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article coup de coeur

[Test] Final Fantasy XIV Shadowbringers: le meilleur MMORPG disponible

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • PC
  • Développeur : Square Enix
  • Editeur : Square Enix
  • Date de sortie : 2 juillet 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 9/10

Une extension impressionnante pour un MMOPRG au sommet du genre

image jeu final fantasy xiv shadowbringers
Le Guerrier de la Lumière a du travail sur la planche…

Il fallait bien se lancer un jour. Final Fantasy XIV, sous-titré A Realm Reborn depuis son rocambolesque reset de 2013, restera dans les mémoires de tous les passionnés de jeux vidéo. Il est tout de même rare qu’un soft, qui plus est massivement multijoueur, parvienne à se relancer drastiquement après des débuts plus que chaotiques. Cet exploit, signé Naoki Yoshida et son équipe, fait date, et a su fidéliser un grand nombre de gamers, alors même que la concurrence de World of Warcraft commençait à s’affaiblir. Surtout, le titre de Square Enix est aussi destiné sur consoles, ce qui lui ouvre une voie d’autant plus populaire. Entre nous, on aura tout de même pris notre temps pour s’y intéresser pleinement, notamment à cause de l’immense implication qu’un test de MMORPG impose. On a profité de la sortie de la sortie de la troisième et très attendue extension, Shadowbringers, pour se lancer. Plus de 200 heures de jeu plus tard, voici notre verdict.

Ce test abordera en priorité l’expérience vécue sur Final Fantasy XIV : Shadowbringers, mais sachez qu’on vous réserve d’autres articles, un peu plus tard, consacrés à The Realm Reborn et autres. Il nous parait indéniable que rassembler toutes ces aventures au sein d’un même test donnerait à celui-ci un trop gros caractère de pavé, pas très agréable à la lecture. Il faut tout de même préciser, ici, que cette troisième extension ne pourra être découverte qu’après avoir bouclé les précédents contenu. La seule manière de contourner ce fait est de passer à la caisse afin d’acheter, avec de l’argent réel, les contes de job et d’aventure, afin d’atteindre directement le niveau 70, et de s’ouvrir les portes de Shadowbringers sans aucun effort. On vous prévient tout de go : il nous paraît grotesque d’opter pour ce raccourci. Comme nous allons le voir, l’histoire de ce MMORPG est d’une importance capitale, bien plus que chez ses concurrents. S’en priver, c’est aussi faire l’impasse sur la montée en puissance que nous réserve ce nouvel et énorme contenu.

Un scénario qui donne dans l’excellence

image square enix final fantasy xiv shadowbringers
L’aventure se fait épique.

Final Fantasy XIV : Shadowbringers se vit, bien évidemment, dans la peau du Guerrier de la Lumière. Il est notre avatar depuis le début de cette aventure, quelle que soit son apparence. Après avoir mis un peu plus en déroute l’empire Garlemaldais, sans pour autant que le conflit l’opposant à l’alliance Eorzéenne ne prenne fin, notre héros (ou héroïne) est propulsé à Norvrandt. Cet endroit, que l’on peut qualifier de dimension parallèle, est particulier. En ces lieux, on assiste à un véritable, et intelligent, inversement des valeurs, puisque les Purgateurs, des entités sous forme d’ange, impose un jour infini à la population. Du coup, vous allez devoir mettre fin à cette infamie. Oui, le Guerrier de la Lumière combat cette dernière, ce qui est symboliquement fort, et cela jouera un grand rôle dans la problématique de ce récit exemplairement rythmé. Surtout dans un dernier quart de scénario qui, carrément, atteint des sommets que le JRPG n’atteint que trop rarement ces derniers temps.

Une grosse histoire, mais aussi un univers richement détaillé. Depuis les débuts d’A Realm Reborn, Final Fantasy XIV s’articule autour d’un scénario faisant grande place aux relations politiques entre les différents Royaumes. Cela ne bouge pas dans Shadowbringers, avec ce qu’il faut d’intrigues de palais, et de discussions assez tendues (pendant lesquelles on pourra, dorénavant, participer par le biais de choix de répliques). Le lore est toujours aussi imposant, et il vous faudra plus d’attention qu’à l’accoutumée dans un jeu de rôle. Aussi, on remarque que certaines missions secondaires s’avèrent mieux écrites, avec moins d’allers et retours intempestifs. Il reste, bien évidemment, une grosse dose de quêtes annexes totalement oubliables, faites pour nous permettre de gagner de l’XP de partout. On a donc de tout, même si l’on insiste : le cheminement principal, assez linéaire dans l’esprit, se révèle épique, jusqu’à un dénouement spectaculaire au possible. Et le tout sous-titré en français, dans une traduction qui force le respect.

Les donjons sont de véritables bijoux

image test final fantasy xiv shadowbringers
Deux nouveaux jobs sont au rendez-vous, dont le Danseur.

