article coup de coeur

[Test] Yooka-Laylee and the Impossible Lair : une belle surprise

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Playtonic
  • Editeur : Team17
  • Date de sortie : 8 octobre 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Yooka-Laylee revient en grande forme

image gameplay yooka laylee impossible lair
Les phases sur la map sont très utiles…

Si on vous dit Nintendo 64, et si vous avez connu cette console du temps de son existence, alors vous penserez obligatoirement à quelques titres mémorables. Parmi eux, GoldenEye 007, Killer Instinct Gold, Conker’s Bad Fur Day, Perfect Dark, Banjo-Kazooie… Ne vous inquiétez pas, ce name-dropping est en cohérence avec Yooka-Laylee and the Impossible Lair. Car le point commun entre ces softs mémorables, c’est Rare. Le studio qui a développé le jeu ici testé, Playtonic, est l’œuvre d’anciens de ce qui fut un illustre acteur du secteur vidéoludique…

Et autant vous le dire, on sent l’héritage du vrai Rare (et pas l’ersatz qui appartient désormais à Microsoft) dans ce Yooka-Laylee and the Impossible Lair. Précisons ici qu’il s’agit d’un second titre dans l’univers de Yooka-Laylee, le premier ayant exploré les mécaniques du jeu de plateforme en 3D à l’ancienne, avec plus ou moins de réussite mais surtout non sans charme. Ici, on passe à des niveaux en scrolling 2D dans la plus pure tradition des années 1990, entourés de phases de déplacement en 3D sur une map. Ne vous inquiétez pas, la licence n’est pas du genre exigeante à propos de son background, donc vous pourrez très bien commencer avec ce nouvel opus. D’ailleurs, à vrai dire, le récit en lui-même est tout à fait anecdotique. Par contre, il est malin, car il introduit idéalement l’idée centrale de ce soft : organiser l’assaut du dernier niveau en vous poussant à devenir plus fort.

Yooka-Laylee and the Impossible Lair est original dans sa forme : on débute en se frottant à un niveau qui parait carrément surréaliste de difficulté. Tout comme votre humble serviteur, vous allez surement vous faire rosser, mais pas de panique : c’est tout à fait normal. Après avoir gouté à la saveur salée de l’échec, on se voit confier un secret : si l’on veut survivre dans ce repère décidément impossible, il va falloir rassembler des soldabeilles, histoire qu’elles prennent nombre de coups à la place de l’avatar. Elles sont au nombre de quarante-deux, et se retrouvent prisonnières de cristaux. Lesquels sont placés à chaque fin de niveau, bien entendu. Voilà une construction intéressante, originale, qui pousse les joueurs soit à se surpasser, soit à jouer la prudence. Car vous pourrez partir à l’assaut du dernier stage avec seulement une poignée de soldabeilles, si vous le désirez, car les essais sont illimités.

Un ensemble agréablement cohérent

image test yooka laylee impossible lair
Un niveau sur lequel on a appliqué un effet de glace.

Ce qu’on fait dans ces niveaux est assez classique. De ce côté, Yooka-Laylee and the Impossible Lair ne cherche pas à réinventer la roue, et c’est tant mieux de notre point de vue. On est en terre connue, de celles qu’on a aimé, et pas sans raisons. Comme nous le décrivions plus haut, les stages se déroulent avec un scrolling horizontal 2D, et chacun regorge d’éléments à récupérer. Les plumes sont la monnaie de cet univers, et elles vous serviront à acheter des bonus, on y reviendra plus tard. Pour en accumuler, faites bien attention à ne pas manquer les occasions. Des plumes rouges, des plumes qui apparaissent, disparaissent, forment une chaine, planquées dans des cartons, dans des recoins difficilement atteignables : vous allez vite comprendre l’intérêt de repartir des niveaux les poches pleines. Autre denrée à dénicher : des pièces à collectionner, cinq par niveau.

On peut sauter sur les ennemis pour les terrasser, se lancer dans des roulades, effectuer un saut écrasant, planer. Mais attention, car le moindre impact avec un vilain, ou autres éléments de décors malfaisants, et Yooka perdra Laylee. Cette dernière s’envole, et il faut la récupérer, sous peine de continuer un bout de chemin en risquant de se faire définitivement terrasser. Pour éviter ça, on pourra aussi avoir recours à une cloche, que l’on peut dénicher. Activée, elle intimera l’ordre de rappliquer à votre copine effrayée. Dans Yooka-Laylee and the Impossible Lair, on farfouille, on doit faire preuve d’adresse, mais on doit aussi digérer une prise en mains un peu flottante. Notamment lors des changements de direction, que l’on aurait aimé plus nerveux. Idem pour les sauts, un peu lourds mais tout de même très précis. Les phases de déplacements sur la carte sont évidemment plus tranquilles dans l’esprit, mais n’allez pas croire qu’on n’y fait rien.

C’est l’une des belles réussites de Yooka-Laylee and the Impossible Lair : faire cohabiter les deux phases, et même les rendre complémentaires. Sur cette map, le joueur va trouver des tonifiants. En fait, des bonus que l’on pourra acheter avec des plumes (d’où leur importance, surtout que certains prix peuvent s’avérer impressionnants), et activer au nombre de trois. Attention, car certains pourront baisser votre taux de plumes amassés ! On pourra aussi agir directement sur la caractère des niveaux, comme les glacer. Ce qui, évidemment, en change drastiquement le contenu. Aussi, la carte du monde regorge de passages secrets, ce qui ne fait qu’ajouter à la grosse durée de vie du soft : comptez une douzaine d’heures pour le terminer, le double afin de le poncer totalement. Le tout dans une technique sans aucune fausse note : c’est ultra-fluide et joliment détaillé. La direction artistique reste un brin générique, mais on apprécie ces couleurs joyeuses. Quant à la bande originale, signée Grant Kirkhope et David Wise, elle est à la fois parfaitement dans le ton et généreuse en thèmes (cinquante-six, tout de même).

Note : 16/20

Yooka-Laylee and the Impossible Lair s’ajoute aux très bonnes surprises de cette fin d’année. Bien entendu, on espérait voir Playtonic apprendre de ses erreurs de jeunesse, mais pas aussi vite. Ce jeu de plateforme s’appuie sur un socle solide, finalement peu originale notamment dans les mouvements de l’avatar, mais lui ajoute beaucoup d’idées neuves. Surtout, les différentes mécaniques s’imbriquent étonnamment bien, décuplant le charme de cet univers. Voilà une réussite qui nous met en joie.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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