Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Claudiu Kiss
- Editeur : The Irregular Corporation
- Date de sortie : 13 août 2019
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Une bonne idée en partie convaincante
Si les auto-proclamés hardcore gamers s’écharpent sur de gros RPG et autres shooters, le jeu vidéo a cela d’intéressant qu’il propose du fun pour tout le monde. Si votre truc, c’est plus le casual gaming, vous trouverez de quoi vous rassasier. Notamment avec le phénomène des Simulators, désormais bien installé. Que ce soit pour recréer la vie d’un fermier, d’un chauffeur de bus, d’un garagiste, d’un ambulancier, certains studios sans trop de moyens foncent, et parviennent parfois à rencontrer un succès colossal, voire le phénomène Farming Simulator. Bien entendu, ce mouvement a attiré le regard de développeurs plus délirants, mais aussi parfois tout à fait pertinent. C’est clairement le cas de Claudiu Kiss, ici édité par The Irregular Corporation, dont le PC Building Simulator vient d’atterrir sur consoles.
PC Building Simulator part d’une véritable épiphanie : se plonger dans la peau d’un réparateur d’ordinateur, avec une emphase sur le matériel officiel. On ne sait pas vous, mais chez Culturellement Vôtre on est loin de pouvoir assumer le montage d’un PC, sans pour autant que cela ne nous rebute. C’est juste que les multiples branchements, les cartes graphiques qui portent des noms dignes d’opérations militaires, tout cela n’est pas spécialement très facile d’accès. On n’ira pas jusqu’à écrire que le jeu ici testé facilite la bonne compréhension de ce véritable tour de force qu’est l’architecture d’un ordinateur, mais on doit souligner que l’on a tout de même gagné quelques petites connaissances. Et ce grâce à plusieurs modes et mécaniques.
PC Building Simulator contient surtout un plat principal : la Carrière. Avant de vous y plonger, nous vous conseillons vivement de passer par le didacticiel intitulé Comment créer un PC, lequel vous permettra de commencer à comprendre les différentes démarches afin de ne pas se perdre dans une tour plus ou moins encombrée. Cela fait, le joueur pourra se propulser vers ses habits de gérant d’une boîte de réparation informatique, alors que votre oncle vient d’abandonner sa place, emportant avec lui le maigre budget de l’entreprise (et laissant derrière lui une plaque à son nom, que vous pourrez remplacer le moment venu). Ces quelques lignes forment la seule mise en récit du mode Carrière, et cela restera comme l’une de nos retenues concernant le soft : on aurait apprécié un peu plus de folie dans son traitement, des événements afin de tromper une routine qui finira par s’installer. Heureusement, la partie gameplay est autrement plus intéressante.
Intéressant, même pour les noobs du montage de PC
La Carrière de PC Building Simulator va vous demander tout autant de réparer et gérer. Ce sont là les deux piliers du soft : d’un côté vous allez être démarché par des clients, qui vous enverront leur ordinateur défectueux, de l’autre il va falloir commander les pièces idoines, mais aussi faire rentrer le pognon dans le but, notamment, de payer le loyer. Le tout en gagnant de l’expérience, donc des nivaux, lesquels permettent de débloquer l’accès à du nouveau matériel, et d’autres plans de travail. Et il va vous en falloir afin de stocker les différentes tours en cours d’opération. Si certains cas ne demanderont qu’un petit dépoussiérage, d’autres seront de véritables cas d’école en terme d’infection par un virus (« j’ai cliqué sur un lien douteux »). Il sera parfois nécessaire de revoir le disque dur pour plus de stockage, ou de remplacer un ventilateur défectueux. Le tout en faisant évidemment attention à la compatibilité du matos, mais aussi à ne surtout pas oublier de tester la tour après réparation. Mais rassurez-vous, pour oublier quoi que ce soit il faudrait le faire exprès : une feuille de route se confirme au fur et à mesure, directement à l’écran. Signalons ici que Claudiu Kiss a même pensé à recréer le bios…
La partie gestion nous paraît un peu moins réussie. Encore une fois, la routine s’installe assez vite. Et ce n’est pas qu’à cause de réparations qui se répètent, immanquablement. C’est surtout dû au manque de surprise dans notre trajectoire. Si vous débutez la Carrière proprement, il est fort à parier que vous ne rencontrerez aucun souci par la suite. Pas d’imprévu, de divorce qui vous arrache la moitié de votre fortune, rien, et c’est bien dommage. Cependant, on sort tout de même convaincu par l’expérience. Dévisser, débrancher, tout cela se fait sans mal, même à la manette. PC Building Simulator, s’il restera tout de même pensé, à la base, pour une utilisation PC, peut s’appuyer sur une ergonomie simple et efficace. Le pointeur est lié au stick, voir au Touch Pad de la DS 4, même si cette dernière possibilité manque un peu de précision. Aussi, l’assurance d’un matériel officiel, sous licence, apporte un certain charme. On peut compter sur une trentaine de marques prestigieuses, dont AMD, Gigabyte, Nvidia, Intel ou Razer. Et, dorénavant, votre très humble serviteur sait qu’on ne peut pas associer n’importe quelles barrettes de mémoire sans risquer un gros problème. On progresse.
Pour ce qui est du contenu, on peut aussi s’aventurer dans le mode Création libre, histoire d’assembler un PC avec le matériel jusqu’ici débloqué dans la Carrière. Amusant, mais clairement pas le gros morceau du titre. Aussi, il faut tout de même préciser qu’il ne s’agit évidemment pas d’une simulation hyper précise, mais d’un jeu vidéo. Il fallait rendre la pratique agréable, donc tout est plus aisé que dans le réel, et c’est une bonne chose. Enfin, abordons la technique de PC Building Simulator, laquelle s’avère dans les standards d’un soft sans trop de moyens. Les pièces sont précisément retranscrites, même si certaines textures auraient pu viser une véracité plus élevée. Le joueur incarne un avatar en vue subjective, dans une fluidité de tous les instants. Seule petit regret : la caméra, en cours d’opération, est trop rapprochée. On peut zoomer efficacement, mais le mouvement arrière ne va pas assez loin, ce qui gêne avec les grosses tours de compétition. Mais pas de quoi rager non plus, on est vraiment dans une remontrance de confort. Quant à la musique, elle mélange chansons et instrumentales, avec une dizaine de titres que l’on pourra sélectionner par le biais d’une application.
Note : 14/20
PC Building Simulator est bien meilleur que ce qu’on espérait, même si la formule n’en est qu’à des balbutiements que l’on espère suivis d’autres épisodes. Avec son concept aussi précis que prêt-au-fun, ses licences officielles et sa Carrière certes sans surprises mais tout de même amusante, le titre est parvenu à nous séduire malgré quelques anicroches. Et même à nous apprendre quelques petits réflexes, à nous autres noobs du montage de PC…