Final Fantasy XIV : Shadowbringers continue de transformer ses bases, après un Stormblood dont les ajustements avaient déjà grandement épuré le résultat, en améliorant l’ergonomie. La troisième extension ne touche pas spécialement à ce point précis, d’ailleurs il est à noter que, si les premiers instants sont difficiles sur PlayStation 4, l’expérience se bonifie bien vite après quelques ajustements dans les options. Ici, on remarquera plutôt une volonté de rendre le jeu abordable pour les gamers qui désireraient parcourir le soft en solo. Le tout nouveau système d’adjuration permet de parcourir les donjons en solitaire, grâce à des PNJ contrôlés par une intelligence artificielle globalement fiable. C’est, d’ailleurs, en découvrant cet ajout que l’on s’est définitivement persuadé de la place de leader de Final Fantasy XIV sur le marché du MMORPG. Car le titre permet toutes les joies sociales, mais aussi de se réfugier dans des sessions plus classiques. Pour les ours des cavernes, comme votre humble serviteur, cela fait toute la différence…

Les donjons, justement, figurent parmi les plus beaux joyaux à découvrir dans Final Fantasy XIV : Shadowbringers. S’ils n’ont pas toujours été tout à fait percutants dans A Realm Reborn, les choses ont bien changé depuis l’arrivée des différentes extensions. Cependant, Heavensward et Stormblood n’étaient que des échauffements pour ce troisième gros contenu. Ici, tous ces gros segments de jeu sont poussés par une mise en scène entrainante au possible. On ne va rien vous spoiler, mais sachez tout de même que l’un d’eux vous plongera dans une situation quelque peu incendiaire et mortelle, ajoutant à vos combats acharnés une grosse couche dramatique. Un soin qui nous rend pour le moins impatient, tant il faut se souvenir que l’on accueillera très bientôt un raid dont l’écriture sera assurée par Yoko Taro (NieR Automata). Précisons ici que cette extension embarque huit donjons et trois Primordiaux, tous inédits bien entendu. Tout cela ajouté à l’aventure principale, le besoin de monter de niveau jusqu’au 80, et vous obtenez une durée de vie solide d’une soixantaine d’heures (hors stuff de perfectionnement, cela va de soi). Posez vos RTT !

Rak’Tika, mon amour

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Vous allez traverser des environnements impressionnants.

Au rayon des grosses nouveautés de Final Fantasy XIV : Shadowbringers, signalons encore la présence de deux nouvelles races (les femelles Viera et les Hrothgars mâles). Aussi, et plus décisif pour le gameplay, deux jobs font leur apparition : Danseur et Pistosabreur. La première est celle qui nous a le plus charmé, en tant que grand amateur de bonne mobilité. Avec un style certain, tout en chaloupements, le danseur a surtout deux possibilités : enchainer les tirs de chakras et augmenter les bonus des alliés. Vous l’aurez compris, il s’agit d’un job parfait pour qui aime rester à distance, tout en soignant son style. Surtout que la mécanique des pas, nous poussant à déclencher les coups dans un bon tempo, ajoute une bonne dose de fun. Le Pistosabreur se veut plus classique dans son approche, même si une originalité fait toute la différence : la possibilité de charger son arme apporte une certaine dose de fraicheur au rôle du tank. Ses offensives varient de l’ennemi à la zone, et son bouclier en fait un parfait rempart pendant les raids.

On a aussi eu droit à des redéfinitions de classes, ou plutôt une simplification de quelques unes. Le Machiniste, l’Invocateur, l’Astromancien, ont vu leurs mécaniques se perfectionner. Alors certes, les habitués du jeu verront certaines habitudes disparaître. Mais d’autre se forment, et au final l’équilibre est sauvegardé. Enfin, l’aspect technique de Final Fantasy XIV : Shadowbringers ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Les textures accusent parfois le poids des années, mais la direction artistique rattrape totalement le coup. On a un gros coup de cœur pour Rak’Tika, dont les bois féériques figurent parmi les plus beaux lieux de l’ensemble du titre. On notera aussi la très impressionnante Cristarium, qui brille de mille feux. L’uniformité qualitative de ces environnements force le respect. Enfin, il ne faut surtout pas oublier de souligner le travail phénoménal de Masayoshi Soken aux compositions. Les musiques de Final Fantasy XIV trônent en bonne place dans le top des meilleures OST de la licence, et ce n’est pas un hasard. Le caractère épique de l’aventure est sublimé par des musiques enchanteresses, lesquelles trouvent les bonnes couleurs afin d’exprimer l’énergie des lieux, ou la rage des combats.

Note : 18/20

Final Fantasy : Shadowbringers est une extension de très haut niveau, pour un jeu qui, selon nous, est le meilleur MMORPG à l’heure actuelle. Voilà qui n’était pas gagné, mais à force d’abnégation Square Enix parvient à l’excellence. Si l’ergonomie de la version PlayStation 4 vous demandera quelques ajustements, et une phase de digestion un peu longue mais nécessaire, le résultat n’en reste pas moins époustouflant. Ce troisième gros morceau additionnel se permet, en plus, d’affiner tout ce travail, en proposant un récit de grande envergure, épique au possible. L’écriture de la trame principale est exemplaire, et l’univers gagne encore en profondeur. Quant aux nouveaux donjons et raids, ils sont d’une puissance scénaristique qu’on n’osait pas imaginer dans ce genre de soft. On termine le scénario sidéré par une telle réussite, alors qu’il nous reste pas mal de stuff à faire, histoire d’aborder les prochaines mises à jour au mieux. Car, à n’en pas douter, nous voilà conquis au point de rejoindre la communauté active…

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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