pas, on ne saurait que trop vous conseiller de découvrir au plus vite des perles comme 428 Shibuya Scramble, Steins;Gate Elite, ou encore Song of Memories. Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa, développé chez Art Co. Lmt, édité par PQube, rejoint-il cette belle liste ? Réponse dans ce test.

Première constatation, Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa parvient à assurer le principal pour un Visual Novel : un récit qui retient l’attention. L’histoire, si elle reste assez prudente en terme de débordements foufous, nous a tout de même séduit. Après le choix du sexe du personnage principal, lequel ne contient aucune modification du scénario, on découvre un univers qui maitrise bien des spécificités japonaises. Tout débute par l’acquisition d’un pouvoir surnaturel, obtenu par le biais d’un Kitsune, ou démon-renard dans la langue de Molière. Notre protagoniste devient, ainsi, capable de décortiquer les mensonges de ses camarades. Une véritable bénédiction, surtout quand le destin, un brin farceur, nous pousse à rejoindre le très moqué club lycéen des enquêtes sur l’occulte.

Tout au long des sept chapitres de Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa, le joueur va devoir participer à des investigations, afin de déjouer sept légendes urbaines ayant cours dans cette bien étrange académie. Si la tonalité peut se faire parfois comique, voire légère, on est tout de même surpris par l’ambiance de certaines affaires, plus sombres, et même analytiques, qu’il n’y parait. L’un des objectif du soft est clairement de jouer avec les attentes du joueur, en lui proposant des personnages secondaires la plupart de temps assez clichés, mais qui révèleront une personnalité profonde bien plus intéressante qu’on ne pouvait l’imaginer. Voilà qui prend à revers nos habitudes, et ce n’est pas un mal.

Petite durée de vie, mais vraie rejouabilité

image gameplay kotodama
Les phases de Match 3 visent à pousser les opposants à se dévoiler, dans tous les sens du terme.

Comme souvent dans le Visual Novel, la partie interactive de Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa laisse place à un mini-jeu. C’est, parfois, ici que le genre perd en qualité, en proposant des activités peu intéressantes. Art Co. Lmt évite ce souci, du moins en partie. On ne peut que souligner la belle cohérence du principe : on doit déjouer les mensonges du coupable en venant à bout d’un casse-tête que l’on peut qualifier de Match 3. Vous connaissez sans doute les plus grands représentants de ce genre : Bejewled, ou Candy Crush. Il faudra donc aligner un trio de la même couleur, afin de faire baisser la jauge ennemie jusqu’à ce qu’elle cède, en même temps que la volonté de l’adversaire. La petite subtilité étant l’obligation d’envoyer la gemme vers le haut de l’écran, tout en faisant attention à la limite de coups. Ce n’est pas une mécanique hyper développée, même s’il faudra tout de même faire preuve de finesse dans les derniers chapitres, et ne pas hésiter à utiliser des objets bonus.

Bien entendu, le fan service est de la partie. Les personnages fondamentalement détricotés le sont aussi physiquement. Pas de nu exagéré, mais tout même un peu de grivoiserie qui ne fait de mal à personne. Sachez, d’ailleurs, que les femmes sont autant mis à contribution que les hommes : pas de jaloux. Autre spécificité de Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa, sa durée de vie et, plus globalement, son cheminement. Bien moins long que d’autres représentants du Visual Novel, le soft propose des chapitres que l’on peut boucler en une grosse demie heure. Par contre, la rejouabilité se révèle excellente. Les quelques choix de réplique ouvrent des segments de scénario différents, et vous allez devoir farfouiller pour enfin découvrir la vraie bonne fin. Aussi, on débloque pas mal de bonus, comme des extraits vocaux ou des artworks de qualité. Enfin, le mode Puzzle permet de retraverser ceux déjà découverts dans l’histoire, avec plusieurs niveaux de difficulté à la clé. Pour voir le bout de tout ce contenu, comptez une vingtaine d’heures.

Enfin, Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa brille par un character design très typé manga, avec un soin particulier apporté aux environnements. Alors certes, ça manque clairement d’animation, de mouvements, mais dans l’ensemble c’est vraiment mignon et coloré. Par contre, la musique manque d’impact, et les boucles sont trop courtes, ce qui créé une répétitivité auditive pas très agréable. Enfin, il faut préciser ici que les textes, tout comme les voix, sont uniquement disponibles en anglais, et qu’il vous faudra maitriser un niveau de maitrise au moins intermédiaire.

Note : 14/20

Kotodama : The 7 Mysteries Of Fujisawa n’est certes pas dans le haut du panier du Visual Novel, mais il ne démérite pas pour autant. On pourra même le conseiller au public désireux de découvrir le genre, de par sa durée de vie abordable. Attention, tout de même, à bien maitriser l’anglais, car les sous-titres ne sont disponibles que dans cette langue. Avec son histoire plus fine qu’il n’y paraît de prime abord, surtout dans l’écriture des personnages, de leurs faces sombres, et ses mini-jeux pas trop prise de tête, ce titre pourrait bien vous séduire, si vous en acceptez les particularités.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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