[Test] Whipseey And The Lost Atlas : un tout petit trip rétro

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Daniel A. Ramirez
  • Editeur : Blowfish Studios
  • Date de sortie : 28 août 2018
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 5/10

Un trip rétro pour les plus jeunes

image gameplay whipseey
Une petite boule rose, ça ne vous rappelle rien ?

Sorti à la fin de l’été, Whipseey And The Lost Atlas n’était clairement pas prioritaire. Mais ce jeu rassemble plusieurs sources d’intérêt, d’où le fait qu’on lui laisse sa chance, en lui allouant du temps. Tout d’abord, son aspect visuel nous a attiré. Votre dévoué serviteur a dépassé la trentaine depuis longtemps, et le rendu nous replonge en pleine décennie 1990. Aussi, il s’agit d’un vrai soft indépendant. Ce qualificatif est, aujourd’hui, parfois dévoyé : il s’agit plus de rassembler des titres originaux au sein d’une même case, alors même que l’édition est assurée par une grosse maison (Ubisoft ou Electronic Arts, par exemple). Mais dans le cas ici abordé, c’est tout à fait véridique : le résultat est le fruit de Daniel A. Ramirez, qui signe le développement, sans oublier Roy Nathan De Groot au chara design et aux artworks. De quoi nous intimer le respect.

Whipseey And The Lost Atlas est un vrai trip à l’ancienne, rétro pour être plus précis. Car le jeu s’inspire très clairement des jeux de plateforme des années Super Nintendo, non seulement dans son gameplay, comme on le verra plus bas, mais aussi dans le traitement de l’histoire. Autant vous prévenir, elle vous est présentée au tout début, et à la toute fin. Entre les deux, il ne faut rien attendre. Vous incarnez un garçon qui, après avoir ouvert un livre magique, se voit transformé en une sorte de boule de gum rose ressemblant fortement à Kirby. Et cette métamorphose n’est possible que parce que notre avatar est projeté à Whipseeyland, d’où il va devoir s’échapper en atteignant le niveau final.

Whipseey And The Lost Atlas s’adresse aux joueurs qui désirent ne pas se prendre la tête devant l’écran. Dans ce soft, tout est dans la simplicité : que ce soit au niveau des contrôles, du level design, ou de la difficulté, certes présente mais pas inabordable. On pourra parfois galérer contre un boss, plus à cause d’impacts imprécis c’est à signaler, mais dans l’ensemble on s’en sort avec quelques échecs au compteur. Heureusement, on peut glaner des vies en se débarrassant des adversaires, lesquels laissent derrière eux des gemmes à ramasser. Au bout de cent,  La prise en mains s’avère très aisée : notre avatar se déplace sur un plan en 2D, saute, s’agrippe afin de se projeter plus loin qu’avec le simple bond, et attaque avec une sorte de fouet. Castlevania est invoqué ? Non, calmez-vous, on en est bien loin.

Un cruel manque de contenu

image test whipseey
Les environnements sont classiques, mais ravissants.

Par contre, cela distille un peu d’action au concept, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On peut aussi sauter sur les ennemis, lesquels ont des patterns plutôt intelligentes, mais seulement dans le but de les assommer temporairement. Et voilà, c’est tout. Ici est le souci : le titre dévoile toutes ses cartouches dès les dix premières minutes, pour ensuite les répéter sur la grosse heure qu’il vous faudra pour le terminer. Oui, c’est court, très court : cinq niveaux, basta. Et sans effort pour créer de la rejouabilité. Rien à débloquer, à farfouiller. Ce qui, selon nous, en fait surtout un titre pour les plus jeunes, qui pourront acquérir les bases de l’ex-genre roi qu’est le jeu soft de plateforme (soupir de nostalgie).

Mais tout de même, on n’arrive pas à détester le résultat. Whipseey And The Lost Atlas s’avère mignon tout plein, et ce tout au long de son très court cheminement. Le jeu est un véritable ravissement pour les yeux, grâce à une direction artistique très colorée. Bon sang, que c’est agréable de sortir des grosses productions, toutes plus grises les unes que les autres. Par contre, on a remarqué pas mal de soucis dans la précision, et une inertie un peu étrange. Le plus gros problème vient de la hitbox des anneaux, trop précise pour être agréable. On doit souvent s’y reprendre à plusieurs fois, car ça se joue au millimètre près. Sinon, l’ensemble se veut parfaitement fluide, techniquement c’est solide, et heureusement. Terminons en ajoutant un bon point à la bande originale, signée Benji Inniger (que nous découvrons à cette occasion), dont la douceur fait baigner les niveaux dans une atmosphère reposante pour les nerfs.

Note : 10/20

Whipseey And The Lost Atlas atteint tout juste la moyenne, car le game design est assez limpide pour nous pousser à parcourir le soft jusqu’au bout. Mais on se doit tout de même de regretter une durée de vie rachitique, et des collisions horribles avec les anneaux. Du reste, on n’a pas été spécialement rebuté par la légèreté de la difficulté, ni par la simplicité du gameplay. Mais il aurait fallu développer un peu plus de contenu…

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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